La Saskatchewan fait face à des obstacles majeurs dans le traitement des minéraux de terres rares
Le Saskatchewan Research Council (SRC) tente de rivaliser avec la Chine en construisant la première usine de traitement de terres rares en Amérique du Nord, nous informe un article du Globe and Mail.
Le SRC, un centre de recherche scientifique appartenant à la province, travaille depuis 2020 à la création d’une usine à Saskatoon pour traiter les terres rares, comme le néodyme, le praséodyme et le samarium. L’usine pilote peut actuellement produire 10 tonnes de terres rares par mois. D’ici la fin de l’année, elle devrait en produire quatre fois plus.
D’ici là, le SRC sera en mesure de produire une proportion substantielle du samarium utilisé par le ministère de la Défense américain (DOD). Le métal est utilisé dans les systèmes de guidage de missiles, la technologie furtive et les avions de chasse F-35. En fait, des discussions sont en cours entre le SRC et le DOD pour l’approvisionnement en samarium.
Actuellement, le marché des terres rares est dominé par la Chine, avec 69 % des parts de marché mondiales, selon l’U.S. Geological Survey. La position de la Chine dans le raffinage est encore plus forte, avec plus de 95 % des parts de marché.
Le Canada et les États-Unis tentent de s’implanter dans le secteur des terres rares afin de ne pas avoir à dépendre d’un acteur hostile pour s’approvisionner. Mais les investissements privés sont rares en Amérique du Nord en raison du contrôle du marché par la Chine.
Le gouvernement provincial a fourni 71 millions de dollars pour financer l’usine, tandis qu’Ottawa a investi 30 millions de dollars supplémentaires. Le SRC s’approvisionne en minerais de terres rares au Brésil et, à mesure qu’il augmente sa production, il prévoit s’approvisionner auprès de sociétés minières en Australie, en Asie du Sud-Est, en Amérique latine et en Amérique du Sud.
À l’heure actuelle, il n’existe pas d’exploitation minière de terres rares au Canada, et il n’est donc pas possible d’accéder à l’approvisionnement national. Toutefois, plusieurs entreprises québécoises en phase de développement pourraient fournir un approvisionnement futur au SRC.
Selon le coprésident du Critical Minerals Institute de Toronto, les obstacles auxquels le SRC est confronté pour prouver qu’il peut être viable sont énormes. Cela s’explique en partie par le fait que le marché des terres rares est minuscule par rapport à de nombreux autres secteurs miniers. En 2023, il ne valait que 3,4 milliards de dollars américains, selon Fortune Business Insights.
Il souligne également que les terres rares sont fabriquées sur commande pour le client, et que les acheteurs ont des demandes très pointues et disparates, nécessitant des processus de fabrication spécialisés.
« C’est l’étape qu’ils doivent franchir pour être actifs sur le marché, pour faire des bénéfices. Ils doivent avoir un client final, un fabricant d’aimants, qui leur dit : fabriquez cet alliage, et si l’alliage répond à nos spécifications, nous vous paierons », dit-il.
Concurrencer la Chine n’est pas chose aisée, en partie parce que ses coûts d’investissement sont bien inférieurs, notamment en raison de ses normes environnementales laxistes. Malgré ses normes environnementales plus strictes que celles de la Chine, le SRC a appris que ses clients finaux ne sont pas prêts à payer plus pour les terres rares provenant du Canada. Par exemple, l’association allemande des constructeurs automobiles n’est pas disposée à payer un supplément pour un produit par rapport à ce qui sort de Chine.
Le Saskatchewan Research Council (SRC) tente de rivaliser avec la Chine en construisant la première usine de traitement de terres rares en Amérique du Nord, nous informe un article du Globe and Mail.
Le SRC, un centre de recherche scientifique appartenant à la province, travaille depuis 2020 à la création d’une usine à Saskatoon pour traiter les terres rares, comme le néodyme, le praséodyme et le samarium. L’usine pilote peut actuellement produire 10 tonnes de terres rares par mois. D’ici la fin de l’année, elle devrait en produire quatre fois plus.
D’ici là, le SRC sera en mesure de produire une proportion substantielle du samarium utilisé par le ministère de la Défense américain (DOD). Le métal est utilisé dans les systèmes de guidage de missiles, la technologie furtive et les avions de chasse F-35. En fait, des discussions sont en cours entre le SRC et le DOD pour l’approvisionnement en samarium.
Actuellement, le marché des terres rares est dominé par la Chine, avec 69 % des parts de marché mondiales, selon l’U.S. Geological Survey. La position de la Chine dans le raffinage est encore plus forte, avec plus de 95 % des parts de marché.
Le Canada et les États-Unis tentent de s’implanter dans le secteur des terres rares afin de ne pas avoir à dépendre d’un acteur hostile pour s’approvisionner. Mais les investissements privés sont rares en Amérique du Nord en raison du contrôle du marché par la Chine.
Le gouvernement provincial a fourni 71 millions de dollars pour financer l’usine, tandis qu’Ottawa a investi 30 millions de dollars supplémentaires. Le SRC s’approvisionne en minerais de terres rares au Brésil et, à mesure qu’il augmente sa production, il prévoit s’approvisionner auprès de sociétés minières en Australie, en Asie du Sud-Est, en Amérique latine et en Amérique du Sud.
À l’heure actuelle, il n’existe pas d’exploitation minière de terres rares au Canada, et il n’est donc pas possible d’accéder à l’approvisionnement national. Toutefois, plusieurs entreprises québécoises en phase de développement pourraient fournir un approvisionnement futur au SRC.
Selon le coprésident du Critical Minerals Institute de Toronto, les obstacles auxquels le SRC est confronté pour prouver qu’il peut être viable sont énormes. Cela s’explique en partie par le fait que le marché des terres rares est minuscule par rapport à de nombreux autres secteurs miniers. En 2023, il ne valait que 3,4 milliards de dollars américains, selon Fortune Business Insights.
Il souligne également que les terres rares sont fabriquées sur commande pour le client, et que les acheteurs ont des demandes très pointues et disparates, nécessitant des processus de fabrication spécialisés.
« C’est l’étape qu’ils doivent franchir pour être actifs sur le marché, pour faire des bénéfices. Ils doivent avoir un client final, un fabricant d’aimants, qui leur dit : fabriquez cet alliage, et si l’alliage répond à nos spécifications, nous vous paierons », dit-il.
Concurrencer la Chine n’est pas chose aisée, en partie parce que ses coûts d’investissement sont bien inférieurs, notamment en raison de ses normes environnementales laxistes. Malgré ses normes environnementales plus strictes que celles de la Chine, le SRC a appris que ses clients finaux ne sont pas prêts à payer plus pour les terres rares provenant du Canada. Par exemple, l’association allemande des constructeurs automobiles n’est pas disposée à payer un supplément pour un produit par rapport à ce qui sort de Chine.