La semaine de travail de six jours en Grèce est-elle un signe avant-coureur?
Le retour surprenant de la Grèce à la semaine de travail de six jours dans certains secteurs reflète un mélange d’évolution du sentiment politique et d’arithmétique impitoyable. Pour maintenir leur qualité de vie actuelle, les citoyens de presque tous les pays à revenu élevé doivent soit ouvrir leurs frontières aux nouveaux immigrants, soit travailler davantage, déclare une ancienne économiste en chef de la Banque Mondiale sur le site Project Syndicate.
La nouvelle loi adoptée en Grèce est surprenante pour de nombreuses raisons. Avant tout, elle semble aller à l’encontre d’une tendance générale visant à favoriser l’équilibre travail-vie personnelle et à permettre des modalités de travail plus flexibles. Les Grecs sont d’ailleurs connus pour apprécier l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, et ils travaillent déjà plus d’heures que les autres Européens. En outre, bien que le gouvernement grec actuel soit favorable aux entreprises et à la croissance, il a montré son attachement aux droits et à la promotion des femmes, un groupe susceptible d’être affecté par un horaire de travail plus long et moins flexible.
Ce même gouvernement a également démontré son engagement en faveur de l’élaboration de politiques fondées sur des données probantes, et les données disponibles à ce jour suggèrent que des semaines de travail plus courtes et un mode de vie plus équilibré contribuent à une plus grande satisfaction des employés, à une meilleure santé et, en fin de compte, à une plus grande productivité.
Alors, qu’est-ce qui explique ce changement de politique inattendu? Comme de nombreux pays à revenu élevé, la Grèce est confrontée à une grave pénurie de main-d’œuvre. Comment les économies avancées devraient-elles résoudre ce problème?
- La première option consiste à adopter l’automatisation
Toutefois, nous avons encore besoin d’humains pour occuper bon nombre des postes peu qualifiés les moins recherchés dans plusieurs secteurs.
- La deuxième option consiste à augmenter la rémunération des travailleurs
Des salaires plus élevés entraînent en fin de compte une hausse des prix pour les consommateurs, ce qui tend à être impopulaire. Et dans une petite économie ouverte comme la Grèce, des salaires et des prix plus élevés auraient des effets néfastes sur la compétitivité internationale.
- La troisième option consiste à demander aux travailleurs des économies avancées de travailler davantage, comme l’a fait la Grèce
Si cette mesure semble aller à contre-courant de la tendance générale, elle n’est en réalité pas si différente d’un relèvement de l’âge de la retraite, comme plusieurs autres pays (Danemark, France, Allemagne) ont jugé nécessaire de le faire. Dans les deux cas, les changements politiques ont été très impopulaires parmi les travailleurs, qui ont envoyé un message clair selon lequel ils préféreraient renoncer à un revenu plus élevé (dans le cas de la Grèce, le sixième jour de travail s’accompagne d’une prime salariale de 40 %) plutôt que de travailler plus que ce à quoi ils sont habitués.
- La quatrième option consiste à augmenter l’offre de main-d’œuvre en exploitant une immigration contrôlée et légalisée
Dans les régions en proie à des crises de réfugiés et à l’immigration clandestine, des politiques d’immigration bien conçues peuvent permettre de faire d’une pierre deux coups. Pourtant, de telles politiques semblent actuellement hors de question. Face à la fragmentation géopolitique et aux préoccupations en matière de sécurité nationale, les pays ferment de plus en plus leurs frontières et se replient sur eux-mêmes. Cela nous rappelle une fois de plus que dans un monde globalement interconnecté, la distinction entre étranger et national est ténue.
Le retour surprenant de la Grèce à la semaine de travail de six jours dans certains secteurs reflète un mélange d’évolution du sentiment politique et d’arithmétique impitoyable. Pour maintenir leur qualité de vie actuelle, les citoyens de presque tous les pays à revenu élevé doivent soit ouvrir leurs frontières aux nouveaux immigrants, soit travailler davantage, déclare une ancienne économiste en chef de la Banque Mondiale sur le site Project Syndicate.
La nouvelle loi adoptée en Grèce est surprenante pour de nombreuses raisons. Avant tout, elle semble aller à l’encontre d’une tendance générale visant à favoriser l’équilibre travail-vie personnelle et à permettre des modalités de travail plus flexibles. Les Grecs sont d’ailleurs connus pour apprécier l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, et ils travaillent déjà plus d’heures que les autres Européens. En outre, bien que le gouvernement grec actuel soit favorable aux entreprises et à la croissance, il a montré son attachement aux droits et à la promotion des femmes, un groupe susceptible d’être affecté par un horaire de travail plus long et moins flexible.
Ce même gouvernement a également démontré son engagement en faveur de l’élaboration de politiques fondées sur des données probantes, et les données disponibles à ce jour suggèrent que des semaines de travail plus courtes et un mode de vie plus équilibré contribuent à une plus grande satisfaction des employés, à une meilleure santé et, en fin de compte, à une plus grande productivité.
Alors, qu’est-ce qui explique ce changement de politique inattendu? Comme de nombreux pays à revenu élevé, la Grèce est confrontée à une grave pénurie de main-d’œuvre. Comment les économies avancées devraient-elles résoudre ce problème?
- La première option consiste à adopter l’automatisation
Toutefois, nous avons encore besoin d’humains pour occuper bon nombre des postes peu qualifiés les moins recherchés dans plusieurs secteurs.
- La deuxième option consiste à augmenter la rémunération des travailleurs
Des salaires plus élevés entraînent en fin de compte une hausse des prix pour les consommateurs, ce qui tend à être impopulaire. Et dans une petite économie ouverte comme la Grèce, des salaires et des prix plus élevés auraient des effets néfastes sur la compétitivité internationale.
- La troisième option consiste à demander aux travailleurs des économies avancées de travailler davantage, comme l’a fait la Grèce
Si cette mesure semble aller à contre-courant de la tendance générale, elle n’est en réalité pas si différente d’un relèvement de l’âge de la retraite, comme plusieurs autres pays (Danemark, France, Allemagne) ont jugé nécessaire de le faire. Dans les deux cas, les changements politiques ont été très impopulaires parmi les travailleurs, qui ont envoyé un message clair selon lequel ils préféreraient renoncer à un revenu plus élevé (dans le cas de la Grèce, le sixième jour de travail s’accompagne d’une prime salariale de 40 %) plutôt que de travailler plus que ce à quoi ils sont habitués.
- La quatrième option consiste à augmenter l’offre de main-d’œuvre en exploitant une immigration contrôlée et légalisée
Dans les régions en proie à des crises de réfugiés et à l’immigration clandestine, des politiques d’immigration bien conçues peuvent permettre de faire d’une pierre deux coups. Pourtant, de telles politiques semblent actuellement hors de question. Face à la fragmentation géopolitique et aux préoccupations en matière de sécurité nationale, les pays ferment de plus en plus leurs frontières et se replient sur eux-mêmes. Cela nous rappelle une fois de plus que dans un monde globalement interconnecté, la distinction entre étranger et national est ténue.