Existe-t-il un compromis entre productivité et emploi?
La productivité est un moteur clé de la croissance économique. Néanmoins, les décideurs qui envisagent des réformes visant à stimuler la productivité peuvent se demander dans quelle mesure les changements de productivité se traduisent par des changements dans l’emploi et les salaires. La présente analyse de l’OCDE répond à cette question sur la base de données issues de 13 pays au cours des deux dernières décennies. Il s’agit d’une enquête nouvelle et particulièrement complète sur le lien entre productivité et emploi, à différents niveaux d’agrégation.
Les résultats montrent qu’en moyenne, la croissance de la productivité est positivement associée à la croissance de l’emploi et des salaires, tant au niveau de l’entreprise qu’à des niveaux plus globaux. Au niveau de l’entreprise, deux groupes se démarquent. D’un point de vue statique, les entreprises situées au sommet de la répartition de la productivité connaissent une croissance de l’emploi plus élevée. Cependant, après avoir pris en compte les différences de productivité, les entreprises initialement moins productives qui augmentent leur productivité et rattrapent leur retard technologique connaissent une croissance de l’emploi plus forte que les autres entreprises.
Les résultats concordent avec l’idée selon laquelle les entreprises qui améliorent leur position par rapport à leurs concurrents peuvent attirer une demande plus élevée, avec des effets positifs et persistants sur l’emploi. Ces dynamiques génératrices d’emplois indirects semblent contrebalancer les effets négatifs directs liés à une plus grande efficacité et à l’automatisation.
La croissance de la productivité au niveau de l’entreprise est également positivement liée à la croissance des salaires et semble augmenter la probabilité de survie de l’entreprise, limitant ainsi les pertes d’emplois associées à sa disparition éventuelle. À un niveau plus global, le rôle de la réaffectation et des liens entre les secteurs devient plus évident. Mais ici aussi, les résultats confirment que la croissance de la productivité est, dans l’ensemble, associée à une évolution positive de l’emploi et des salaires.
L’augmentation de l’emploi dans les entreprises en expansion tend à compenser la diminution de l’emploi dans les entreprises en déclin ou en voie de disparition. En outre, les gains de productivité au niveau de l’industrie contribuent à une plus forte croissance de l’emploi dans les industries en aval par le biais des chaînes de valeur.
Cela suggère que l’augmentation de la productivité n’est pas seulement un objectif économique en soi. Des politiques d’amélioration de la productivité bien conçues peuvent tirer parti des synergies entre différents domaines politiques et contribuer à traduire les changements technologiques et organisationnels en une hausse de l’emploi et des salaires.
Les programmes devraient viser à favoriser l’innovation et sa diffusion; les compétences; les concours; la réaffectation (tout en prêtant attention à l’inclusivité); l’intégration dans les chaînes de valeur; la demande globale. De telles politiques seraient non seulement bénéfiques pour la productivité, mais seraient également susceptibles de générer un double dividende en matière d’emploi et de salaires, favorisant ainsi une croissance économique inclusive.
La productivité est un moteur clé de la croissance économique. Néanmoins, les décideurs qui envisagent des réformes visant à stimuler la productivité peuvent se demander dans quelle mesure les changements de productivité se traduisent par des changements dans l’emploi et les salaires. La présente analyse de l’OCDE répond à cette question sur la base de données issues de 13 pays au cours des deux dernières décennies. Il s’agit d’une enquête nouvelle et particulièrement complète sur le lien entre productivité et emploi, à différents niveaux d’agrégation.
Les résultats montrent qu’en moyenne, la croissance de la productivité est positivement associée à la croissance de l’emploi et des salaires, tant au niveau de l’entreprise qu’à des niveaux plus globaux. Au niveau de l’entreprise, deux groupes se démarquent. D’un point de vue statique, les entreprises situées au sommet de la répartition de la productivité connaissent une croissance de l’emploi plus élevée. Cependant, après avoir pris en compte les différences de productivité, les entreprises initialement moins productives qui augmentent leur productivité et rattrapent leur retard technologique connaissent une croissance de l’emploi plus forte que les autres entreprises.
Les résultats concordent avec l’idée selon laquelle les entreprises qui améliorent leur position par rapport à leurs concurrents peuvent attirer une demande plus élevée, avec des effets positifs et persistants sur l’emploi. Ces dynamiques génératrices d’emplois indirects semblent contrebalancer les effets négatifs directs liés à une plus grande efficacité et à l’automatisation.
La croissance de la productivité au niveau de l’entreprise est également positivement liée à la croissance des salaires et semble augmenter la probabilité de survie de l’entreprise, limitant ainsi les pertes d’emplois associées à sa disparition éventuelle. À un niveau plus global, le rôle de la réaffectation et des liens entre les secteurs devient plus évident. Mais ici aussi, les résultats confirment que la croissance de la productivité est, dans l’ensemble, associée à une évolution positive de l’emploi et des salaires.
L’augmentation de l’emploi dans les entreprises en expansion tend à compenser la diminution de l’emploi dans les entreprises en déclin ou en voie de disparition. En outre, les gains de productivité au niveau de l’industrie contribuent à une plus forte croissance de l’emploi dans les industries en aval par le biais des chaînes de valeur.
Cela suggère que l’augmentation de la productivité n’est pas seulement un objectif économique en soi. Des politiques d’amélioration de la productivité bien conçues peuvent tirer parti des synergies entre différents domaines politiques et contribuer à traduire les changements technologiques et organisationnels en une hausse de l’emploi et des salaires.
Les programmes devraient viser à favoriser l’innovation et sa diffusion; les compétences; les concours; la réaffectation (tout en prêtant attention à l’inclusivité); l’intégration dans les chaînes de valeur; la demande globale. De telles politiques seraient non seulement bénéfiques pour la productivité, mais seraient également susceptibles de générer un double dividende en matière d’emploi et de salaires, favorisant ainsi une croissance économique inclusive.