Étude des répercussions de l’IA sur le travail
Après deux années d’enquêtes en France, le LaborIA Explorer publie des résultats inédits sur les interactions humain-machine et les enjeux d’appropriation de l’intelligence artificielle (IA) dans le monde du travail, et formule des recommandations. Les questions abordées sont les suivantes :
- Comment l’IA transforme-t-elle les métiers et les organisations?
- Quelles interactions les personnes qui travaillent entretiennent-elles avec les systèmes d’IA?
- Quels risques pour le travail sont-ils associés à la mise en œuvre sur le terrain?
- Quelles sont les conditions d’émergence d’une IA « capacitante », c’est-à-dire une IA qui vient compléter ou augmenter les compétences humaines, pour la population active et les organisations de travail?
Les travaux du LaborIA Explorer mettent en lumière des résultats inédits sur les interactions humain-machine et les enjeux d’appropriation de l’IA dans le monde du travail. En voici les faits saillants :
Le déploiement de l’IA : un point de départ vers une transformation progressive
L’introduction de l’IA dans les organisations marque le début d’un processus continu d’apprentissage et d’adaptation. Les interactions humain-machine impliquent des périodes d’apprentissage prolongées et incertaines, et les individus doivent non seulement utiliser les systèmes intégrant de l’IA, mais aussi s’engager dans leur entretien, leur amélioration et leur supervision.
Un conflit de rationalité entre la logique gestionnaire et la logique du travail réel
Le déploiement des systèmes d’IA soulève des tensions entre la logique gestionnaire des concepteurs ou des décideurs et la logique du travail réel des salariés. Les premiers visent à optimiser les processus et la productivité, tandis que les seconds s’interrogent sur la reconnaissance, l’autonomie et le sens de leur travail face à ces changements. Ce « conflit de rationalité » peut mener à des situations difficiles pour les personnes qui travaillent, s’il n’est pas résolu par un compromis entre les parties prenantes. À l’inverse, un compromis réussi peut conduire à des configurations dites « capacitantes ».
L’IA bouleverse l’organisation du travail et le management
L’arrivée de l’IA reconfigure les rôles professionnels, les compétences requises et le management. Les observations menées font notamment apparaître des questionnements autour du rôle du gestionnaire intermédiaire ou encore du risque de polarisation du travail. De manière réciproque, l’organisation du travail influence l’adoption et l’utilisation de l’IA. Des structures hiérarchiques et centralisées vont intégrer l’IA différemment des environnements plus autonomes.
Des recommandations concrètes pour un dialogue social et technologique
Les conclusions du LaborIA Explorer ouvrent sur des recommandations pour outiller le dialogue social et technologique en faveur de l’intégration dite « capacitante » des systèmes d’IA dans le monde du travail :
- Partir du travail réel pour penser le rôle et la place des IA;
- Garantir la coconception des systèmes intégrant de l’IA et organiser le dialogue en continu;
- Mettre l’IA au service de la sécurisation des travailleuses et travailleurs;
- Rendre les systèmes d’IA « explicables », pour permettre aux décideurs et aux utilisateurs de comprendre leur fonctionnement et de faire confiance aux résultats créés;
- Apprendre chemin faisant. Accepter une part d’imprévisibilité dans les bouleversements produits par l’IA.
Après deux années d’enquêtes en France, le LaborIA Explorer publie des résultats inédits sur les interactions humain-machine et les enjeux d’appropriation de l’intelligence artificielle (IA) dans le monde du travail, et formule des recommandations. Les questions abordées sont les suivantes :
- Comment l’IA transforme-t-elle les métiers et les organisations?
- Quelles interactions les personnes qui travaillent entretiennent-elles avec les systèmes d’IA?
- Quels risques pour le travail sont-ils associés à la mise en œuvre sur le terrain?
- Quelles sont les conditions d’émergence d’une IA « capacitante », c’est-à-dire une IA qui vient compléter ou augmenter les compétences humaines, pour la population active et les organisations de travail?
Les travaux du LaborIA Explorer mettent en lumière des résultats inédits sur les interactions humain-machine et les enjeux d’appropriation de l’IA dans le monde du travail. En voici les faits saillants :
Le déploiement de l’IA : un point de départ vers une transformation progressive
L’introduction de l’IA dans les organisations marque le début d’un processus continu d’apprentissage et d’adaptation. Les interactions humain-machine impliquent des périodes d’apprentissage prolongées et incertaines, et les individus doivent non seulement utiliser les systèmes intégrant de l’IA, mais aussi s’engager dans leur entretien, leur amélioration et leur supervision.
Un conflit de rationalité entre la logique gestionnaire et la logique du travail réel
Le déploiement des systèmes d’IA soulève des tensions entre la logique gestionnaire des concepteurs ou des décideurs et la logique du travail réel des salariés. Les premiers visent à optimiser les processus et la productivité, tandis que les seconds s’interrogent sur la reconnaissance, l’autonomie et le sens de leur travail face à ces changements. Ce « conflit de rationalité » peut mener à des situations difficiles pour les personnes qui travaillent, s’il n’est pas résolu par un compromis entre les parties prenantes. À l’inverse, un compromis réussi peut conduire à des configurations dites « capacitantes ».
L’IA bouleverse l’organisation du travail et le management
L’arrivée de l’IA reconfigure les rôles professionnels, les compétences requises et le management. Les observations menées font notamment apparaître des questionnements autour du rôle du gestionnaire intermédiaire ou encore du risque de polarisation du travail. De manière réciproque, l’organisation du travail influence l’adoption et l’utilisation de l’IA. Des structures hiérarchiques et centralisées vont intégrer l’IA différemment des environnements plus autonomes.
Des recommandations concrètes pour un dialogue social et technologique
Les conclusions du LaborIA Explorer ouvrent sur des recommandations pour outiller le dialogue social et technologique en faveur de l’intégration dite « capacitante » des systèmes d’IA dans le monde du travail :
- Partir du travail réel pour penser le rôle et la place des IA;
- Garantir la coconception des systèmes intégrant de l’IA et organiser le dialogue en continu;
- Mettre l’IA au service de la sécurisation des travailleuses et travailleurs;
- Rendre les systèmes d’IA « explicables », pour permettre aux décideurs et aux utilisateurs de comprendre leur fonctionnement et de faire confiance aux résultats créés;
- Apprendre chemin faisant. Accepter une part d’imprévisibilité dans les bouleversements produits par l’IA.