En Chine, tout comme aux États-Unis, les besoins économiques pourraient passer au second plan par rapport à la sécurité
Un article du New York Times demande si le président chinois peut à la fois isoler la Chine des menaces perçues de l'Occident et promouvoir le pays comme une destination de choix auprès des investissements étrangers.
Pour relancer son économie morose, la Chine s'est mise cette année à courtiser les investisseurs étrangers et à stabiliser ses liens avec l'Occident. Mais ces objectifs se heurtent à ce que le dirigeant chinois considère comme la priorité absolue : renforcer la sécurité nationale dans un monde qu'il considère comme plein de menaces.
Les autorités chinoises ont refroidi les entreprises étrangères en lançant une répression nationale contre les firmes d'experts-conseils ayant des liens internationaux. Le radiodiffuseur d'État chinois a accusé les pays occidentaux d'essayer de voler des informations sensibles dans des industries clés avec l'aide de firmes d'experts-conseils qui aident les investisseurs à naviguer à travers l'opacité de l'économie chinoise. La campagne contre ces firmes a déconcerté les observateurs, étant donné les assurances récentes de la Chine selon lesquelles elle était à nouveau ouverte aux affaires après trois ans de strictes mesures anti-COVID.
Le parti communiste s'est longtemps méfié du monde extérieur, tout en reconnaissant la nécessité de maintenir des liens mondiaux pour alimenter sa croissance. Le président Xi, cependant, a souligné lors de la session législative annuelle de mars qu'il accordait la priorité à la sécurité, la qualifiant de « fondement du développement ». En fin de compte, Pékin parie que l'accès au vaste marché chinois est tout simplement trop attrayant pour que les entreprises et les gouvernements étrangers y renoncent.
Pendant ce temps aux États-Unis, dans un important discours à la Brookings Institution qui a suscité de nombreux commentaires d'experts, le conseiller national à la sécurité énonçait le programme géopolitique le plus ambitieux de l'ère Biden, explicitant une nouvelle doctrine fondée sur l'intervention de l'État pour garantir que les entreprises protègent et renforcent les capacités nationales.
Dans cette nouvelle architecture de la politique étrangère américaine, le monde est structuré en cercles concentriques : au centre, on trouve la puissance américaine. Dans la périphérie immédiate évolueraient les alliés les plus proches des États-Unis, dont les efforts, en matière de relance industrielle et écologique, seraient coordonnés avec ceux de Washington. Enfin, dans ce cadre rénové, le « reste du monde » pourrait commercer et se développer.
En reprenant en partie le discours de la présidente de la Commission européenne, les États-Unis souhaitent également réduire le risque avec la Chine, mais sans volonté de « découplage ». Cela signifie qu'ils souhaitent couper les liens dans les technologies de pointe qui touchent à la sécurité des États-Unis, mais sans interrompre le flot des affaires, selon un article de Radio France.
À en juger également par l'important discours de la secrétaire au Trésor Janet Yellen prononcé récemment, il n'y a plus aucun doute sur le fait que la sécurité nationale l'emporte sur toute autre considération à Washington aujourd'hui, résume Adam Tooze dans le Financial Times.
Un article du New York Times demande si le président chinois peut à la fois isoler la Chine des menaces perçues de l'Occident et promouvoir le pays comme une destination de choix auprès des investissements étrangers.
Pour relancer son économie morose, la Chine s'est mise cette année à courtiser les investisseurs étrangers et à stabiliser ses liens avec l'Occident. Mais ces objectifs se heurtent à ce que le dirigeant chinois considère comme la priorité absolue : renforcer la sécurité nationale dans un monde qu'il considère comme plein de menaces.
Les autorités chinoises ont refroidi les entreprises étrangères en lançant une répression nationale contre les firmes d'experts-conseils ayant des liens internationaux. Le radiodiffuseur d'État chinois a accusé les pays occidentaux d'essayer de voler des informations sensibles dans des industries clés avec l'aide de firmes d'experts-conseils qui aident les investisseurs à naviguer à travers l'opacité de l'économie chinoise. La campagne contre ces firmes a déconcerté les observateurs, étant donné les assurances récentes de la Chine selon lesquelles elle était à nouveau ouverte aux affaires après trois ans de strictes mesures anti-COVID.
Le parti communiste s'est longtemps méfié du monde extérieur, tout en reconnaissant la nécessité de maintenir des liens mondiaux pour alimenter sa croissance. Le président Xi, cependant, a souligné lors de la session législative annuelle de mars qu'il accordait la priorité à la sécurité, la qualifiant de « fondement du développement ». En fin de compte, Pékin parie que l'accès au vaste marché chinois est tout simplement trop attrayant pour que les entreprises et les gouvernements étrangers y renoncent.
Pendant ce temps aux États-Unis, dans un important discours à la Brookings Institution qui a suscité de nombreux commentaires d'experts, le conseiller national à la sécurité énonçait le programme géopolitique le plus ambitieux de l'ère Biden, explicitant une nouvelle doctrine fondée sur l'intervention de l'État pour garantir que les entreprises protègent et renforcent les capacités nationales.
Dans cette nouvelle architecture de la politique étrangère américaine, le monde est structuré en cercles concentriques : au centre, on trouve la puissance américaine. Dans la périphérie immédiate évolueraient les alliés les plus proches des États-Unis, dont les efforts, en matière de relance industrielle et écologique, seraient coordonnés avec ceux de Washington. Enfin, dans ce cadre rénové, le « reste du monde » pourrait commercer et se développer.
En reprenant en partie le discours de la présidente de la Commission européenne, les États-Unis souhaitent également réduire le risque avec la Chine, mais sans volonté de « découplage ». Cela signifie qu'ils souhaitent couper les liens dans les technologies de pointe qui touchent à la sécurité des États-Unis, mais sans interrompre le flot des affaires, selon un article de Radio France.
À en juger également par l'important discours de la secrétaire au Trésor Janet Yellen prononcé récemment, il n'y a plus aucun doute sur le fait que la sécurité nationale l'emporte sur toute autre considération à Washington aujourd'hui, résume Adam Tooze dans le Financial Times.