La prochaine guerre commerciale des véhicules électriques
Dans un texte d’opinion publié dans le Globe and Mail, Lawrence Herman, chercheur principal à l’Institut C.D. Howe, entrevoit un conflit imminent entre l’Occident et la Chine au sujet des véhicules électriques (VE), qui devraient dominer l’ordre du jour commercial de cette année.
Ce combat s’annonce comme une bataille épique, couvrant un large éventail de minéraux essentiels à la production de véhicules électriques et ayant des implications profondes sur les politiques nationales de décarbonation et les chaînes d’approvisionnement, non seulement pour l’industrie automobile canadienne, mais pour un large éventail d’entreprises du secteur de la décarbonation.
Un rapport du Conseil européen des relations étrangères lançait en décembre dernier un avertissement inquiétant : « Pékin étend désormais sa domination [dans les technologies propres]. Sa politique économique produira des surcapacités qui pourraient étouffer la saine concurrence mondiale pour les meilleures technologies de VE, les meilleurs plans d’affaires et la distribution locale de la valeur et détruire les marchés ailleurs, enterrant avec elle tout semblant de réduction des risques. »
Plus tard cette année, la Commission européenne devrait conclure une enquête antisubventions sur la production chinoise de véhicules électriques, et conduire à des droits de douane plus élevés sur les importations chinoises, selon un article du Financial Times. Bruxelles envisage également des mesures de soutien d’urgence pour son industrie de fabrication de panneaux solaires, y compris une enquête antidumping. Les États-Unis, quant à eux, ont imposé des contrôles à l’exportation sur les expéditions de haute technologie vers la Chine.
Selon le ministre chinois du Commerce, les exportations record de « trois nouvelles » industries : les véhicules électriques, les produits d’énergie solaire et les batteries au lithium (qui ont augmenté de 30 % sur un an pour atteindre 139 milliards de dollars américains en 2023) ont stimulé la deuxième économie mondiale alors qu’elle est aux prises avec une profonde crise immobilière, des pressions déflationnistes et une faible confiance des investisseurs.
En Amérique du Nord, selon Lawrence Herman, la bataille sera déterminée par ce que feront les États-Unis. Jusqu’à présent, Washington n’a pas lancé de véritables mesures correctives commerciales contre les importations subventionnées de véhicules chinois, s’appuyant principalement sur la restriction des exportations de puces électroniques avancées vers la Chine et sur les incitations fiscales de la Loi sur la réduction de l’inflation pour la production nord-américaine.
Si les États-Unis optent pour la voie tarifaire, le Canada devra certainement suivre. Reste à savoir si cela prendra la forme d’une enquête longue et complexe en matière de droits compensateurs ou d’autres mesures correctives commerciales fondées sur les intérêts de la sécurité nationale. Le problème des véhicules électriques chinois est compliqué par les inquiétudes exprimées par l’Association des fabricants de pièces d’automobiles du Canada concernant une série d’investissements par des entreprises chinoises dans l’industrie automobile mexicaine, mesures qui, selon elle, visent à contourner les règles de l’accord Canada–États-Unis–Mexique.
Pour les entreprises canadiennes des secteurs de l’automobile et de la décarbonisation, il sera essentiel d’élaborer des réponses stratégiques au défi multidimensionnel des véhicules électriques chinois.
Dans un texte d’opinion publié dans le Globe and Mail, Lawrence Herman, chercheur principal à l’Institut C.D. Howe, entrevoit un conflit imminent entre l’Occident et la Chine au sujet des véhicules électriques (VE), qui devraient dominer l’ordre du jour commercial de cette année.
Ce combat s’annonce comme une bataille épique, couvrant un large éventail de minéraux essentiels à la production de véhicules électriques et ayant des implications profondes sur les politiques nationales de décarbonation et les chaînes d’approvisionnement, non seulement pour l’industrie automobile canadienne, mais pour un large éventail d’entreprises du secteur de la décarbonation.
Un rapport du Conseil européen des relations étrangères lançait en décembre dernier un avertissement inquiétant : « Pékin étend désormais sa domination [dans les technologies propres]. Sa politique économique produira des surcapacités qui pourraient étouffer la saine concurrence mondiale pour les meilleures technologies de VE, les meilleurs plans d’affaires et la distribution locale de la valeur et détruire les marchés ailleurs, enterrant avec elle tout semblant de réduction des risques. »
Plus tard cette année, la Commission européenne devrait conclure une enquête antisubventions sur la production chinoise de véhicules électriques, et conduire à des droits de douane plus élevés sur les importations chinoises, selon un article du Financial Times. Bruxelles envisage également des mesures de soutien d’urgence pour son industrie de fabrication de panneaux solaires, y compris une enquête antidumping. Les États-Unis, quant à eux, ont imposé des contrôles à l’exportation sur les expéditions de haute technologie vers la Chine.
Selon le ministre chinois du Commerce, les exportations record de « trois nouvelles » industries : les véhicules électriques, les produits d’énergie solaire et les batteries au lithium (qui ont augmenté de 30 % sur un an pour atteindre 139 milliards de dollars américains en 2023) ont stimulé la deuxième économie mondiale alors qu’elle est aux prises avec une profonde crise immobilière, des pressions déflationnistes et une faible confiance des investisseurs.
En Amérique du Nord, selon Lawrence Herman, la bataille sera déterminée par ce que feront les États-Unis. Jusqu’à présent, Washington n’a pas lancé de véritables mesures correctives commerciales contre les importations subventionnées de véhicules chinois, s’appuyant principalement sur la restriction des exportations de puces électroniques avancées vers la Chine et sur les incitations fiscales de la Loi sur la réduction de l’inflation pour la production nord-américaine.
Si les États-Unis optent pour la voie tarifaire, le Canada devra certainement suivre. Reste à savoir si cela prendra la forme d’une enquête longue et complexe en matière de droits compensateurs ou d’autres mesures correctives commerciales fondées sur les intérêts de la sécurité nationale. Le problème des véhicules électriques chinois est compliqué par les inquiétudes exprimées par l’Association des fabricants de pièces d’automobiles du Canada concernant une série d’investissements par des entreprises chinoises dans l’industrie automobile mexicaine, mesures qui, selon elle, visent à contourner les règles de l’accord Canada–États-Unis–Mexique.
Pour les entreprises canadiennes des secteurs de l’automobile et de la décarbonisation, il sera essentiel d’élaborer des réponses stratégiques au défi multidimensionnel des véhicules électriques chinois.