En France, le futur arrive sur une péniche
Selon un article du New York Times, la Seine est devenue un test pour un plan européen visant à réduire les émissions de carbone en transformant les rivières en nouvelles autoroutes. En effet, alors que l’Union européenne intensifie sa lutte contre le changement climatique, elle doit décarboner le transport de marchandises, responsable d’un quart des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Pour y arriver, elle revient à une solution vieille de plusieurs siècles : ses rivières. Avec 23 000 milles de voies navigables traversant l’Union européenne, les responsables voient un énorme potentiel pour aider à retirer les camions des routes – la plus grande source d’émissions de fret. Le Pacte vert pour l’Europe, le plan de décarbonisation de l’Union européenne, transformerait les rivières en autoroutes et doublerait le trafic des barges d’ici 2050.
Il reste beaucoup de place pour l’amélioration. Aujourd’hui, les fleuves transportent moins de 2 pour cent du fret européen. À titre de comparaison, environ 6,5 millions de camions sillonnent les routes européennes, représentant 80 pour cent du transport de marchandises. Le rail représente environ 5 pour cent.
Si les rivières doivent accueillir davantage de trafic, une grande partie des infrastructures fluviales européennes vieilles de plusieurs décennies, notamment les ports et les écluses, devront être modernisées. Le réchauffement de la planète ajoute au défi : les sécheresses de ces dernières années ont bloqué certains transports sur le Rhin et présentent des risques pour la Seine.
Si la Seine n’est pas le fleuve le plus fréquenté d’Europe – c’est le Rhin, qui traverse l’Allemagne et les Pays-Bas, qui détient ce titre –, l’ambition est d’en faire l’un des principaux pôles expérimentaux de la transition climatique. « Nous travaillons à une transformation pour amener les entreprises à modifier massivement leurs itinéraires logistiques », déclare le président du principal opérateur portuaire français, Haropa, qui investit plus de 1,1 milliard de dollars US dans l’effort sur la Seine. Dans ses cinq autres terminaux portuaires sur la Seine, Haropa ajoute des stations électriques permettant aux navires de se brancher à quai, plutôt que de faire tourner leurs moteurs.
Alors qu’une grande partie de la flotte de barges européenne est encore propulsée au diesel, une part modeste mais croissante est en train d’être adaptée aux biocarburants. Les bateaux électriques arrivent sur le marché. Des prototypes de barges propulsées à l’hydrogène sont également en cours de développement.
Des entreprises comme Ikea et de jeunes pousses du transport fluvial contribuent à alimenter le mouvement. Elles développent des services de livraison du dernier « tronçon » sans carbone pour séduire les consommateurs – et pour devancer les règles environnementales strictes que les villes européennes imposent pour limiter les véhicules lourds et polluants.
La première barge fluviale européenne alimentée à l’hydrogène, la Zulu, devrait entrer en service au printemps. Conçue par Sogestran, elle peut transporter jusqu’à 320 tonnes, soit le contenu d’une quinzaine de camions.
Selon un article du New York Times, la Seine est devenue un test pour un plan européen visant à réduire les émissions de carbone en transformant les rivières en nouvelles autoroutes. En effet, alors que l’Union européenne intensifie sa lutte contre le changement climatique, elle doit décarboner le transport de marchandises, responsable d’un quart des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Pour y arriver, elle revient à une solution vieille de plusieurs siècles : ses rivières. Avec 23 000 milles de voies navigables traversant l’Union européenne, les responsables voient un énorme potentiel pour aider à retirer les camions des routes – la plus grande source d’émissions de fret. Le Pacte vert pour l’Europe, le plan de décarbonisation de l’Union européenne, transformerait les rivières en autoroutes et doublerait le trafic des barges d’ici 2050.
Il reste beaucoup de place pour l’amélioration. Aujourd’hui, les fleuves transportent moins de 2 pour cent du fret européen. À titre de comparaison, environ 6,5 millions de camions sillonnent les routes européennes, représentant 80 pour cent du transport de marchandises. Le rail représente environ 5 pour cent.
Si les rivières doivent accueillir davantage de trafic, une grande partie des infrastructures fluviales européennes vieilles de plusieurs décennies, notamment les ports et les écluses, devront être modernisées. Le réchauffement de la planète ajoute au défi : les sécheresses de ces dernières années ont bloqué certains transports sur le Rhin et présentent des risques pour la Seine.
Si la Seine n’est pas le fleuve le plus fréquenté d’Europe – c’est le Rhin, qui traverse l’Allemagne et les Pays-Bas, qui détient ce titre –, l’ambition est d’en faire l’un des principaux pôles expérimentaux de la transition climatique. « Nous travaillons à une transformation pour amener les entreprises à modifier massivement leurs itinéraires logistiques », déclare le président du principal opérateur portuaire français, Haropa, qui investit plus de 1,1 milliard de dollars US dans l’effort sur la Seine. Dans ses cinq autres terminaux portuaires sur la Seine, Haropa ajoute des stations électriques permettant aux navires de se brancher à quai, plutôt que de faire tourner leurs moteurs.
Alors qu’une grande partie de la flotte de barges européenne est encore propulsée au diesel, une part modeste mais croissante est en train d’être adaptée aux biocarburants. Les bateaux électriques arrivent sur le marché. Des prototypes de barges propulsées à l’hydrogène sont également en cours de développement.
Des entreprises comme Ikea et de jeunes pousses du transport fluvial contribuent à alimenter le mouvement. Elles développent des services de livraison du dernier « tronçon » sans carbone pour séduire les consommateurs – et pour devancer les règles environnementales strictes que les villes européennes imposent pour limiter les véhicules lourds et polluants.
La première barge fluviale européenne alimentée à l’hydrogène, la Zulu, devrait entrer en service au printemps. Conçue par Sogestran, elle peut transporter jusqu’à 320 tonnes, soit le contenu d’une quinzaine de camions.