La menace des obstacles structurels pour la croissance de l’économie allemande
Selon une analyse du Fonds monétaire international (2024), la faiblesse de l’économie allemande – qui est interprétée par certains comme un échec du modèle allemand – serait le résultat d’une combinaison de facteurs temporaires et de facteurs plus structurels.
Par rapport aux facteurs temporaires – dont l’influence devrait s’atténuer au fil des mois –, mentionnons l’augmentation de l’inflation, qui a entraîné la réduction des achats des consommateurs. Ensuite, la hausse des taux d’intérêt de la Banque centrale européenne (BCE) pour enrayer l’inflation aurait eu pour effet de freiner la construction de logements et d’autres secteurs sensibles aux taux d’intérêt. Enfin, le rééquilibrage postpandémique de la demande mondiale, des produits manufacturés vers les services, a également été défavorable à l’économie allemande, à forte intensité manufacturière.
Ce qui est inquiétant pour le Fonds monétaire international est le poids négatif sur l’économie allemande des facteurs structurels fondamentaux, à savoir, la croissance irrégulière de la productivité et le vieillissement accéléré de la population. Apparemment, le bassin de travailleurs allemand a été soutenu par les vagues migratoires des gens fuyant les conflits régionaux.
Cependant, la diminution de la migration et le départ à la retraite des baby-boomers au cours des cinq prochaines années imposeront une pression à la baisse sur le PIB par personne, car il y aura moins de travailleurs pour chaque retraité. Il faut prévoir également une combinaison de cotisations de sécurité sociale plus élevées et de retraites plus faibles, en l’absence de réformes. Enfin, les pénuries de main-d’œuvre pourraient également décourager les investissements.
Une solution serait de faciliter la participation des femmes au marché du travail, même à temps partiel, en leur fournissant, par exemple, des services de garde d’enfants fiables. L’autre solution est l’augmentation de la productivité, laquelle serait freinée par des investissements insuffisants dans les infrastructures publiques. Apparemment, l’Allemagne est au bas de l’échelle des économies avancées en matière d’investissement public.
Le Fonds monétaire international signale que l’Allemagne pourrait accroître la capacité de planification des municipalités grâce à des programmes de services de conseil comme Partnerschaft Deutschland. De plus, l’Allemagne pourrait mobiliser davantage de recettes ou alléger les limites du frein à l’endettement sur les emprunts fédéraux d’environ 1 % du PIB tout en permettant à la dette publique de diminuer en proportion du PIB.
La simplification des formalités administratives pourrait également contribuer à l’amélioration de la productivité. Les procédures de ce type constituent un obstacle à la fois à l’investissement et à la création de nouvelles entreprises. Par exemple, il faut environ cinq à six ans pour obtenir l’autorisation de construire un parc éolien terrestre et 120 jours pour obtenir une licence commerciale. C’est plus du double de la moyenne des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques.
Enfin, la numérisation des services gouvernementaux pourrait également accélérer les processus. L’Allemagne est en retard par rapport aux autres pays de l’Union européenne en ce qui concerne l’offre de services en ligne aux entreprises, notamment l’enregistrement et la déclaration de revenus.
Selon une analyse du Fonds monétaire international (2024), la faiblesse de l’économie allemande – qui est interprétée par certains comme un échec du modèle allemand – serait le résultat d’une combinaison de facteurs temporaires et de facteurs plus structurels.
Par rapport aux facteurs temporaires – dont l’influence devrait s’atténuer au fil des mois –, mentionnons l’augmentation de l’inflation, qui a entraîné la réduction des achats des consommateurs. Ensuite, la hausse des taux d’intérêt de la Banque centrale européenne (BCE) pour enrayer l’inflation aurait eu pour effet de freiner la construction de logements et d’autres secteurs sensibles aux taux d’intérêt. Enfin, le rééquilibrage postpandémique de la demande mondiale, des produits manufacturés vers les services, a également été défavorable à l’économie allemande, à forte intensité manufacturière.
Ce qui est inquiétant pour le Fonds monétaire international est le poids négatif sur l’économie allemande des facteurs structurels fondamentaux, à savoir, la croissance irrégulière de la productivité et le vieillissement accéléré de la population. Apparemment, le bassin de travailleurs allemand a été soutenu par les vagues migratoires des gens fuyant les conflits régionaux.
Cependant, la diminution de la migration et le départ à la retraite des baby-boomers au cours des cinq prochaines années imposeront une pression à la baisse sur le PIB par personne, car il y aura moins de travailleurs pour chaque retraité. Il faut prévoir également une combinaison de cotisations de sécurité sociale plus élevées et de retraites plus faibles, en l’absence de réformes. Enfin, les pénuries de main-d’œuvre pourraient également décourager les investissements.
Une solution serait de faciliter la participation des femmes au marché du travail, même à temps partiel, en leur fournissant, par exemple, des services de garde d’enfants fiables. L’autre solution est l’augmentation de la productivité, laquelle serait freinée par des investissements insuffisants dans les infrastructures publiques. Apparemment, l’Allemagne est au bas de l’échelle des économies avancées en matière d’investissement public.
Le Fonds monétaire international signale que l’Allemagne pourrait accroître la capacité de planification des municipalités grâce à des programmes de services de conseil comme Partnerschaft Deutschland. De plus, l’Allemagne pourrait mobiliser davantage de recettes ou alléger les limites du frein à l’endettement sur les emprunts fédéraux d’environ 1 % du PIB tout en permettant à la dette publique de diminuer en proportion du PIB.
La simplification des formalités administratives pourrait également contribuer à l’amélioration de la productivité. Les procédures de ce type constituent un obstacle à la fois à l’investissement et à la création de nouvelles entreprises. Par exemple, il faut environ cinq à six ans pour obtenir l’autorisation de construire un parc éolien terrestre et 120 jours pour obtenir une licence commerciale. C’est plus du double de la moyenne des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques.
Enfin, la numérisation des services gouvernementaux pourrait également accélérer les processus. L’Allemagne est en retard par rapport aux autres pays de l’Union européenne en ce qui concerne l’offre de services en ligne aux entreprises, notamment l’enregistrement et la déclaration de revenus.