Impact faible, voire négatif, de l’investissement en R-D et en TIC sur la croissance de la PTF des entreprises manufacturières québécoises
Les auteurs d’un rapport du CEFRIO examinent l’impact des investissements en recherche et développement (R-D) et en technologies de l’information et de la communication (TIC) sur les changements structurels d’utilisation des intrants, des coûts et des gains de productivité totale des facteurs (PTF) et évaluent si les gains générés ont un impact sur la destination et le volume des exportations des petites et moyennes entreprises (PME) du secteur manufacturier du Québec. Ils s’appuient sur les données du Fichier de microdonnées longitudinales des comptes nationaux de 2001 à 2022.
Leurs analyses suggèrent un impact faible, voire négatif, de l’investissement en R-D et en TIC sur la croissance de la PTF des entreprises manufacturières québécoises. Par ailleurs, une hausse de la PTF entraînerait une augmentation du nombre de destinations ou du nombre de produits exportés, mais seulement dans le cas des exportations à destination des États américains.
La croissance de la productivité dans le secteur des entreprises au Québec a connu un ralentissement substantiel après les années 2000 et s’est accentuée au cours des dernières années. La majeure partie de ce ralentissement a eu lieu dans le secteur de la fabrication.
Le modèle et les indices présentés soulignent l’importance de prendre en compte le capital et les fixités associées ainsi que la composition du capital et des intrants lors de l’évaluation des changements structurels dans l’industrie manufacturière du Québec. Les résultats obtenus confirment la décroissance ou la croissance très lente de la PTF à court et long termes provenant d’une demande très volatile des quatre composantes du capital fixe, avec notamment une baisse de la demande en R-D et en TIC au cours des dernières périodes. Il en résulte une augmentation des coûts qui compromet la compétitivité des entreprises manufacturières québécoises.
Bien que les effets d’économie d’échelle existent dans l’industrie manufacturière québécoise, ils n’affectent pas de façon significative la croissance de la PTF à court et long termes. Les effets de progrès technique induits par la R-D sont négatifs, signifiant que l’investissement en R-D est considéré comme un substitut au progrès technique. Les entreprises utiliseraient donc la R-D pour compenser la faible innovation ou le manque de progrès technique. Le retard accumulé en innovations dans l’industrie manufacturière québécoise paraît grand pour que les investissements en R-D et en TIC puissent produire des effets positifs à court terme.
Une véritable diversification des partenaires commerciaux passe donc par des gains plus importants de PTF permettant de franchir le seuil de productivité favorable à l’entrée sur un marché autre que celui des États-Unis.
En somme, induire des changements structurels dans l’industrie manufacturière québécoise nécessiterait :
- Un accroissement soutenu et une utilisation efficace des investissements en R-D pour espérer bénéficier significativement des effets positifs cumulés sur le long terme.
- Le développement des capacités d’innovation des PME qui, conjuguées à des activités de R-D, favoriseront la compétitivité et la productivité des entreprises à long terme.
- Une plus grande expansion des entreprises manufacturières québécoises générant des effets d’économie d’échelle, cette expansion leur permettant en retour de profiter des différentes occasions d’affaires des marchés à l’exportation.
Les auteurs d’un rapport du CEFRIO examinent l’impact des investissements en recherche et développement (R-D) et en technologies de l’information et de la communication (TIC) sur les changements structurels d’utilisation des intrants, des coûts et des gains de productivité totale des facteurs (PTF) et évaluent si les gains générés ont un impact sur la destination et le volume des exportations des petites et moyennes entreprises (PME) du secteur manufacturier du Québec. Ils s’appuient sur les données du Fichier de microdonnées longitudinales des comptes nationaux de 2001 à 2022.
Leurs analyses suggèrent un impact faible, voire négatif, de l’investissement en R-D et en TIC sur la croissance de la PTF des entreprises manufacturières québécoises. Par ailleurs, une hausse de la PTF entraînerait une augmentation du nombre de destinations ou du nombre de produits exportés, mais seulement dans le cas des exportations à destination des États américains.
La croissance de la productivité dans le secteur des entreprises au Québec a connu un ralentissement substantiel après les années 2000 et s’est accentuée au cours des dernières années. La majeure partie de ce ralentissement a eu lieu dans le secteur de la fabrication.
Le modèle et les indices présentés soulignent l’importance de prendre en compte le capital et les fixités associées ainsi que la composition du capital et des intrants lors de l’évaluation des changements structurels dans l’industrie manufacturière du Québec. Les résultats obtenus confirment la décroissance ou la croissance très lente de la PTF à court et long termes provenant d’une demande très volatile des quatre composantes du capital fixe, avec notamment une baisse de la demande en R-D et en TIC au cours des dernières périodes. Il en résulte une augmentation des coûts qui compromet la compétitivité des entreprises manufacturières québécoises.
Bien que les effets d’économie d’échelle existent dans l’industrie manufacturière québécoise, ils n’affectent pas de façon significative la croissance de la PTF à court et long termes. Les effets de progrès technique induits par la R-D sont négatifs, signifiant que l’investissement en R-D est considéré comme un substitut au progrès technique. Les entreprises utiliseraient donc la R-D pour compenser la faible innovation ou le manque de progrès technique. Le retard accumulé en innovations dans l’industrie manufacturière québécoise paraît grand pour que les investissements en R-D et en TIC puissent produire des effets positifs à court terme.
Une véritable diversification des partenaires commerciaux passe donc par des gains plus importants de PTF permettant de franchir le seuil de productivité favorable à l’entrée sur un marché autre que celui des États-Unis.
En somme, induire des changements structurels dans l’industrie manufacturière québécoise nécessiterait :
- Un accroissement soutenu et une utilisation efficace des investissements en R-D pour espérer bénéficier significativement des effets positifs cumulés sur le long terme.
- Le développement des capacités d’innovation des PME qui, conjuguées à des activités de R-D, favoriseront la compétitivité et la productivité des entreprises à long terme.
- Une plus grande expansion des entreprises manufacturières québécoises générant des effets d’économie d’échelle, cette expansion leur permettant en retour de profiter des différentes occasions d’affaires des marchés à l’exportation.