La macroéconomie de l’intelligence artificielle
Dans un texte d’opinion publié dans le magazine Finance & Development du Fonds monétaire international, deux experts du Stanford Digital Economy Lab disent croire que les décisions collectives que nous prenons aujourd’hui détermineront l’impact de l’intelligence artificielle (IA) sur la croissance de la productivité, les inégalités de revenus et la concentration industrielle.
L’avenir qui se dessine sera la conséquence de nombreux facteurs, notamment des décisions technologiques et politiques prises aujourd’hui. Pour chaque domaine, les experts présentent deux chemins qui mènent à des avenirs très différents pour l’IA et l’économie. Dans chaque cas, le mauvais avenir est la voie de la moindre résistance. Pour parvenir à un avenir meilleur, il faudra une bonne politique, notamment :
- Des expériences politiques créatives;
- Un ensemble d’objectifs positifs en lien avec ce que la société attend de l’IA, et pas seulement des résultats négatifs à éviter;
- Une compréhension du fait que les possibilités technologiques de l’IA sont profondément incertaines et évoluent rapidement, et que la société doit faire preuve de flexibilité pour évoluer avec elles.
La première bifurcation : la croissance de la productivité
- Un avenir de faible productivité : L’adoption de l’IA par les entreprises pourrait rester lente et limitée aux grandes entreprises. Les travailleurs déplacés pourraient se retrouver de manière disproportionnée dans des emplois encore moins productifs et moins dynamiques, ce qui réduirait encore davantage tout avantage global pour le taux de croissance de la productivité à long terme de l’économie.
- Un avenir de haute productivité : L’IA pourrait être appliquée à une part substantielle des tâches effectuées par la plupart des travailleurs et augmenter considérablement la productivité de ces tâches. Dans cet avenir, l’IA tient sa promesse d’être la percée technologique la plus radicale depuis de nombreuses décennies. De plus, l’IA finit par être un complément aux travailleurs en leur permettant de consacrer plus de temps à des tâches non routinières, créatives et inventives plutôt que de simplement les remplacer.
La deuxième bifurcation : les inégalités de revenus
- Un avenir plus inégalitaire : Les technologues et les gestionnaires conçoivent et mettent en œuvre l’IA pour remplacer directement de nombreux types de travail humain, ce qui fait baisser les salaires de nombreux travailleurs.
- Un avenir plus égalitaire : L’IA entraîne une réduction des inégalités de revenus, car son principal impact sur la main-d’œuvre est d’aider les travailleurs les moins expérimentés ou les moins informés à être meilleurs dans leur travail.
La troisième bifurcation : la concentration industrielle
- Un avenir industriel plus concentré : Seules les plus grandes entreprises utilisent intensivement l’IA dans leur cœur de métier. L’IA permet à ces entreprises de devenir plus productives, plus rentables et plus grandes que leurs concurrents. Les modèles d’IA deviennent de plus en plus coûteux à développer.
- Un avenir industriel moins concentré: Les modèles d’IA de source ouverte deviennent largement disponibles. Une combinaison d’entreprises à but lucratif, d’organisations à but non lucratif, d’universitaires et de codeurs individuels crée un écosystème d’IA ouvert et dynamique qui permet un large accès aux modèles d’IA développés. Cela donne aux petites entreprises l’accès à des technologies de production de pointe qu’elles n’auraient jamais pu avoir auparavant.
Dans un texte d’opinion publié dans le magazine Finance & Development du Fonds monétaire international, deux experts du Stanford Digital Economy Lab disent croire que les décisions collectives que nous prenons aujourd’hui détermineront l’impact de l’intelligence artificielle (IA) sur la croissance de la productivité, les inégalités de revenus et la concentration industrielle.
L’avenir qui se dessine sera la conséquence de nombreux facteurs, notamment des décisions technologiques et politiques prises aujourd’hui. Pour chaque domaine, les experts présentent deux chemins qui mènent à des avenirs très différents pour l’IA et l’économie. Dans chaque cas, le mauvais avenir est la voie de la moindre résistance. Pour parvenir à un avenir meilleur, il faudra une bonne politique, notamment :
- Des expériences politiques créatives;
- Un ensemble d’objectifs positifs en lien avec ce que la société attend de l’IA, et pas seulement des résultats négatifs à éviter;
- Une compréhension du fait que les possibilités technologiques de l’IA sont profondément incertaines et évoluent rapidement, et que la société doit faire preuve de flexibilité pour évoluer avec elles.
La première bifurcation : la croissance de la productivité
- Un avenir de faible productivité : L’adoption de l’IA par les entreprises pourrait rester lente et limitée aux grandes entreprises. Les travailleurs déplacés pourraient se retrouver de manière disproportionnée dans des emplois encore moins productifs et moins dynamiques, ce qui réduirait encore davantage tout avantage global pour le taux de croissance de la productivité à long terme de l’économie.
- Un avenir de haute productivité : L’IA pourrait être appliquée à une part substantielle des tâches effectuées par la plupart des travailleurs et augmenter considérablement la productivité de ces tâches. Dans cet avenir, l’IA tient sa promesse d’être la percée technologique la plus radicale depuis de nombreuses décennies. De plus, l’IA finit par être un complément aux travailleurs en leur permettant de consacrer plus de temps à des tâches non routinières, créatives et inventives plutôt que de simplement les remplacer.
La deuxième bifurcation : les inégalités de revenus
- Un avenir plus inégalitaire : Les technologues et les gestionnaires conçoivent et mettent en œuvre l’IA pour remplacer directement de nombreux types de travail humain, ce qui fait baisser les salaires de nombreux travailleurs.
- Un avenir plus égalitaire : L’IA entraîne une réduction des inégalités de revenus, car son principal impact sur la main-d’œuvre est d’aider les travailleurs les moins expérimentés ou les moins informés à être meilleurs dans leur travail.
La troisième bifurcation : la concentration industrielle
- Un avenir industriel plus concentré : Seules les plus grandes entreprises utilisent intensivement l’IA dans leur cœur de métier. L’IA permet à ces entreprises de devenir plus productives, plus rentables et plus grandes que leurs concurrents. Les modèles d’IA deviennent de plus en plus coûteux à développer.
- Un avenir industriel moins concentré: Les modèles d’IA de source ouverte deviennent largement disponibles. Une combinaison d’entreprises à but lucratif, d’organisations à but non lucratif, d’universitaires et de codeurs individuels crée un écosystème d’IA ouvert et dynamique qui permet un large accès aux modèles d’IA développés. Cela donne aux petites entreprises l’accès à des technologies de production de pointe qu’elles n’auraient jamais pu avoir auparavant.