Le Fonds monétaire international rapporte une croissance de l’économie souterraine
Également appelée économie informelle, parallèle ou de l’ombre, l’économie souterraine, qui échappe au contrôle de l’État, est en croissance partout dans le monde. Un document du Fonds monétaire international (FMI) rapporte que cette économie remet en cause la fiabilité des statistiques officielles. En effet, les politiques et les programmes sont établis sur les bases des statistiques, et si celles-ci ne sont pas fiables, cela va conduire à l’élaboration de politiques et de programmes inadéquats, donc voués à l’échec. De plus, les transactions de cette économie ne sont pas connues des gouvernements et, par conséquent, elles échappent à l’impôt. Si le gouvernement décide par exemple de relever le taux d’imposition sur la base de données fausses, cela peut renforcer le recours à l’économie souterraine.
Il est difficile de déterminer la taille de l’économie souterraine, mais le FMI estime qu’elle représente de 35 % à 44 % du PIB pour les pays en développement, de 21 % à 30 % du PIB pour les pays en transition et de 14 % à 16 % du PIB pour les pays de l’OCDE. Pour les pays de l’OCDE, l’économie souterraine a doublé en trente ans, étant passée, « de moins de 10 % du PIB dans la plupart de ces pays en 1970 à au moins 20 % du PIB en 2000 ». Aux États-Unis, par exemple, elle est passée de 4 % en 1970 à 9 % en 2000.
Dans les pays où le taux d’imposition est relativement bas, l’état de droit bien établi et les lois et réglementations moins nombreuses, l’économie souterraine est généralement faible. Il semblerait que l’alourdissement des charges sociales et du taux d’imposition dans l’économie officielle, combiné aux restrictions sur le marché du travail officiel, accroît l’ampleur et la croissance de l’économie souterraine. Les salaires jouent également un rôle. Une étude de la Ville de Québec démontre qu’il y a une grande mobilité professionnelle entre l’économie officielle et l’économie souterraine, et révèle que lorsque les salaires nets progressent dans l’économie officielle, les gens travaillent moins dans l’économie souterraine. Dans le même ordre d’idée, lorsque le taux d’imposition est trop élevé ou qu’il y a une hausse du taux marginal d’imposition, on constate une baisse des recettes fiscales.
L’article mentionne qu’un changement dans la taille de l’économie souterraine se traduit dans :
- Les indicateurs monétaires. Dans l’économie souterraine, les transactions sont effectuées au comptant. De ce fait, une croissance de cette économie se traduit par une croissance de la demande en numéraire.
- Les taux de participation au marché du travail et le temps de travail. On constate une diminution des heures travaillées dans l’économie officielle.
- Les statistiques de production.
Les revenus perçus dans l’économie souterraine ont pour conséquence d’accroître les dépenses de consommation, car les deux tiers des revenus de travail qui y sont perçus sont dépensés dans l’économie officielle. En somme, l’augmentation de la taille de l’économie souterraine entraîne une réduction des recettes publiques, et par conséquent une dégradation qualitative et quantitative des biens et services publics.
Également appelée économie informelle, parallèle ou de l’ombre, l’économie souterraine, qui échappe au contrôle de l’État, est en croissance partout dans le monde. Un document du Fonds monétaire international (FMI) rapporte que cette économie remet en cause la fiabilité des statistiques officielles. En effet, les politiques et les programmes sont établis sur les bases des statistiques, et si celles-ci ne sont pas fiables, cela va conduire à l’élaboration de politiques et de programmes inadéquats, donc voués à l’échec. De plus, les transactions de cette économie ne sont pas connues des gouvernements et, par conséquent, elles échappent à l’impôt. Si le gouvernement décide par exemple de relever le taux d’imposition sur la base de données fausses, cela peut renforcer le recours à l’économie souterraine.
Il est difficile de déterminer la taille de l’économie souterraine, mais le FMI estime qu’elle représente de 35 % à 44 % du PIB pour les pays en développement, de 21 % à 30 % du PIB pour les pays en transition et de 14 % à 16 % du PIB pour les pays de l’OCDE. Pour les pays de l’OCDE, l’économie souterraine a doublé en trente ans, étant passée, « de moins de 10 % du PIB dans la plupart de ces pays en 1970 à au moins 20 % du PIB en 2000 ». Aux États-Unis, par exemple, elle est passée de 4 % en 1970 à 9 % en 2000.
Dans les pays où le taux d’imposition est relativement bas, l’état de droit bien établi et les lois et réglementations moins nombreuses, l’économie souterraine est généralement faible. Il semblerait que l’alourdissement des charges sociales et du taux d’imposition dans l’économie officielle, combiné aux restrictions sur le marché du travail officiel, accroît l’ampleur et la croissance de l’économie souterraine. Les salaires jouent également un rôle. Une étude de la Ville de Québec démontre qu’il y a une grande mobilité professionnelle entre l’économie officielle et l’économie souterraine, et révèle que lorsque les salaires nets progressent dans l’économie officielle, les gens travaillent moins dans l’économie souterraine. Dans le même ordre d’idée, lorsque le taux d’imposition est trop élevé ou qu’il y a une hausse du taux marginal d’imposition, on constate une baisse des recettes fiscales.
L’article mentionne qu’un changement dans la taille de l’économie souterraine se traduit dans :
- Les indicateurs monétaires. Dans l’économie souterraine, les transactions sont effectuées au comptant. De ce fait, une croissance de cette économie se traduit par une croissance de la demande en numéraire.
- Les taux de participation au marché du travail et le temps de travail. On constate une diminution des heures travaillées dans l’économie officielle.
- Les statistiques de production.
Les revenus perçus dans l’économie souterraine ont pour conséquence d’accroître les dépenses de consommation, car les deux tiers des revenus de travail qui y sont perçus sont dépensés dans l’économie officielle. En somme, l’augmentation de la taille de l’économie souterraine entraîne une réduction des recettes publiques, et par conséquent une dégradation qualitative et quantitative des biens et services publics.