Industrie : l’Inde peut-elle détrôner la Chine?
Selon une analyse du Laboratoire d’idées pour les PME-ETI de Bpifrance, la population jeune et nombreuse de l’Inde pourrait bien séduire les entreprises désireuses de produire à bas coûts, à l’heure où l’industrie chinoise est affaiblie par la crise de la COVID.
En effet, l’Inde semble être une option prometteuse pour diversifier les chaînes d’approvisionnement, notamment en raison de sa démographie dynamique et d’un coût de la main d’œuvre relativement faible. Ses faiblesses structurelles bien connues pèsent cependant sur la capacité du pays à saisir pleinement cette occasion de développement industriel.
Quelques constats
- La part de l’Inde dans les exportations mondiales demeure relativement faible, à 1,8 % en 2021 (comparativement à 15,2 % pour la Chine);
- La part des produits manufacturés ou semi-manufacturés à forte technologie ne représenterait que 10 % des exportations indiennes, contre un tiers pour la Chine ou encore 37 % pour le Vietnam.
Les avantages
- L’Inde compte plus de 1,4 md d’habitants et a dépassé pour la première fois en 2023 la population chinoise;
- La population indienne demeure par ailleurs relativement jeune, l’âge médian y étant de 27,6 ans (juin 2021), et près de 35 % de la population est âgée de 14 ans ou moins;
- Le coût de la main d’œuvre semble relativement plus faible que dans les autres pays de la région, mais aussi inférieur à celui d’autres pays émergents comme le Mexique, la Turquie ou encore le Maroc;
- Le gouvernement a ainsi lancé l’initiative « Make in India » en 2014; son plan national de développement des infrastructures « National Infrastructure Pipeline Project » en 2019; un programme de cession temporaire d’actifs, le « National Monetisation Pipeline (NMP) »; un programme d’incitation à la production (PLI); ainsi que divers autres avantages fiscaux dans le cadre des zones et des corridors industriels.
Les désavantages
- Selon le score de capital humain publié par la Banque mondiale, qui mesure la productivité en tant que futurs travailleurs d’enfants nés aujourd’hui par rapport aux critères de pleine santé et d’éducation complète, le capital humain indien demeure relativement faible à 0,49, contre 0,56 pour la moyenne mondiale (1 étant le meilleur score) et en dessous de plusieurs autres pays de la région comme le Vietnam, avec un écart de 0,20 point;
- Le taux d’illettrisme demeure très élevé et toucherait encore un quart de la population indienne âgée de 15 ans et plus (contre 2,8 % en Chine). De plus, une large partie de la population active ne participe pas à l’économie marchande;
- Selon l’indice de performance logistique de la Banque mondiale, qui mesure la qualité des infrastructures commerciales et de transport, la position de l’Inde est aujourd’hui plus faible comparativement à la plupart des pays asiatiques;
- L’Inde demeure un pays assez protectionniste, avec une moyenne pondérée de taux de droits de douane (tous produits confondus) qui s’élève à 6,2 %, soit la deuxième plus élevée des BRICS après le Brésil (contre 2,5 % pour la Chine, qui se situe dans la moyenne mondiale).
Selon une analyse du Laboratoire d’idées pour les PME-ETI de Bpifrance, la population jeune et nombreuse de l’Inde pourrait bien séduire les entreprises désireuses de produire à bas coûts, à l’heure où l’industrie chinoise est affaiblie par la crise de la COVID.
En effet, l’Inde semble être une option prometteuse pour diversifier les chaînes d’approvisionnement, notamment en raison de sa démographie dynamique et d’un coût de la main d’œuvre relativement faible. Ses faiblesses structurelles bien connues pèsent cependant sur la capacité du pays à saisir pleinement cette occasion de développement industriel.
Quelques constats
- La part de l’Inde dans les exportations mondiales demeure relativement faible, à 1,8 % en 2021 (comparativement à 15,2 % pour la Chine);
- La part des produits manufacturés ou semi-manufacturés à forte technologie ne représenterait que 10 % des exportations indiennes, contre un tiers pour la Chine ou encore 37 % pour le Vietnam.
Les avantages
- L’Inde compte plus de 1,4 md d’habitants et a dépassé pour la première fois en 2023 la population chinoise;
- La population indienne demeure par ailleurs relativement jeune, l’âge médian y étant de 27,6 ans (juin 2021), et près de 35 % de la population est âgée de 14 ans ou moins;
- Le coût de la main d’œuvre semble relativement plus faible que dans les autres pays de la région, mais aussi inférieur à celui d’autres pays émergents comme le Mexique, la Turquie ou encore le Maroc;
- Le gouvernement a ainsi lancé l’initiative « Make in India » en 2014; son plan national de développement des infrastructures « National Infrastructure Pipeline Project » en 2019; un programme de cession temporaire d’actifs, le « National Monetisation Pipeline (NMP) »; un programme d’incitation à la production (PLI); ainsi que divers autres avantages fiscaux dans le cadre des zones et des corridors industriels.
Les désavantages
- Selon le score de capital humain publié par la Banque mondiale, qui mesure la productivité en tant que futurs travailleurs d’enfants nés aujourd’hui par rapport aux critères de pleine santé et d’éducation complète, le capital humain indien demeure relativement faible à 0,49, contre 0,56 pour la moyenne mondiale (1 étant le meilleur score) et en dessous de plusieurs autres pays de la région comme le Vietnam, avec un écart de 0,20 point;
- Le taux d’illettrisme demeure très élevé et toucherait encore un quart de la population indienne âgée de 15 ans et plus (contre 2,8 % en Chine). De plus, une large partie de la population active ne participe pas à l’économie marchande;
- Selon l’indice de performance logistique de la Banque mondiale, qui mesure la qualité des infrastructures commerciales et de transport, la position de l’Inde est aujourd’hui plus faible comparativement à la plupart des pays asiatiques;
- L’Inde demeure un pays assez protectionniste, avec une moyenne pondérée de taux de droits de douane (tous produits confondus) qui s’élève à 6,2 %, soit la deuxième plus élevée des BRICS après le Brésil (contre 2,5 % pour la Chine, qui se situe dans la moyenne mondiale).