La recette du financement des universités pour le succès des entreprises dérivées
Dans un texte d’opinion publié sur le site de fDi Intelligence, Jack Conway, responsable des investissements en capital au ministère britannique des Affaires et du Commerce à Boston, soutient que pour devenir des « usines à jeunes pousses », les universités ont besoin d’adopter une approche plus ouverte aux fonds de capital-risque et d’attirer des fonds internationaux.
Les bureaux de transfert technologique universitaires, initialement créés dans les années 1980 aux États-Unis pour accorder des licences de technologie à l’industrie, incubent de plus en plus de nouvelles entreprises. Pendant ce temps, les universités s’associent ou créent des fonds de capital-risque pour soutenir ces entreprises.
L’une des premières universités britanniques à mettre en œuvre cette stratégie a été l’Université d’Oxford, qui s’est associée à la société de capital-risque Oxford Science Enterprises (OSE) en 2015. Elle lance désormais plus d’essaimages que toute autre université britannique. Selon de récents rapports du gouvernement britannique, Oxford lançait entre cinq et dix entreprises dérivées par an avant la création d’OSE. Aujourd’hui, elle en lance environ 20 par an.
D’autres régions en ont pris note. En 2022, les universités de Manchester, Leeds et Sheffield ont lancé un fonds commun de capital-risque appelé Northern Gritstone. Huit universités des Midlands ont lancé l’année dernière leur propre fonds Midlands Mindforge VC. Des fonds comme ceux-là peuvent être de puissants outils pour favoriser un écosystème de jeunes pousses. Cependant, les entreprises des secteurs à forte intensité de recherche ont généralement besoin de financement bien plus important pour atteindre leur maturité. Heureusement, ces fonds peuvent servir de guichet unique pour les sociétés de capital-risque internationales plus grandes et plus riches.
Les entreprises qui reçoivent des investissements internationaux bénéficient d’avantages considérables. Elles sont mieux placées pour lever des fonds supplémentaires à l’échelle internationale et pénétrer les marchés internationaux avec l’aide de leurs actionnaires mondiaux.
Deux obstacles potentiels nuisent au bon fonctionnement de cette démarche. Premièrement, tout le monde ne croit pas que les universités devraient accueillir des investisseurs internationaux, craignant que ces derniers n’exigent que les entreprises se délocalisent, vidant ainsi l’écosystème régional de ses étoiles les plus prometteuses. Il s’agit d’une préoccupation légitime, en particulier si des investisseurs internationaux sont impliqués avant la création d’une entreprise. Mais pour les entreprises déjà créées, les avantages l’emportent sur les risques. Il est peu probable que les investisseurs américains déracinent une équipe scientifique existante, bien qu’ils puissent embaucher des cadres basés aux États-Unis et possédant les compétences spécialisées dont l’entreprise a besoin. Ce qui compte, c’est qu’une entreprise soit enracinée avant de se développer.
Un problème potentiel plus important est que la même centralisation qui permet aux universités d’agir comme des guichets uniques risque également de marginaliser les investisseurs internationaux. Les communautés d’investisseurs étroitement liées autour de chaque université peuvent être rebutantes pour les investisseurs internationaux, qui se sentent parfois obligés d’intervenir plus tard – lorsque le bénéfice potentiel est plus faible – et à des conditions moins favorables.
Ce problème risque de créer une situation où l’écosystème universitaire essaime des entreprises, mais a du mal à attirer des investisseurs de suivi, ce qui entraîne une diminution de la proportion d’entreprises arrivant à maturité.
Dans un texte d’opinion publié sur le site de fDi Intelligence, Jack Conway, responsable des investissements en capital au ministère britannique des Affaires et du Commerce à Boston, soutient que pour devenir des « usines à jeunes pousses », les universités ont besoin d’adopter une approche plus ouverte aux fonds de capital-risque et d’attirer des fonds internationaux.
Les bureaux de transfert technologique universitaires, initialement créés dans les années 1980 aux États-Unis pour accorder des licences de technologie à l’industrie, incubent de plus en plus de nouvelles entreprises. Pendant ce temps, les universités s’associent ou créent des fonds de capital-risque pour soutenir ces entreprises.
L’une des premières universités britanniques à mettre en œuvre cette stratégie a été l’Université d’Oxford, qui s’est associée à la société de capital-risque Oxford Science Enterprises (OSE) en 2015. Elle lance désormais plus d’essaimages que toute autre université britannique. Selon de récents rapports du gouvernement britannique, Oxford lançait entre cinq et dix entreprises dérivées par an avant la création d’OSE. Aujourd’hui, elle en lance environ 20 par an.
D’autres régions en ont pris note. En 2022, les universités de Manchester, Leeds et Sheffield ont lancé un fonds commun de capital-risque appelé Northern Gritstone. Huit universités des Midlands ont lancé l’année dernière leur propre fonds Midlands Mindforge VC. Des fonds comme ceux-là peuvent être de puissants outils pour favoriser un écosystème de jeunes pousses. Cependant, les entreprises des secteurs à forte intensité de recherche ont généralement besoin de financement bien plus important pour atteindre leur maturité. Heureusement, ces fonds peuvent servir de guichet unique pour les sociétés de capital-risque internationales plus grandes et plus riches.
Les entreprises qui reçoivent des investissements internationaux bénéficient d’avantages considérables. Elles sont mieux placées pour lever des fonds supplémentaires à l’échelle internationale et pénétrer les marchés internationaux avec l’aide de leurs actionnaires mondiaux.
Deux obstacles potentiels nuisent au bon fonctionnement de cette démarche. Premièrement, tout le monde ne croit pas que les universités devraient accueillir des investisseurs internationaux, craignant que ces derniers n’exigent que les entreprises se délocalisent, vidant ainsi l’écosystème régional de ses étoiles les plus prometteuses. Il s’agit d’une préoccupation légitime, en particulier si des investisseurs internationaux sont impliqués avant la création d’une entreprise. Mais pour les entreprises déjà créées, les avantages l’emportent sur les risques. Il est peu probable que les investisseurs américains déracinent une équipe scientifique existante, bien qu’ils puissent embaucher des cadres basés aux États-Unis et possédant les compétences spécialisées dont l’entreprise a besoin. Ce qui compte, c’est qu’une entreprise soit enracinée avant de se développer.
Un problème potentiel plus important est que la même centralisation qui permet aux universités d’agir comme des guichets uniques risque également de marginaliser les investisseurs internationaux. Les communautés d’investisseurs étroitement liées autour de chaque université peuvent être rebutantes pour les investisseurs internationaux, qui se sentent parfois obligés d’intervenir plus tard – lorsque le bénéfice potentiel est plus faible – et à des conditions moins favorables.
Ce problème risque de créer une situation où l’écosystème universitaire essaime des entreprises, mais a du mal à attirer des investisseurs de suivi, ce qui entraîne une diminution de la proportion d’entreprises arrivant à maturité.