Une étude intitulée Incubators, accelerators and urban economic development, publiée dans le Urban Studies Journal l’année dernière, a révélé des effets positifs des accélérateurs et incubateurs sur l’emploi et l’accès au capital pour les participants. L’étude se penche sur l’impact des accélérateurs et des incubateurs sur le développement économique urbain par le biais d’un examen systématique des évaluations à l’échelle de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) en utilisant des consultations auprès des décideurs et des universitaires, concluant que les accélérateurs et les incubateurs augmentent l’emploi des participants, tandis que les accélérateurs ont l’avantage supplémentaire de faciliter l’accès au financement.

Les auteurs définissent un accélérateur comme un programme basé sur une cohorte qui apporte un soutien intensif aux entreprises en démarrage dans le but de les aider à croître et à évoluer rapidement, généralement sur une courte période. Un incubateur, en revanche, fournit un espace de travail physique ainsi que des services de développement entrepreneurial et des ressources de soutien aux entreprises en démarrage, dans le but de les aider à se développer et à lancer leurs activités, souvent sur une plus longue période.

Principales conclusions de l’examen de 14 études :

• Les accélérateurs et les incubateurs ont un impact positif sur l’emploi (trois évaluations trouvent des effets positifs pour les accélérateurs, deux trouvent des effets positifs pour les accélérateurs et incubateurs mis en commun).
• Les accélérateurs visent à améliorer l’accès de leurs participants au financement externe provenant de sources telles que les investisseurs providentiels et les sociétés de capital-risque (cinq évaluations trouvent des effets positifs, une ne trouve aucun effet). Une étude portant sur des accélérateurs publics à but non lucratif et cinq études portant sur des accélérateurs à but lucratif indiquent que ceux-ci ont réussi à augmenter l’emploi et le financement d’une entreprise.
• La participation à un accélérateur a un impact légèrement négatif ou nul sur la survie de l’entreprise. Les auteurs notent que les résultats négatifs peuvent être expliqués par la conception de l’accélérateur.
• Les entreprises des industries de haute technologie, telles que les biotechnologies et les jeunes pousses universitaires, bénéficient le plus du soutien fourni par les incubateurs (étayé par trois évaluations).
• La composition industrielle n’est pas un facteur significatif pour les accélérateurs. Par contre, le capital humain (une évaluation) et les réseaux sociaux du fondateur (une étude) ont été identifiés comme des facteurs importants pour les accélérateurs.

L’emplacement avoisinant s’est avéré avoir un impact sur le succès d’un programme; une évaluation a révélé que les accélérateurs situés dans des zones à forte densité entrepreneuriale étaient plus susceptibles d’augmenter l’emploi et d’obtenir du financement, tandis qu’une évaluation portant sur les incubateurs n’a trouvé aucun impact global sur l’emploi ou le financement, mais plutôt une relation négative entre la densité des réseaux entrepreneuriaux et la capacité de survie.