La numérisation améliore la croissance de la productivité, mais seulement pour certaines entreprises
Dans un article récent, dont un résumé se trouve sur le site VOXEU CEPR, des chercheurs européens soutiennent que si la numérisation accélère en moyenne la croissance de la productivité totale des facteurs (PTF) des entreprises européennes, toutes les entreprises ne deviennent pas plus productives suite à un investissement plus important dans les technologies numériques.
L’impact de l’investissement numérique sur la croissance de la PTF d’une entreprise dépend non seulement du secteur d’activité, mais aussi de la productivité de l’entreprise par rapport à ses concurrents. La numérisation tend à stimuler la croissance de la productivité principalement pour les entreprises qui sont déjà relativement plus productives que leurs concurrentes, tandis que les entreprises à la traîne, moins productives, sont moins en mesure de capter les gains de productivité potentiels de la numérisation.
La numérisation ne constitue pas une politique universelle pour stimuler la productivité
Les chercheurs ont constaté que dans environ 70 % de tous les secteurs, l’entreprise moyenne du secteur n’enregistre aucun impact de la numérisation sur la croissance de sa productivité. En revanche, la numérisation est associée à un impact positif considérable sur la croissance moyenne de la PTF de l’entreprise dans 95 secteurs (soit 20 % de tous les secteurs), de l’ordre de +0,34 point de pourcentage.
Les technologies numériques permettent à l’entreprise moyenne de ces secteurs de devenir considérablement plus productive au fil du temps. Cependant, dans environ 10 % de tous les secteurs, l’impact de la numérisation est négatif, à environ -0,30 point de pourcentage en moyenne.
Cela ne signifie pas que les entreprises dea ces secteurs ne doivent pas investir dans les technologies numériques. Au contraire, ces secteurs peuvent être encore dans la phase d’installation des technologies numériques, lorsque leur utilisation productive n’est pas encore apparente ou facile à mettre en œuvre. De plus, les chercheurs ne constatent pas que la numérisation a un impact plus fort en moyenne sur la croissance de la productivité des entreprises dans les secteurs numériques que dans les secteurs non numériques.
Les entreprises à la traîne les plus productives sont celles qui profitent le plus de la numérisation
Les résultats révèlent aussi que les 70 % d’entreprises les moins productives accusant du retard ne bénéficient pas en moyenne de la numérisation. Au lieu de cela, les avantages d’investir dans les technologies numériques sont concentrés parmi les 30 % d’entreprises retardataires les plus productives. En d’autres termes, seuls les retardataires les plus productifs sont effectivement capables d’utiliser de manière productive les technologies numériques pour accélérer leur croissance de la PTF et ainsi devenir plus productifs au fil du temps.
Les résultats suggèrent que les ensembles de politiques accélérant l’adoption des technologies numériques par les entreprises sont plus susceptibles de réussir dans les cas où les mesures ciblent des entreprises relativement plus productives, et des secteurs ou des innovations qui sont susceptibles d’observer des avantages importants de la numérisation pour améliorer la production potentielle de l’économie, indépendamment des coûts d’installation existants dans l’adoption de ces technologies.
Dans un article récent, dont un résumé se trouve sur le site VOXEU CEPR, des chercheurs européens soutiennent que si la numérisation accélère en moyenne la croissance de la productivité totale des facteurs (PTF) des entreprises européennes, toutes les entreprises ne deviennent pas plus productives suite à un investissement plus important dans les technologies numériques.
L’impact de l’investissement numérique sur la croissance de la PTF d’une entreprise dépend non seulement du secteur d’activité, mais aussi de la productivité de l’entreprise par rapport à ses concurrents. La numérisation tend à stimuler la croissance de la productivité principalement pour les entreprises qui sont déjà relativement plus productives que leurs concurrentes, tandis que les entreprises à la traîne, moins productives, sont moins en mesure de capter les gains de productivité potentiels de la numérisation.
La numérisation ne constitue pas une politique universelle pour stimuler la productivité
Les chercheurs ont constaté que dans environ 70 % de tous les secteurs, l’entreprise moyenne du secteur n’enregistre aucun impact de la numérisation sur la croissance de sa productivité. En revanche, la numérisation est associée à un impact positif considérable sur la croissance moyenne de la PTF de l’entreprise dans 95 secteurs (soit 20 % de tous les secteurs), de l’ordre de +0,34 point de pourcentage.
Les technologies numériques permettent à l’entreprise moyenne de ces secteurs de devenir considérablement plus productive au fil du temps. Cependant, dans environ 10 % de tous les secteurs, l’impact de la numérisation est négatif, à environ -0,30 point de pourcentage en moyenne.
Cela ne signifie pas que les entreprises dea ces secteurs ne doivent pas investir dans les technologies numériques. Au contraire, ces secteurs peuvent être encore dans la phase d’installation des technologies numériques, lorsque leur utilisation productive n’est pas encore apparente ou facile à mettre en œuvre. De plus, les chercheurs ne constatent pas que la numérisation a un impact plus fort en moyenne sur la croissance de la productivité des entreprises dans les secteurs numériques que dans les secteurs non numériques.
Les entreprises à la traîne les plus productives sont celles qui profitent le plus de la numérisation
Les résultats révèlent aussi que les 70 % d’entreprises les moins productives accusant du retard ne bénéficient pas en moyenne de la numérisation. Au lieu de cela, les avantages d’investir dans les technologies numériques sont concentrés parmi les 30 % d’entreprises retardataires les plus productives. En d’autres termes, seuls les retardataires les plus productifs sont effectivement capables d’utiliser de manière productive les technologies numériques pour accélérer leur croissance de la PTF et ainsi devenir plus productifs au fil du temps.
Les résultats suggèrent que les ensembles de politiques accélérant l’adoption des technologies numériques par les entreprises sont plus susceptibles de réussir dans les cas où les mesures ciblent des entreprises relativement plus productives, et des secteurs ou des innovations qui sont susceptibles d’observer des avantages importants de la numérisation pour améliorer la production potentielle de l’économie, indépendamment des coûts d’installation existants dans l’adoption de ces technologies.