La régionalisation des pôles d’innovation au Japon
Dans une série d'articles, l'agence japonaise chargée de la promotion du commerce extérieur (JETRO) décrit comment le fabricant pharmaceutique allemand Bayer, qui exploitait déjà des incubateurs d'entreprises en Allemagne et aux États-Unis depuis des années, a sélectionné la ville de Kobe comme premier incubateur de jeunes pousses lancé par une société pharmaceutique étrangère au Japon.
Avec des laboratoires entièrement équipés – enceintes de sécurité biologique, incubateurs de cellules, microscopes à fluorescence, spectrophotomètres, autoclaves et bien plus encore –, des bureaux et des salles de réunion, l'incubateur Bayer's CoLaborator Kobe, ouvert en 2018, accueille des entreprises du monde entier spécialisées dans l'oncologie, la cardiologie, les thérapies gynécologiques et les nouvelles technologies pour le développement de médicaments.
Le modèle « sans condition » de CoLaborator Kobe demeure favorable aux jeunes pousses. En effet, les entreprises qui se joignent à l'incubateur, comme l'entreprise allemande de biotechnologie Provitro et les sociétés de biotechnologie japonaises Epigeneron, Myoridge et Hacarus, ne sont pas obligées de collaborer ou de partager une quelconque propriété intellectuelle avec Bayer. Mais elles sont libres de le faire, grâce à des partenariats de recherche, et ont accès à l'interface de partenariat du géant pharmaceutique, Collaborate to Cure Japan Hub, ainsi qu'à son expertise mondiale, à son équipement et à son réseau de recherche.
Le choix de Kobe par Bayer n'est pas accidentel. CoLaborator Kobe se trouve dans un quartier le long du front de mer de la ville portuaire connu sous le nom de Kobe Biomedical Innovation Cluster (KBIC). Lancé en 1998, KBIC a recruté l'institut national de recherche japonais RIKEN, Johnson & Johnson et Boehringer Ingelheim et, aujourd'hui, 11 000 chercheurs et professionnels de la santé y travaillent. En 2014, les organismes de recherche et les hôpitaux du KBIC se sont associés pour réaliser la première opération de thérapie cellulaire au monde, qui consistait à transplanter des cellules souches dans l'œil d'un patient souffrant de dégénérescence macronucléaire. La ville de Kobe a investi près de 5 milliards de dollars US dans KBIC.
En 2021, la préfecture de Hyogo et la ville de Kobe ont lancé le programme SDGs CHALLENGE, organisant des programmes d'accélération et de mentorat et de soutien au réseautage pour les jeunes pousses qui travaillent à la réalisation des objectifs de développement durable de l'ONU.
D'ailleurs, désireuse de partager son savoir-faire avec d'autres régions, Kobe gère désormais Urban Innovation Japan, un modèle d'innovation ouverte et une plateforme qui relie les jeunes pousses et les entreprises établies avec les gouvernements locaux à l'échelle nationale pour résoudre les problèmes régionaux.
Avec des centres de R-D et des installations de fabrication à la pointe de la technologie, des universités réputées et des réseaux numériques et de transport avancés, d'autres régions du Japon explorent également des moyens de tirer le meilleur parti de leurs atouts. Le Kawasaki Innovation Gateway (KING SKYFRONT), un centre de sciences médicales et environnementales, et le Fukuoka Growth Next, un incubateur de jeunes pousses en plein essor dans le nord de Kyushu, comptent parmi les exemples les plus réussis.
Dans une série d'articles, l'agence japonaise chargée de la promotion du commerce extérieur (JETRO) décrit comment le fabricant pharmaceutique allemand Bayer, qui exploitait déjà des incubateurs d'entreprises en Allemagne et aux États-Unis depuis des années, a sélectionné la ville de Kobe comme premier incubateur de jeunes pousses lancé par une société pharmaceutique étrangère au Japon.
Avec des laboratoires entièrement équipés – enceintes de sécurité biologique, incubateurs de cellules, microscopes à fluorescence, spectrophotomètres, autoclaves et bien plus encore –, des bureaux et des salles de réunion, l'incubateur Bayer's CoLaborator Kobe, ouvert en 2018, accueille des entreprises du monde entier spécialisées dans l'oncologie, la cardiologie, les thérapies gynécologiques et les nouvelles technologies pour le développement de médicaments.
Le modèle « sans condition » de CoLaborator Kobe demeure favorable aux jeunes pousses. En effet, les entreprises qui se joignent à l'incubateur, comme l'entreprise allemande de biotechnologie Provitro et les sociétés de biotechnologie japonaises Epigeneron, Myoridge et Hacarus, ne sont pas obligées de collaborer ou de partager une quelconque propriété intellectuelle avec Bayer. Mais elles sont libres de le faire, grâce à des partenariats de recherche, et ont accès à l'interface de partenariat du géant pharmaceutique, Collaborate to Cure Japan Hub, ainsi qu'à son expertise mondiale, à son équipement et à son réseau de recherche.
Le choix de Kobe par Bayer n'est pas accidentel. CoLaborator Kobe se trouve dans un quartier le long du front de mer de la ville portuaire connu sous le nom de Kobe Biomedical Innovation Cluster (KBIC). Lancé en 1998, KBIC a recruté l'institut national de recherche japonais RIKEN, Johnson & Johnson et Boehringer Ingelheim et, aujourd'hui, 11 000 chercheurs et professionnels de la santé y travaillent. En 2014, les organismes de recherche et les hôpitaux du KBIC se sont associés pour réaliser la première opération de thérapie cellulaire au monde, qui consistait à transplanter des cellules souches dans l'œil d'un patient souffrant de dégénérescence macronucléaire. La ville de Kobe a investi près de 5 milliards de dollars US dans KBIC.
En 2021, la préfecture de Hyogo et la ville de Kobe ont lancé le programme SDGs CHALLENGE, organisant des programmes d'accélération et de mentorat et de soutien au réseautage pour les jeunes pousses qui travaillent à la réalisation des objectifs de développement durable de l'ONU.
D'ailleurs, désireuse de partager son savoir-faire avec d'autres régions, Kobe gère désormais Urban Innovation Japan, un modèle d'innovation ouverte et une plateforme qui relie les jeunes pousses et les entreprises établies avec les gouvernements locaux à l'échelle nationale pour résoudre les problèmes régionaux.
Avec des centres de R-D et des installations de fabrication à la pointe de la technologie, des universités réputées et des réseaux numériques et de transport avancés, d'autres régions du Japon explorent également des moyens de tirer le meilleur parti de leurs atouts. Le Kawasaki Innovation Gateway (KING SKYFRONT), un centre de sciences médicales et environnementales, et le Fukuoka Growth Next, un incubateur de jeunes pousses en plein essor dans le nord de Kyushu, comptent parmi les exemples les plus réussis.