La croissance sous l’angle du PIB ressenti
Mesurée par celle du PIB, la croissance économique n’entraîne pas nécessairement une amélioration économique perçue par la population, et donc une amélioration de ses conditions de vie. En effet, la répartition des fruits de la croissance peut être inégale, et la croissance du revenu national n’améliore pas la vie de tous de la même manière.
En France, des travaux de recherche réalisés à l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) ont mené à l’élaboration d’un indicateur du bien‐être financier appelé « PIB ressenti », qui mesure, en équivalent financier, la moyenne nationale de la contribution des revenus à la satisfaction dans la vie. Il offre une vision rétrospective très différente de celle mesurée par le PIB.
À ce jour, aucune des multiples initiatives pour construire une option de rechange tenant compte, en plus des revenus, de la façon dont ils sont distribués ainsi que des éléments non financiers constitutifs du bien-être des générations actuelles et futures n’a fructifié. Aucun des indices synthétiques imaginés pour remplacer le PIB n’a pris le pas sur celui-ci. Le plus connu reste l’Indice de développement humain des Nations Unies, calculé comme une moyenne de trois indices : l’espérance de vie, le niveau d’éducation et le PIB par habitant. Les autres n’ont pas résisté au temps.
Disposer d’une information synthétique plus orientée sur le bien-être que le PIB demeure toujours d’actualité. Pour avancer, il faut s’interroger sur les raisons qui peuvent expliquer une divergence entre l’évolution du PIB et le ressenti dans la vie courante. Si l’on se limite aux aspects financiers du bien-être, il en existe trois.
- D’abord, une même croissance du PIB n’a en effet pas le même sens dans un pays comme l’Allemagne, où la population stagne voire décline, qu’en France ou aux États-Unis, où elle progresse. Il est donc recommandé, lorsque l’on veut éclairer l’évolution des conditions de vie, de préférer le PIB par tête ou, mieux encore, le revenu national net par tête au PIB lui-même.
- Ensuite, quand la répartition des fruits est inégale, le PIB, y compris rapporté à la population, peut très bien être en hausse alors que les revenus sont en baisse pour une majorité de personnes.
- Enfin, une même croissance du revenu n’améliore pas la vie de tous de la même manière.
Dès lors que l’on dispose de la relation entre revenu et bien-être financier, on est en situation de mesurer la contribution de la croissance à la satisfaction moyenne nationale. C’est l’idée qui sous-tend des travaux de recherche récents à l’Insee.
L’indicateur proposé, qualifié de « PIB ressenti », mesure en moyenne nationale et en équivalent financier la contribution des revenus à la satisfaction dans la vie.
Sur une très longue période aussi, l’optique du PIB ressenti rebat profondément les cartes. Ainsi, aux États-Unis, le bien-être financier stagne depuis presque un demi-siècle, alors que le PIB y a plus que triplé depuis les années 1970. Entre-temps, dans de nombreux pays européens, le PIB ressenti et le PIB ont évolué de manière plus harmonisée, permettant un rattrapage des États-Unis par l’Europe, voire un dépassement pour ce qui est par exemple de la France, de la Finlande, de la Belgique ou de la Suède, malgré une croissance du PIB plus lente.
Mesurée par celle du PIB, la croissance économique n’entraîne pas nécessairement une amélioration économique perçue par la population, et donc une amélioration de ses conditions de vie. En effet, la répartition des fruits de la croissance peut être inégale, et la croissance du revenu national n’améliore pas la vie de tous de la même manière.
En France, des travaux de recherche réalisés à l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) ont mené à l’élaboration d’un indicateur du bien‐être financier appelé « PIB ressenti », qui mesure, en équivalent financier, la moyenne nationale de la contribution des revenus à la satisfaction dans la vie. Il offre une vision rétrospective très différente de celle mesurée par le PIB.
À ce jour, aucune des multiples initiatives pour construire une option de rechange tenant compte, en plus des revenus, de la façon dont ils sont distribués ainsi que des éléments non financiers constitutifs du bien-être des générations actuelles et futures n’a fructifié. Aucun des indices synthétiques imaginés pour remplacer le PIB n’a pris le pas sur celui-ci. Le plus connu reste l’Indice de développement humain des Nations Unies, calculé comme une moyenne de trois indices : l’espérance de vie, le niveau d’éducation et le PIB par habitant. Les autres n’ont pas résisté au temps.
Disposer d’une information synthétique plus orientée sur le bien-être que le PIB demeure toujours d’actualité. Pour avancer, il faut s’interroger sur les raisons qui peuvent expliquer une divergence entre l’évolution du PIB et le ressenti dans la vie courante. Si l’on se limite aux aspects financiers du bien-être, il en existe trois.
- D’abord, une même croissance du PIB n’a en effet pas le même sens dans un pays comme l’Allemagne, où la population stagne voire décline, qu’en France ou aux États-Unis, où elle progresse. Il est donc recommandé, lorsque l’on veut éclairer l’évolution des conditions de vie, de préférer le PIB par tête ou, mieux encore, le revenu national net par tête au PIB lui-même.
- Ensuite, quand la répartition des fruits est inégale, le PIB, y compris rapporté à la population, peut très bien être en hausse alors que les revenus sont en baisse pour une majorité de personnes.
- Enfin, une même croissance du revenu n’améliore pas la vie de tous de la même manière.
Dès lors que l’on dispose de la relation entre revenu et bien-être financier, on est en situation de mesurer la contribution de la croissance à la satisfaction moyenne nationale. C’est l’idée qui sous-tend des travaux de recherche récents à l’Insee.
L’indicateur proposé, qualifié de « PIB ressenti », mesure en moyenne nationale et en équivalent financier la contribution des revenus à la satisfaction dans la vie.
Sur une très longue période aussi, l’optique du PIB ressenti rebat profondément les cartes. Ainsi, aux États-Unis, le bien-être financier stagne depuis presque un demi-siècle, alors que le PIB y a plus que triplé depuis les années 1970. Entre-temps, dans de nombreux pays européens, le PIB ressenti et le PIB ont évolué de manière plus harmonisée, permettant un rattrapage des États-Unis par l’Europe, voire un dépassement pour ce qui est par exemple de la France, de la Finlande, de la Belgique ou de la Suède, malgré une croissance du PIB plus lente.