La « pénurie » de travailleurs au Canada serait une illusion
Dans un texte d’opinion publié dans le Globe and Mail, le directeur du Canadian Labour Economics Forum affirme que si vous vous demandez : « Où sont passés tous les travailleurs? », vous avez sans doute le mauvais modèle économique en tête.
Malgré le vieillissement de la population, le pourcentage d’adultes canadiens participant à la population active était de 65,7 % en janvier, identique à ce qu’il était en octobre 2018 et juillet 2016, compte tenu des variations saisonnières habituelles. En chiffres absolus, la population active du Canada compte maintenant 20,8 millions de travailleurs, un nombre jamais atteint auparavant.
Plutôt qu’un nombre insuffisant de travailleurs, le problème est que les prix des biens et services produits par les travailleurs ont augmenté plus rapidement que leurs salaires, ce qui incite les entreprises à embaucher plus de travailleurs et à vendre plus. Le marché du travail tendu reflète en très grande majorité des augmentations de la demande de travailleurs, et non une diminution de leur nombre. Et la solution n’est pas de satisfaire cette demande avec une main-d’œuvre bon marché, qui sape la productivité du travail et le niveau de vie économique moyen de la population.
Les demandes des employeurs pour les travailleurs fluctuent et évoluent constamment en réponse à divers facteurs au sein de l’économie, y compris les prix relatifs, les taux d’intérêt, les progrès technologiques et les préférences et les revenus des consommateurs. Une fois que nous reconnaissons que les emplois que les employeurs cherchent à pourvoir dans l’économie sont fluides, tout devient clair.
Après avoir oscillé entre 0,2 et 0,6 sur la période 2015-2020, le ratio du nombre de postes vacants par demandeur d’emploi disponible a bondi en janvier 2021 et culminé à 1,1 poste vacant pour chaque demandeur d’emploi en juin 2022. Ce n’est pas une coïncidence si cette augmentation des tensions sur le marché du travail correspond précisément à l’évolution des prix relatifs des biens et services que vendent les entreprises et des salaires versés aux travailleurs. Le taux d’inflation global du Canada – la mesure de Statistique Canada de la variation annuelle des prix à la consommation – était de 1,0 % en janvier 2021, mais a augmenté rapidement, atteignant un sommet de 7,9 % en juin 2022. Après avoir tenu compte des changements dans la composition des emplois, il est estimé que les salaires des travailleurs augmentaient à un taux annuel de 1,7 % en janvier 2021, qui a lentement augmenté pour atteindre 3,7 % en juin 2022. En d’autres termes, les salaires des travailleurs n’ont pas suivi le rythme des prix des biens et services qu’ils produisent et consomment.
Les travailleurs ne disparaissent pas; ce qui s’est passé, c’est que les incitations des employeurs à embaucher plus de travailleurs ont augmenté de façon spectaculaire. Et comme l’écart entre la croissance des prix à la consommation et les salaires des travailleurs a diminué après juin 2022, l’appétit des entreprises canadiennes pour l’embauche a également diminué.
Dans un texte d’opinion publié dans le Globe and Mail, le directeur du Canadian Labour Economics Forum affirme que si vous vous demandez : « Où sont passés tous les travailleurs? », vous avez sans doute le mauvais modèle économique en tête.
Malgré le vieillissement de la population, le pourcentage d’adultes canadiens participant à la population active était de 65,7 % en janvier, identique à ce qu’il était en octobre 2018 et juillet 2016, compte tenu des variations saisonnières habituelles. En chiffres absolus, la population active du Canada compte maintenant 20,8 millions de travailleurs, un nombre jamais atteint auparavant.
Plutôt qu’un nombre insuffisant de travailleurs, le problème est que les prix des biens et services produits par les travailleurs ont augmenté plus rapidement que leurs salaires, ce qui incite les entreprises à embaucher plus de travailleurs et à vendre plus. Le marché du travail tendu reflète en très grande majorité des augmentations de la demande de travailleurs, et non une diminution de leur nombre. Et la solution n’est pas de satisfaire cette demande avec une main-d’œuvre bon marché, qui sape la productivité du travail et le niveau de vie économique moyen de la population.
Les demandes des employeurs pour les travailleurs fluctuent et évoluent constamment en réponse à divers facteurs au sein de l’économie, y compris les prix relatifs, les taux d’intérêt, les progrès technologiques et les préférences et les revenus des consommateurs. Une fois que nous reconnaissons que les emplois que les employeurs cherchent à pourvoir dans l’économie sont fluides, tout devient clair.
Après avoir oscillé entre 0,2 et 0,6 sur la période 2015-2020, le ratio du nombre de postes vacants par demandeur d’emploi disponible a bondi en janvier 2021 et culminé à 1,1 poste vacant pour chaque demandeur d’emploi en juin 2022. Ce n’est pas une coïncidence si cette augmentation des tensions sur le marché du travail correspond précisément à l’évolution des prix relatifs des biens et services que vendent les entreprises et des salaires versés aux travailleurs. Le taux d’inflation global du Canada – la mesure de Statistique Canada de la variation annuelle des prix à la consommation – était de 1,0 % en janvier 2021, mais a augmenté rapidement, atteignant un sommet de 7,9 % en juin 2022. Après avoir tenu compte des changements dans la composition des emplois, il est estimé que les salaires des travailleurs augmentaient à un taux annuel de 1,7 % en janvier 2021, qui a lentement augmenté pour atteindre 3,7 % en juin 2022. En d’autres termes, les salaires des travailleurs n’ont pas suivi le rythme des prix des biens et services qu’ils produisent et consomment.
Les travailleurs ne disparaissent pas; ce qui s’est passé, c’est que les incitations des employeurs à embaucher plus de travailleurs ont augmenté de façon spectaculaire. Et comme l’écart entre la croissance des prix à la consommation et les salaires des travailleurs a diminué après juin 2022, l’appétit des entreprises canadiennes pour l’embauche a également diminué.