Données probantes du déclin et du rétablissement des villes industrielles
L’emploi dans le secteur de la fabrication a atteint son apogée :
- aux États-Unis et au Royaume-Uni dans les années 1970;
- en France et en Italie dans les années 1980;
- en Allemagne et au Japon dans les années 1990.
Chacun de ces pays a connu une désindustrialisation qui a réduit l’emploi dans le secteur manufacturier. En moyenne, entre l’année de l’apogée du secteur manufacturier de chaque pays et 2010, l’emploi total a augmenté de 7,5 pour cent, tandis que l’emploi dans le secteur de la fabrication a chuté de 7 pour cent.
Dans leur étude « The World’s Rust Belts: The Heterogeneous Effects of Deindustrialization on 1,993 Cities in Six Countries », publiée sur le site du National Bureau of Economic Research, Luisa Gagliardi, Enrico Moretti et Michel Serafinelli constatent que les villes ayant une proportion plus élevée de travailleurs titulaires d’un diplôme d’études supérieures étaient plus susceptibles de surmonter la perte d’emplois manufacturiers et que les villes qui dépendaient davantage des emplois manufacturiers étaient plus vulnérables à la désindustrialisation.
Les chercheurs stratifient les villes en tertiles en fonction de leur part de l’emploi manufacturier au cours de l’année du pic manufacturier de leur pays. Au cours des deux décennies ayant précédé ce pic, les taux de croissance moyens de l’emploi dans les villes de tous les tertiles étaient similaires aux taux de croissance globaux de l’emploi dans leurs pays respectifs.
Toutefois, la croissance a divergé au cours des décennies qui ont suivi le pic. Le tertile des villes qualifiées d’« anciens pôles manufacturiers » a connu une baisse de l’emploi, tandis que les villes des autres tertiles ont connu une croissance. Une augmentation d’un écart type de la part initiale du secteur manufacturier d’une ville, soit 16,1 points de pourcentage, était associée à une diminution de 2,7 pour cent par décennie de la croissance totale de l’emploi après le pic du secteur manufacturier.
Alors que la majorité des anciens pôles manufacturiers ont perdu des emplois par rapport à la référence nationale lors de la désindustrialisation, 34 % de ces villes ont maintenu ou accéléré leur taux d’emploi par rapport aux autres villes du même pays. Il existe des différences substantielles selon les pays. Par exemple, près de la moitié des pôles allemands ont réussi à retrouver leurs niveaux d’emploi antérieurs, contre seulement 17 % des pôles américains.
Les chercheurs suggèrent que les communautés américaines de la Rust belt ont été plus durement touchées que leurs homologues internationales, en partie à cause de leur main-d’œuvre relativement moins instruite. L’écart entre la part de la main-d’œuvre titulaire d’un diplôme d’études supérieures dans les pôles et hors pôles, soit 1,7 point de pourcentage, était plus important aux États-Unis que dans les autres pays.
Les chercheurs fournissent des preuves supplémentaires sur le rôle de l’éducation en segmentant les villes en quartiles en fonction de la proportion de leurs habitants titulaires d’un diplôme d’études supérieures l’année du pic manufacturier de leur pays. Au cours des décennies ayant précédé le pic, les villes avec et sans main-d’œuvre plus instruite ont connu des taux de croissance de l’emploi similaires.
Cependant, pendant la désindustrialisation, les villes du quartile supérieur en matière de niveau de scolarité ont connu une croissance de l’emploi, tandis que celles des autres quartiles ont connu une baisse de l’emploi total de plus en plus importante. Une augmentation de 1 point de pourcentage de la part des travailleurs ayant fait des études supérieures était corrélée à une augmentation de 3 points de pourcentage de la croissance de l’emploi par décennie.
L’emploi dans le secteur de la fabrication a atteint son apogée :
- aux États-Unis et au Royaume-Uni dans les années 1970;
- en France et en Italie dans les années 1980;
- en Allemagne et au Japon dans les années 1990.
Chacun de ces pays a connu une désindustrialisation qui a réduit l’emploi dans le secteur manufacturier. En moyenne, entre l’année de l’apogée du secteur manufacturier de chaque pays et 2010, l’emploi total a augmenté de 7,5 pour cent, tandis que l’emploi dans le secteur de la fabrication a chuté de 7 pour cent.
Dans leur étude « The World’s Rust Belts: The Heterogeneous Effects of Deindustrialization on 1,993 Cities in Six Countries », publiée sur le site du National Bureau of Economic Research, Luisa Gagliardi, Enrico Moretti et Michel Serafinelli constatent que les villes ayant une proportion plus élevée de travailleurs titulaires d’un diplôme d’études supérieures étaient plus susceptibles de surmonter la perte d’emplois manufacturiers et que les villes qui dépendaient davantage des emplois manufacturiers étaient plus vulnérables à la désindustrialisation.
Les chercheurs stratifient les villes en tertiles en fonction de leur part de l’emploi manufacturier au cours de l’année du pic manufacturier de leur pays. Au cours des deux décennies ayant précédé ce pic, les taux de croissance moyens de l’emploi dans les villes de tous les tertiles étaient similaires aux taux de croissance globaux de l’emploi dans leurs pays respectifs.
Toutefois, la croissance a divergé au cours des décennies qui ont suivi le pic. Le tertile des villes qualifiées d’« anciens pôles manufacturiers » a connu une baisse de l’emploi, tandis que les villes des autres tertiles ont connu une croissance. Une augmentation d’un écart type de la part initiale du secteur manufacturier d’une ville, soit 16,1 points de pourcentage, était associée à une diminution de 2,7 pour cent par décennie de la croissance totale de l’emploi après le pic du secteur manufacturier.
Alors que la majorité des anciens pôles manufacturiers ont perdu des emplois par rapport à la référence nationale lors de la désindustrialisation, 34 % de ces villes ont maintenu ou accéléré leur taux d’emploi par rapport aux autres villes du même pays. Il existe des différences substantielles selon les pays. Par exemple, près de la moitié des pôles allemands ont réussi à retrouver leurs niveaux d’emploi antérieurs, contre seulement 17 % des pôles américains.
Les chercheurs suggèrent que les communautés américaines de la Rust belt ont été plus durement touchées que leurs homologues internationales, en partie à cause de leur main-d’œuvre relativement moins instruite. L’écart entre la part de la main-d’œuvre titulaire d’un diplôme d’études supérieures dans les pôles et hors pôles, soit 1,7 point de pourcentage, était plus important aux États-Unis que dans les autres pays.
Les chercheurs fournissent des preuves supplémentaires sur le rôle de l’éducation en segmentant les villes en quartiles en fonction de la proportion de leurs habitants titulaires d’un diplôme d’études supérieures l’année du pic manufacturier de leur pays. Au cours des décennies ayant précédé le pic, les villes avec et sans main-d’œuvre plus instruite ont connu des taux de croissance de l’emploi similaires.
Cependant, pendant la désindustrialisation, les villes du quartile supérieur en matière de niveau de scolarité ont connu une croissance de l’emploi, tandis que celles des autres quartiles ont connu une baisse de l’emploi total de plus en plus importante. Une augmentation de 1 point de pourcentage de la part des travailleurs ayant fait des études supérieures était corrélée à une augmentation de 3 points de pourcentage de la croissance de l’emploi par décennie.