La prospérité future du Canada nécessite un meilleur financement pour les innovateurs
Dans un discours récent au sujet du problème de la productivité, la première sous-gouverneure de la Banque du Canada souligne à quel point la faiblesse des investissements est un enjeu de longue date au Canada. Elle soutient, entre autres, que ce ne sont pas les machines ni le matériel qui sont déterminants, mais plutôt la propriété intellectuelle. De plus en plus, dit-elle, les entreprises doivent posséder des brevets ou des licences pour soutenir la concurrence en adoptant des processus qui stimulent leur productivité.
À ce propos, un article d’opinion du Centre for International Governance Innovation soutient que le bilan du Canada en matière de recherche et développement (R-D) est inspirant. Les entrepreneurs canadiens ont été à la tête de trois des quatre vagues de la révolution numérique. En 1988, Research In Motion a découvert comment intégrer un ordinateur dans un appareil mobile (le BlackBerry). En 2008, les Canadiens Geoffrey Hinton et Yoshua Bengio ont dirigé le développement des réseaux neuronaux artificiels – la technologie à la base de l’intelligence artificielle d’aujourd’hui. Et des chercheurs canadiens de Waterloo, de Vancouver et de Sherbrooke sont à la tête de la prochaine vague de technologie numérique : l’informatique quantique.
En janvier 2023, le ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique a annoncé la Stratégie quantique nationale du Canada.
Mais malgré ces succès, le Canada reste un endroit difficile pour y faire des affaires. Selon Statista, il se classe vingt-troisième sur 190 pays et est au quatrième rang du G7. En plus des formalités administratives, les institutions financières ont rendu la vie encore plus difficile aux entrepreneurs parce qu’elles n’ont pas suivi le rythme de la révolution numérique.
En fait, les banques canadiennes n’ont pas réussi à tenir leurs promesses sur deux fronts. Premièrement, elles n’ont pas encore mis en place l’infrastructure de petits paiements en temps réel recommandée par le Groupe de travail sur l’examen du système de paiement il y a plus de dix ans. En l’absence de ce système de paiement, les petites entreprises n’ont pas accès aux données – matière première de l’économie numérique – dont elles ont besoin pour se développer. Elles ne peuvent pas non plus réaliser les gains d’efficacité offerts par l’automatisation des processus, notamment des frais de paiement considérablement réduits, ni accéder aux informations de gestion nécessaires aux entrepreneurs pour prendre de bonnes décisions commerciales.
Deuxièmement, les banques canadiennes n’ont pas réussi à fournir un financement adéquat pour permettre aux entreprises de croître. Sans ce financement, les entrepreneurs sont voués à échouer ou à vendre à de plus grandes entreprises technologiques américaines. Les comptables du Canada sont complices de cet échec. En effet, les normes comptables du Canada pour les entreprises à capital fermé ne reconnaissent pas les actifs incorporels qui sous-tendent l’économie numérique. Sans reconnaissance formelle de ces actifs, les banquiers et autres investisseurs ont du mal à valoriser l’entreprise. Mais la valorisation des actifs incorporels nécessite des données transactionnelles pour modéliser la valeur d’usage des actifs. D’où une situation sans issue : sans données, les petites et moyennes entreprises ne peuvent pas évaluer leurs actifs et, sans actifs, elles ne peuvent pas accéder au financement.
Dans un discours récent au sujet du problème de la productivité, la première sous-gouverneure de la Banque du Canada souligne à quel point la faiblesse des investissements est un enjeu de longue date au Canada. Elle soutient, entre autres, que ce ne sont pas les machines ni le matériel qui sont déterminants, mais plutôt la propriété intellectuelle. De plus en plus, dit-elle, les entreprises doivent posséder des brevets ou des licences pour soutenir la concurrence en adoptant des processus qui stimulent leur productivité.
À ce propos, un article d’opinion du Centre for International Governance Innovation soutient que le bilan du Canada en matière de recherche et développement (R-D) est inspirant. Les entrepreneurs canadiens ont été à la tête de trois des quatre vagues de la révolution numérique. En 1988, Research In Motion a découvert comment intégrer un ordinateur dans un appareil mobile (le BlackBerry). En 2008, les Canadiens Geoffrey Hinton et Yoshua Bengio ont dirigé le développement des réseaux neuronaux artificiels – la technologie à la base de l’intelligence artificielle d’aujourd’hui. Et des chercheurs canadiens de Waterloo, de Vancouver et de Sherbrooke sont à la tête de la prochaine vague de technologie numérique : l’informatique quantique.
En janvier 2023, le ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique a annoncé la Stratégie quantique nationale du Canada.
Mais malgré ces succès, le Canada reste un endroit difficile pour y faire des affaires. Selon Statista, il se classe vingt-troisième sur 190 pays et est au quatrième rang du G7. En plus des formalités administratives, les institutions financières ont rendu la vie encore plus difficile aux entrepreneurs parce qu’elles n’ont pas suivi le rythme de la révolution numérique.
En fait, les banques canadiennes n’ont pas réussi à tenir leurs promesses sur deux fronts. Premièrement, elles n’ont pas encore mis en place l’infrastructure de petits paiements en temps réel recommandée par le Groupe de travail sur l’examen du système de paiement il y a plus de dix ans. En l’absence de ce système de paiement, les petites entreprises n’ont pas accès aux données – matière première de l’économie numérique – dont elles ont besoin pour se développer. Elles ne peuvent pas non plus réaliser les gains d’efficacité offerts par l’automatisation des processus, notamment des frais de paiement considérablement réduits, ni accéder aux informations de gestion nécessaires aux entrepreneurs pour prendre de bonnes décisions commerciales.
Deuxièmement, les banques canadiennes n’ont pas réussi à fournir un financement adéquat pour permettre aux entreprises de croître. Sans ce financement, les entrepreneurs sont voués à échouer ou à vendre à de plus grandes entreprises technologiques américaines. Les comptables du Canada sont complices de cet échec. En effet, les normes comptables du Canada pour les entreprises à capital fermé ne reconnaissent pas les actifs incorporels qui sous-tendent l’économie numérique. Sans reconnaissance formelle de ces actifs, les banquiers et autres investisseurs ont du mal à valoriser l’entreprise. Mais la valorisation des actifs incorporels nécessite des données transactionnelles pour modéliser la valeur d’usage des actifs. D’où une situation sans issue : sans données, les petites et moyennes entreprises ne peuvent pas évaluer leurs actifs et, sans actifs, elles ne peuvent pas accéder au financement.