Le coût élevé de la fragmentation économique mondiale
Dans un monde sujet aux chocs, la coopération est essentielle, et un protectionnisme accru pourrait conduire à la fragmentation, voire à la division des nations en blocs rivaux, soutient un billet de blogue du Fonds monétaire international (FMI).
Même si les estimations du coût de la fragmentation varient, une plus grande restriction du commerce international pourrait réduire la production économique mondiale de jusqu’à 7 % à long terme, soit environ 7 400 milliards de dollars américains en dollars actuels. Cela équivaut à la taille combinée des économies française et allemande.
Les organisations internationales peuvent jouer un rôle vital en rassemblant les pays pour contribuer à résoudre les défis mondiaux, montre la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, dans un nouvel essai pour la revue Foreign Affairs. Certains signes montrent que la coopération s’essouffle. Les nouvelles barrières commerciales introduites chaque année ont presque triplé depuis 2019 pour atteindre près de 3 000 l’année dernière.
D’autres formes de fragmentation – comme le découplage technologique, la perturbation des flux de capitaux et les restrictions migratoires – augmenteront également les coûts. En outre, les flux mondiaux de biens et de capitaux ont plafonné depuis la crise financière mondiale de 2008. Les recherches du FMI montrent que les alignements géopolitiques influencent de plus en plus les investissements directs étrangers et les flux de portefeuille.
Par ailleurs, une recherche organisée par la Réserve fédérale de Kansas City et débattue à Jackson Hole, Wyoming, à la fin août révèle que des niveaux records de dette publique, des tensions géopolitiques qui menacent de diviser le système commercial mondial et la persistance probable de faibles gains de productivité pourraient imposer au monde un avenir de croissance lente qui freinera le développement dans certaines régions.
Selon ce que rapporte l’agence Reuters, l’économiste en chef du Fonds monétaire international estime que « Les pays se trouvent désormais dans un environnement plus fragile. Ils ont utilisé une grande partie de leurs ressources budgétaires pour faire face à une pandémie […]. Ensuite, il y a les forces politiques, la fragmentation géoéconomique, les tensions commerciales, le découplage entre l’Occident et la Chine. Si nous arrivons à un point où une partie du monde est bloquée sans rattraper son retard et compte une population importante, cela créera d’énormes pressions démographiques et migratoires. »
Les économistes et les décideurs politiques semblent à peu près d’accord pour dire que deux tendances antérieures à la pandémie se sont intensifiées récemment. Tout d’abord, après avoir grimpé en flèche lors de la crise financière mondiale il y a 15 ans, le ratio de la dette publique par rapport à la production économique mondiale est passé de 40 % à 60 % grâce aux dépenses liées à la pandémie, et se situe probablement désormais à un niveau où une réduction sérieuse de la dette n’est pas politiquement réalisable.
L’autre tendance prépandémique qui a perduré et s’est intensifiée est une ouverture croissante à des politiques allant des droits de douane purement protectionnistes aux efforts de l’administration américaine pour ramener la production de biens tels que les puces informatiques aux États-Unis.
Dans un monde sujet aux chocs, la coopération est essentielle, et un protectionnisme accru pourrait conduire à la fragmentation, voire à la division des nations en blocs rivaux, soutient un billet de blogue du Fonds monétaire international (FMI).
Même si les estimations du coût de la fragmentation varient, une plus grande restriction du commerce international pourrait réduire la production économique mondiale de jusqu’à 7 % à long terme, soit environ 7 400 milliards de dollars américains en dollars actuels. Cela équivaut à la taille combinée des économies française et allemande.
Les organisations internationales peuvent jouer un rôle vital en rassemblant les pays pour contribuer à résoudre les défis mondiaux, montre la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, dans un nouvel essai pour la revue Foreign Affairs. Certains signes montrent que la coopération s’essouffle. Les nouvelles barrières commerciales introduites chaque année ont presque triplé depuis 2019 pour atteindre près de 3 000 l’année dernière.
D’autres formes de fragmentation – comme le découplage technologique, la perturbation des flux de capitaux et les restrictions migratoires – augmenteront également les coûts. En outre, les flux mondiaux de biens et de capitaux ont plafonné depuis la crise financière mondiale de 2008. Les recherches du FMI montrent que les alignements géopolitiques influencent de plus en plus les investissements directs étrangers et les flux de portefeuille.
Par ailleurs, une recherche organisée par la Réserve fédérale de Kansas City et débattue à Jackson Hole, Wyoming, à la fin août révèle que des niveaux records de dette publique, des tensions géopolitiques qui menacent de diviser le système commercial mondial et la persistance probable de faibles gains de productivité pourraient imposer au monde un avenir de croissance lente qui freinera le développement dans certaines régions.
Selon ce que rapporte l’agence Reuters, l’économiste en chef du Fonds monétaire international estime que « Les pays se trouvent désormais dans un environnement plus fragile. Ils ont utilisé une grande partie de leurs ressources budgétaires pour faire face à une pandémie […]. Ensuite, il y a les forces politiques, la fragmentation géoéconomique, les tensions commerciales, le découplage entre l’Occident et la Chine. Si nous arrivons à un point où une partie du monde est bloquée sans rattraper son retard et compte une population importante, cela créera d’énormes pressions démographiques et migratoires. »
Les économistes et les décideurs politiques semblent à peu près d’accord pour dire que deux tendances antérieures à la pandémie se sont intensifiées récemment. Tout d’abord, après avoir grimpé en flèche lors de la crise financière mondiale il y a 15 ans, le ratio de la dette publique par rapport à la production économique mondiale est passé de 40 % à 60 % grâce aux dépenses liées à la pandémie, et se situe probablement désormais à un niveau où une réduction sérieuse de la dette n’est pas politiquement réalisable.
L’autre tendance prépandémique qui a perduré et s’est intensifiée est une ouverture croissante à des politiques allant des droits de douane purement protectionnistes aux efforts de l’administration américaine pour ramener la production de biens tels que les puces informatiques aux États-Unis.