La Suède peut-elle montrer à l’Europe comment redevenir compétitive?
L’économie suédoise a, à bien des égards, souffert des mêmes tribulations que le reste de l’Europe : de récentes périodes d’inflation et de récession, et maintenant la perspective d’une faible croissance dans un monde divisé par des conflits géopolitiques et économiques.
Néanmoins, le pays nordique dispose d’une liste d’entrepreneurs de haute technologie qui fait l’envie de ses voisins. Spotify et Skype sont des marques mondialement reconnues. Klarna, une société de technologie financière, et King Digital Entertainment, le créateur du jeu vidéo Candy Crush, sont d’autres exemples de puissances technologiques locales. « Ils ont quelque chose, en particulier dans le secteur technologique, que les autres pays européens n’ont pas vraiment au même degré », estime un chercheur principal au German Marshall Fund, cité dans un article du New York Times.
L’Europe a bien sûr ses propres géants technologiques, mais dans l’ensemble, le continent est mieux connu pour sa réglementation agressive des entreprises technologiques étrangères que pour la création de ses propres entreprises.
L’impact économique de ce retard est considérable, mais il a également des implications sociales importantes, en termes de « valeurs européennes ». Ces valeurs incluent une plus grande appréciation de la protection de la vie privée, la prévention de la diffusion de discours haineux et le maintien de solides protections du travail et d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée.
Les détracteurs des politiques technologiques européennes se plaignent d’un accès limité au capital-risque et d’une aversion culturelle à la prise de risques. Mais la Suède connaît une expérience différente. Elle a produit plus de licornes technologiques – des jeunes pousses valorisées à plus d’un milliard de dollars US – par habitant que tout autre pays d’Europe après la minuscule Estonie, selon un rapport d’Atomico. Et elle se classe au quatrième rang européen pour ce qui est du nombre de licornes, après la Grande-Bretagne, l’Allemagne et la France, des pays dont la population est six à neuf fois plus importante.
Au cours des entretiens, une douzaine d’entrepreneurs, d’investisseurs et d’économistes ont convenu que les initiatives des années 1990 qui ont permis à une large partie de la population d’accéder aux ordinateurs personnels et au haut débit constituent l’un des ingrédients du succès de la Suède. La volonté d’installer un ordinateur personnel dans chaque foyer et de développer la connectivité a donné à ce pays un avantage dans la production d’une « génération d’ingénieurs », déclare un associé chez Creandum, une société de capital-risque.
Les analystes soulignent également la tradition suédoise d’investissement public et privé dans la recherche et développement, qui représente actuellement 3,4 % de la production totale, l’un des pourcentages les plus élevés d’Europe. Il existe également un important bassin d’actifs provenant de fondations familiales comme Wallenberg et Ikea, ainsi qu’un système de retraite contrôlé par l’État qui a servi de source locale de capital-risque précoce dans ce petit pays.
Les entreprises suédoises ont toujours été poussées à rechercher des clients en dehors du pays, avance la directrice générale de TechSverige, une organisation professionnelle. Cela a forcé les jeunes pousses et l’industrie à « être compétitives dans l’économie mondiale ». La moitié du produit intérieur brut du pays provient des exportations, et le secteur technologique représentait 11 % des exportations totales en 2022.
Les promoteurs et investisseurs en Suède ont souligné à plusieurs reprises le rôle crucial que joue le vaste filet de sécurité sociale du pays pour encourager les entrepreneurs à expérimenter et à prendre des risques, malgré les impôts élevés nécessaires au financement des programmes. La Suède devance également largement les États-Unis en matière d’égalité des chances.
L’économie suédoise a, à bien des égards, souffert des mêmes tribulations que le reste de l’Europe : de récentes périodes d’inflation et de récession, et maintenant la perspective d’une faible croissance dans un monde divisé par des conflits géopolitiques et économiques.
Néanmoins, le pays nordique dispose d’une liste d’entrepreneurs de haute technologie qui fait l’envie de ses voisins. Spotify et Skype sont des marques mondialement reconnues. Klarna, une société de technologie financière, et King Digital Entertainment, le créateur du jeu vidéo Candy Crush, sont d’autres exemples de puissances technologiques locales. « Ils ont quelque chose, en particulier dans le secteur technologique, que les autres pays européens n’ont pas vraiment au même degré », estime un chercheur principal au German Marshall Fund, cité dans un article du New York Times.
L’Europe a bien sûr ses propres géants technologiques, mais dans l’ensemble, le continent est mieux connu pour sa réglementation agressive des entreprises technologiques étrangères que pour la création de ses propres entreprises.
L’impact économique de ce retard est considérable, mais il a également des implications sociales importantes, en termes de « valeurs européennes ». Ces valeurs incluent une plus grande appréciation de la protection de la vie privée, la prévention de la diffusion de discours haineux et le maintien de solides protections du travail et d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée.
Les détracteurs des politiques technologiques européennes se plaignent d’un accès limité au capital-risque et d’une aversion culturelle à la prise de risques. Mais la Suède connaît une expérience différente. Elle a produit plus de licornes technologiques – des jeunes pousses valorisées à plus d’un milliard de dollars US – par habitant que tout autre pays d’Europe après la minuscule Estonie, selon un rapport d’Atomico. Et elle se classe au quatrième rang européen pour ce qui est du nombre de licornes, après la Grande-Bretagne, l’Allemagne et la France, des pays dont la population est six à neuf fois plus importante.
Au cours des entretiens, une douzaine d’entrepreneurs, d’investisseurs et d’économistes ont convenu que les initiatives des années 1990 qui ont permis à une large partie de la population d’accéder aux ordinateurs personnels et au haut débit constituent l’un des ingrédients du succès de la Suède. La volonté d’installer un ordinateur personnel dans chaque foyer et de développer la connectivité a donné à ce pays un avantage dans la production d’une « génération d’ingénieurs », déclare un associé chez Creandum, une société de capital-risque.
Les analystes soulignent également la tradition suédoise d’investissement public et privé dans la recherche et développement, qui représente actuellement 3,4 % de la production totale, l’un des pourcentages les plus élevés d’Europe. Il existe également un important bassin d’actifs provenant de fondations familiales comme Wallenberg et Ikea, ainsi qu’un système de retraite contrôlé par l’État qui a servi de source locale de capital-risque précoce dans ce petit pays.
Les entreprises suédoises ont toujours été poussées à rechercher des clients en dehors du pays, avance la directrice générale de TechSverige, une organisation professionnelle. Cela a forcé les jeunes pousses et l’industrie à « être compétitives dans l’économie mondiale ». La moitié du produit intérieur brut du pays provient des exportations, et le secteur technologique représentait 11 % des exportations totales en 2022.
Les promoteurs et investisseurs en Suède ont souligné à plusieurs reprises le rôle crucial que joue le vaste filet de sécurité sociale du pays pour encourager les entrepreneurs à expérimenter et à prendre des risques, malgré les impôts élevés nécessaires au financement des programmes. La Suède devance également largement les États-Unis en matière d’égalité des chances.