Le Canada n’est plus l’un des pays les plus riches de la planète
Dans un texte d’opinion publié dans le Globe and Mail, Andrew Coyne affirme que la crise de la croissance canadienne s’aggrave. Les dernières données de Statistique Canada confirment que le Canada a subi une nouvelle baisse du PIB par habitant au quatrième trimestre de 2023 : la cinquième baisse au cours des six derniers trimestres, et la pire baisse soutenue depuis plus de 30 ans. Le PIB par habitant, après ajustement à l’inflation, est désormais inférieur à son niveau du quatrième trimestre de 2014, il y a neuf ans.
Le problème de l’économie canadienne n’est pas cyclique, mais séculaire. Ce n’est pas tant que la croissance est temporairement inférieure à son potentiel, mais plutôt que la croissance potentielle a énormément ralenti.
Il ne s’agit pas non plus d’un problème à court terme : cela dure depuis des décennies. Dans les années 1950 et 1960, l’économie canadienne a connu une croissance annuelle de plus de 5 pour cent, après inflation. Dans les années 1970, ce chiffre était tombé à environ 4 pour cent. Le taux de croissance était à 3 pour cent dans les années 80; à 2,4 pour cent dans les années 1990; et à 2 pour cent dans les années 2000. Au cours des dix dernières années, la moyenne n’a été que de 1,7 pour cent. L’année dernière, le taux était de 1,1 pour cent.
Plus précisément, l’économie croît désormais plus lentement que la population, ce qui explique la baisse du PIB par habitant. Et c’est le PIB par habitant qui compte réellement en matière de niveau de vie.
En 1981 encore, le Canada se classait au sixième rang des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pour ce qui est du PIB par habitant, derrière la Suisse, le Luxembourg, la Norvège, les États-Unis et le Danemark. En 2022, nous étions quinzièmes. Au cours des quelque 40 dernières années, le PIB par habitant du Canada a augmenté plus lentement que celui de 22 autres membres de l’OCDE. En 1981, le PIB par habitant au Canada représentait 92 pour cent de celui des États-Unis; en 2022, ce chiffre était tombé à seulement 73 pour cent.
Les Canadiens travaillent en moyenne plus d’heures que les habitants des autres pays. Sur le plan de la production par heure travaillée – c’est-à-dire, la productivité du travail –, le Canada se classait au 18e rang en 2022. Jusqu’en 2000 environ, la productivité du travail au Canada et aux États-Unis a augmenté à des rythmes à peu près comparables. Depuis lors, la productivité américaine a augmenté près de trois fois plus vite.
L’investissement des entreprises a diminué pour la sixième fois au cours des sept derniers trimestres, selon Statistique Canada. Mais en dehors de la récession de 2008-2009 et de celle associée à la COVID-19, les dépenses réelles (c’est-à-dire corrigées de l’inflation) des entreprises en structures non résidentielles, en machines et en équipement par travailleur sont à leur plus bas niveau depuis la fin de 2004.
L’OCDE suit les investissements dans ses 38 États membres et neuf autres. De 2011 à 2015, le taux de croissance des investissements au Canada le classait au 37e rang sur 47. De 2015 à 2023, le pays était au 44e rang.
En termes simples, les travailleurs canadiens sont moins productifs que les travailleurs d’autres pays parce qu’ils disposent de moins de capital pour travailler.
Dans un texte d’opinion publié dans le Globe and Mail, Andrew Coyne affirme que la crise de la croissance canadienne s’aggrave. Les dernières données de Statistique Canada confirment que le Canada a subi une nouvelle baisse du PIB par habitant au quatrième trimestre de 2023 : la cinquième baisse au cours des six derniers trimestres, et la pire baisse soutenue depuis plus de 30 ans. Le PIB par habitant, après ajustement à l’inflation, est désormais inférieur à son niveau du quatrième trimestre de 2014, il y a neuf ans.
Le problème de l’économie canadienne n’est pas cyclique, mais séculaire. Ce n’est pas tant que la croissance est temporairement inférieure à son potentiel, mais plutôt que la croissance potentielle a énormément ralenti.
Il ne s’agit pas non plus d’un problème à court terme : cela dure depuis des décennies. Dans les années 1950 et 1960, l’économie canadienne a connu une croissance annuelle de plus de 5 pour cent, après inflation. Dans les années 1970, ce chiffre était tombé à environ 4 pour cent. Le taux de croissance était à 3 pour cent dans les années 80; à 2,4 pour cent dans les années 1990; et à 2 pour cent dans les années 2000. Au cours des dix dernières années, la moyenne n’a été que de 1,7 pour cent. L’année dernière, le taux était de 1,1 pour cent.
Plus précisément, l’économie croît désormais plus lentement que la population, ce qui explique la baisse du PIB par habitant. Et c’est le PIB par habitant qui compte réellement en matière de niveau de vie.
En 1981 encore, le Canada se classait au sixième rang des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pour ce qui est du PIB par habitant, derrière la Suisse, le Luxembourg, la Norvège, les États-Unis et le Danemark. En 2022, nous étions quinzièmes. Au cours des quelque 40 dernières années, le PIB par habitant du Canada a augmenté plus lentement que celui de 22 autres membres de l’OCDE. En 1981, le PIB par habitant au Canada représentait 92 pour cent de celui des États-Unis; en 2022, ce chiffre était tombé à seulement 73 pour cent.
Les Canadiens travaillent en moyenne plus d’heures que les habitants des autres pays. Sur le plan de la production par heure travaillée – c’est-à-dire, la productivité du travail –, le Canada se classait au 18e rang en 2022. Jusqu’en 2000 environ, la productivité du travail au Canada et aux États-Unis a augmenté à des rythmes à peu près comparables. Depuis lors, la productivité américaine a augmenté près de trois fois plus vite.
L’investissement des entreprises a diminué pour la sixième fois au cours des sept derniers trimestres, selon Statistique Canada. Mais en dehors de la récession de 2008-2009 et de celle associée à la COVID-19, les dépenses réelles (c’est-à-dire corrigées de l’inflation) des entreprises en structures non résidentielles, en machines et en équipement par travailleur sont à leur plus bas niveau depuis la fin de 2004.
L’OCDE suit les investissements dans ses 38 États membres et neuf autres. De 2011 à 2015, le taux de croissance des investissements au Canada le classait au 37e rang sur 47. De 2015 à 2023, le pays était au 44e rang.
En termes simples, les travailleurs canadiens sont moins productifs que les travailleurs d’autres pays parce qu’ils disposent de moins de capital pour travailler.