La remise en question du modèle de « primauté des actionnaires » est de plus en plus perceptible aux États-Unis
Un article du Harvard Law School Forum on Corporate Governance analyse l’apparente remise en question du paradigme de la « primauté des actionnaires », le modèle qui, pendant des décennies, a guidé la gouvernance d’entreprise. En effet, la pression pour obtenir des bénéfices à court terme semble être de plus en plus dénoncée par des experts du monde des entreprises, des universités et des médias, qui en soulignent les effets négatifs sur la création de valeur.
En effet, selon l’article, les travaux de Milton Friedman, Michael Jensen et Frank Easterbrook, qui se sont imposés dans les écoles de commerce dans les années 1970, ont justifié l’abandon du jugement raisonné des administrateurs, en faveur de la maximisation de la valeur actionnariale à court terme.
Bien que le monde universitaire et le monde de l’entreprise aient vanté les avantages d’inclure d’autres parties prenantes capables d’apporter des contributions essentielles à la création de valeur durable, la « primauté des actionnaires » aurait eu des effets négatifs pour l’environnement organisationnel et économique, et même pour la sécurité nationale des États-Unis.
Malgré la crise financière de 2008 qui a alerté sur les dangers du paradigme de la primauté des actionnaires, ce modèle est resté dominant jusqu’à récemment. Au cours de cette période, dit-on, son influence aurait fait des ravages sur les sociétés ouvertes américaines. En effet, elle aurait affaibli l’engagement des PDG et des conseils d’administration à investir dans la valeur durable à long terme de leurs entreprises.
Apparemment, la maximisation de la valeur pour les actionnaires aurait encouragé la mise en place de politiques et de pratiques organisationnelles à court terme qui ont imposé d’énormes pressions sur les entreprises pour qu’elles augmentent leurs bénéfices sur une base trimestrielle. Cela aurait, entre autres, porté préjudice aux intérêts des salariés et des autres parties prenantes.
D’ailleurs, la primauté des actionnaires aurait également rendu les entreprises réticentes à engager des dépenses dans la R-D de pointe, apparemment très onéreuse, et à effectuer des investissements essentiels pour préserver leur capacité de fabrication. C’est cette capacité qui a permis à de nombreuses grandes entreprises de construire des équipements lourds et, plus récemment, les puces semi-conductrices avancées essentielles à l’intelligence artificielle et à l’informatique quantique de demain. Bref, le leadership technologique et manufacturier des États-Unis risque d’être éclipsé en raison de la primauté d’une vision à court terme.
Enfin, la primauté des actionnaires aurait également rendu plus complexe la résolution des enjeux sociétaux et politiques plus larges, du changement climatique à la diversité et à l’égalité. Bref, selon l’article, la vision à court terme a entravé le développement des entreprises potentiellement innovatrices et a mis en danger la prospérité économique à long terme des États-Unis.
Un article du Harvard Law School Forum on Corporate Governance analyse l’apparente remise en question du paradigme de la « primauté des actionnaires », le modèle qui, pendant des décennies, a guidé la gouvernance d’entreprise. En effet, la pression pour obtenir des bénéfices à court terme semble être de plus en plus dénoncée par des experts du monde des entreprises, des universités et des médias, qui en soulignent les effets négatifs sur la création de valeur.
En effet, selon l’article, les travaux de Milton Friedman, Michael Jensen et Frank Easterbrook, qui se sont imposés dans les écoles de commerce dans les années 1970, ont justifié l’abandon du jugement raisonné des administrateurs, en faveur de la maximisation de la valeur actionnariale à court terme.
Bien que le monde universitaire et le monde de l’entreprise aient vanté les avantages d’inclure d’autres parties prenantes capables d’apporter des contributions essentielles à la création de valeur durable, la « primauté des actionnaires » aurait eu des effets négatifs pour l’environnement organisationnel et économique, et même pour la sécurité nationale des États-Unis.
Malgré la crise financière de 2008 qui a alerté sur les dangers du paradigme de la primauté des actionnaires, ce modèle est resté dominant jusqu’à récemment. Au cours de cette période, dit-on, son influence aurait fait des ravages sur les sociétés ouvertes américaines. En effet, elle aurait affaibli l’engagement des PDG et des conseils d’administration à investir dans la valeur durable à long terme de leurs entreprises.
Apparemment, la maximisation de la valeur pour les actionnaires aurait encouragé la mise en place de politiques et de pratiques organisationnelles à court terme qui ont imposé d’énormes pressions sur les entreprises pour qu’elles augmentent leurs bénéfices sur une base trimestrielle. Cela aurait, entre autres, porté préjudice aux intérêts des salariés et des autres parties prenantes.
D’ailleurs, la primauté des actionnaires aurait également rendu les entreprises réticentes à engager des dépenses dans la R-D de pointe, apparemment très onéreuse, et à effectuer des investissements essentiels pour préserver leur capacité de fabrication. C’est cette capacité qui a permis à de nombreuses grandes entreprises de construire des équipements lourds et, plus récemment, les puces semi-conductrices avancées essentielles à l’intelligence artificielle et à l’informatique quantique de demain. Bref, le leadership technologique et manufacturier des États-Unis risque d’être éclipsé en raison de la primauté d’une vision à court terme.
Enfin, la primauté des actionnaires aurait également rendu plus complexe la résolution des enjeux sociétaux et politiques plus larges, du changement climatique à la diversité et à l’égalité. Bref, selon l’article, la vision à court terme a entravé le développement des entreprises potentiellement innovatrices et a mis en danger la prospérité économique à long terme des États-Unis.