La stratégie chinoise de « réduction des risques » aggrave le déclin industriel de l’UE, selon les experts
Selon des experts et des chefs d’entreprises cités dans un article du site Euractiv, les efforts déployés par la Chine afin de « réduire les risques » pour son économie vis-à-vis de l’Occident grâce à des investissements massifs dans l’industrie manufacturière et les technologies stratégiques exacerbent le déclin industriel de l’Europe.
La volonté de Pékin de parvenir à une plus grande indépendance stratégique vis-à-vis de l’Occident – qui précède de loin les plans de l’Union européenne (UE) visant à « réduire les risques » posés par la Chine – intervient également dans un contexte de faible demande chinoise pour des produits industriels tels que les panneaux solaires et les véhicules électriques.
Ces facteurs font baisser les prix mondiaux et, combinés au fait que la Chine est une grande productrice de ces produits, ils ont mené à des accusations de « dumping » de la part de responsables européens et de chefs d’entreprises.
« C’est un double coup dur : la réduction des risques opérée par la Chine et son manque de consommation contribuent à notre désindustrialisation », analyse une chercheuse au sein du groupe de réflexion Bruegel. Elle affirme que la tentative de Pékin d’imposer un contrôle national sur les chaînes d’approvisionnement stratégiques a contribué à la chute des exportations de l’UE vers la Chine l’année dernière, ajoutant que cela avait un impact négatif « surtout » sur l’Allemagne, la plus grande économie d’Europe, dont le modèle économique axé sur les exportations et l’industrie manufacturière intensive a été ouvertement remis en question par l’UE et les chefs d’entreprises au cours des derniers mois. La faible consommation chinoise a également eu des effets négatifs « considérables » sur les prix mondiaux, rendant les produits fabriqués en Europe de moins en moins compétitifs. « Nous ne leur vendons rien et ils nous vendent des produits à bas prix », explique-t-elle.
Un analyste au European Policy Centre (EPC) a quant à lui souligné les dangers des politiques « néomercantilistes » de la Chine pour l’économie européenne. « Tout ce qui est stratégique pour eux, ils veulent le produire eux-mêmes. Ils veulent être autonomes, mais ils veulent continuer à utiliser les marchés libres pour exporter et obtenir des revenus d’exportation. Et bien sûr, c’est un problème pour l’Europe. »
Eurostat, l’Office statistique de l’Union européenne, a indiqué au début du mois de mars que la production industrielle dans l’Union européenne avait baissé de 5,7 % en janvier par rapport au même mois l’année dernière. Récemment, la Confédération européenne des syndicats (CES), qui représente 45 millions de travailleurs européens, a indiqué que la « désindustrialisation de plus en plus rapide » de l’Europe avait entraîné la perte de près d’un million d’emplois dans l’industrie manufacturière au cours des quatre dernières années.
Un rapport publié récemment par la Chambre de commerce de l’UE en Chine note que la « gestion des risques beaucoup plus complète de Pékin […] précède de loin la réduction des risques opérée par l’UE ». Lors d’une séance d’information sur le rapport, le président de la Chambre a averti que la surabondance de l’offre chinoise déclenchait un « accident ferroviaire au ralenti » dans les relations entre l’UE et la Chine.
Le rapport précise également que contrairement à la Chine, l’UE est plus encline à poursuivre des politiques visant à diversifier ses sources d’approvisionnement qu’à chercher l’autosuffisance.
Selon des experts et des chefs d’entreprises cités dans un article du site Euractiv, les efforts déployés par la Chine afin de « réduire les risques » pour son économie vis-à-vis de l’Occident grâce à des investissements massifs dans l’industrie manufacturière et les technologies stratégiques exacerbent le déclin industriel de l’Europe.
La volonté de Pékin de parvenir à une plus grande indépendance stratégique vis-à-vis de l’Occident – qui précède de loin les plans de l’Union européenne (UE) visant à « réduire les risques » posés par la Chine – intervient également dans un contexte de faible demande chinoise pour des produits industriels tels que les panneaux solaires et les véhicules électriques.
Ces facteurs font baisser les prix mondiaux et, combinés au fait que la Chine est une grande productrice de ces produits, ils ont mené à des accusations de « dumping » de la part de responsables européens et de chefs d’entreprises.
« C’est un double coup dur : la réduction des risques opérée par la Chine et son manque de consommation contribuent à notre désindustrialisation », analyse une chercheuse au sein du groupe de réflexion Bruegel. Elle affirme que la tentative de Pékin d’imposer un contrôle national sur les chaînes d’approvisionnement stratégiques a contribué à la chute des exportations de l’UE vers la Chine l’année dernière, ajoutant que cela avait un impact négatif « surtout » sur l’Allemagne, la plus grande économie d’Europe, dont le modèle économique axé sur les exportations et l’industrie manufacturière intensive a été ouvertement remis en question par l’UE et les chefs d’entreprises au cours des derniers mois. La faible consommation chinoise a également eu des effets négatifs « considérables » sur les prix mondiaux, rendant les produits fabriqués en Europe de moins en moins compétitifs. « Nous ne leur vendons rien et ils nous vendent des produits à bas prix », explique-t-elle.
Un analyste au European Policy Centre (EPC) a quant à lui souligné les dangers des politiques « néomercantilistes » de la Chine pour l’économie européenne. « Tout ce qui est stratégique pour eux, ils veulent le produire eux-mêmes. Ils veulent être autonomes, mais ils veulent continuer à utiliser les marchés libres pour exporter et obtenir des revenus d’exportation. Et bien sûr, c’est un problème pour l’Europe. »
Eurostat, l’Office statistique de l’Union européenne, a indiqué au début du mois de mars que la production industrielle dans l’Union européenne avait baissé de 5,7 % en janvier par rapport au même mois l’année dernière. Récemment, la Confédération européenne des syndicats (CES), qui représente 45 millions de travailleurs européens, a indiqué que la « désindustrialisation de plus en plus rapide » de l’Europe avait entraîné la perte de près d’un million d’emplois dans l’industrie manufacturière au cours des quatre dernières années.
Un rapport publié récemment par la Chambre de commerce de l’UE en Chine note que la « gestion des risques beaucoup plus complète de Pékin […] précède de loin la réduction des risques opérée par l’UE ». Lors d’une séance d’information sur le rapport, le président de la Chambre a averti que la surabondance de l’offre chinoise déclenchait un « accident ferroviaire au ralenti » dans les relations entre l’UE et la Chine.
Le rapport précise également que contrairement à la Chine, l’UE est plus encline à poursuivre des politiques visant à diversifier ses sources d’approvisionnement qu’à chercher l’autosuffisance.