L’Asie à l’aube d’une nouvelle ère
Selon une recherche de McKinsey, l’Asie serait à l’épicentre de l’ensemble des perturbations actuelles, tant économiques que politiques. Le cabinet-conseil estime que cela pourrait être le déclencheur d’une nouvelle ère, dans laquelle l’Asie jouera un rôle de premier plan.
Parler de l’Asie au singulier est naïf. Les pays d’Asie couvrent environ 45 millions de kilomètres carrés, soit près de cinq fois la taille de l’Europe. Ils présentent une énorme diversité culturelle et linguistique, avec environ 2 300 langues, contre 300 en Europe, et des approches politiques très différentes. Sur le plan économique également, les variations sont énormes, à la fois dans l’échelle et la composition. Mais nous pouvons faire référence à ces pays de manière collective, car ils constituent un écosystème complémentaire et interdépendant, étant soudés en grande partie par des intérêts commerciaux mutuels.
Ainsi, au cours de la période la plus récente, que le McKinsey Global Institute (MGI) a surnommée l’ère des marchés (1989‑2019), les économies de la région ont collectivement émergé comme la nouvelle majorité mondiale, représentant plus de la moitié du total mondial des indicateurs clés que McKinsey utilise pour mesurer l’économie mondiale. À ce titre, l’Asie est désormais un acteur de premier plan dans les cinq domaines sur lesquels reposent les recherches de McKinsey. Ces domaines sont les suivants :
- L’ordre mondial. L’Asie est le carrefour commercial mondial, mais pourrait se retrouver au centre de tensions commerciales. L’Asie peut-elle conserver son modèle commercialement pragmatique, tout en conservant les bénéfices du commerce dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes, et en continuant à faire de sa complémentarité une force?
- Les plateformes technologiques. La valeur créée par la technologie s’étend au-delà du secteur manufacturier, où l’Asie excelle. L’Asie peut-elle se réinventer en tant que créatrice de technologies plutôt qu’en tant que fabricante et consommatrice (principalement) de technologies dans un monde où les technologies de pointe clés peuvent être plus contestables?
- Les forces démographiques. L’Asie dispose des ressources humaines nécessaires pour alimenter la croissance, mais les vents contraires du vieillissement sont plus violents dans les économies à plus forte productivité de la ceinture du Pacifique. L’Asie peut-elle relever les défis pressants du vieillissement rapide de ses économies les plus productives en modifiant ses chaînes de valeur et en stimulant la productivité partout?
- Les systèmes de ressources et d’énergie. La transition vers la carboneutralité en Asie est tout simplement plus importante, car elle reste la base industrielle mondiale et sa demande énergétique est en hausse. L’Asie peut-elle relever le double défi consistant à satisfaire des besoins énergétiques en croissance rapide et à réduire les plus grandes émissions de carbone au monde?
- La capitalisation. Les faibles rendements du capital en Asie ne sont pas viables si le coût du capital et les tensions liées aux bilans financiers augmentent à un moment où la région aura besoin de la majorité du capital mondial pour continuer à croître. L’Asie peut-elle mobiliser tous les capitaux dont elle a besoin pour alimenter la croissance, en approfondissant ses marchés financiers pour améliorer l’allocation du capital tout en renforçant sa résilience face aux tensions sur les bilans financiers?
Selon une recherche de McKinsey, l’Asie serait à l’épicentre de l’ensemble des perturbations actuelles, tant économiques que politiques. Le cabinet-conseil estime que cela pourrait être le déclencheur d’une nouvelle ère, dans laquelle l’Asie jouera un rôle de premier plan.
Parler de l’Asie au singulier est naïf. Les pays d’Asie couvrent environ 45 millions de kilomètres carrés, soit près de cinq fois la taille de l’Europe. Ils présentent une énorme diversité culturelle et linguistique, avec environ 2 300 langues, contre 300 en Europe, et des approches politiques très différentes. Sur le plan économique également, les variations sont énormes, à la fois dans l’échelle et la composition. Mais nous pouvons faire référence à ces pays de manière collective, car ils constituent un écosystème complémentaire et interdépendant, étant soudés en grande partie par des intérêts commerciaux mutuels.
Ainsi, au cours de la période la plus récente, que le McKinsey Global Institute (MGI) a surnommée l’ère des marchés (1989‑2019), les économies de la région ont collectivement émergé comme la nouvelle majorité mondiale, représentant plus de la moitié du total mondial des indicateurs clés que McKinsey utilise pour mesurer l’économie mondiale. À ce titre, l’Asie est désormais un acteur de premier plan dans les cinq domaines sur lesquels reposent les recherches de McKinsey. Ces domaines sont les suivants :
- L’ordre mondial. L’Asie est le carrefour commercial mondial, mais pourrait se retrouver au centre de tensions commerciales. L’Asie peut-elle conserver son modèle commercialement pragmatique, tout en conservant les bénéfices du commerce dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes, et en continuant à faire de sa complémentarité une force?
- Les plateformes technologiques. La valeur créée par la technologie s’étend au-delà du secteur manufacturier, où l’Asie excelle. L’Asie peut-elle se réinventer en tant que créatrice de technologies plutôt qu’en tant que fabricante et consommatrice (principalement) de technologies dans un monde où les technologies de pointe clés peuvent être plus contestables?
- Les forces démographiques. L’Asie dispose des ressources humaines nécessaires pour alimenter la croissance, mais les vents contraires du vieillissement sont plus violents dans les économies à plus forte productivité de la ceinture du Pacifique. L’Asie peut-elle relever les défis pressants du vieillissement rapide de ses économies les plus productives en modifiant ses chaînes de valeur et en stimulant la productivité partout?
- Les systèmes de ressources et d’énergie. La transition vers la carboneutralité en Asie est tout simplement plus importante, car elle reste la base industrielle mondiale et sa demande énergétique est en hausse. L’Asie peut-elle relever le double défi consistant à satisfaire des besoins énergétiques en croissance rapide et à réduire les plus grandes émissions de carbone au monde?
- La capitalisation. Les faibles rendements du capital en Asie ne sont pas viables si le coût du capital et les tensions liées aux bilans financiers augmentent à un moment où la région aura besoin de la majorité du capital mondial pour continuer à croître. L’Asie peut-elle mobiliser tous les capitaux dont elle a besoin pour alimenter la croissance, en approfondissant ses marchés financiers pour améliorer l’allocation du capital tout en renforçant sa résilience face aux tensions sur les bilans financiers?