Déséquilibres sectoriels et ralentissement de la productivité aux États-Unis
Bien que les dernières décennies aient vu des progrès rapides dans la technologie et l’électronique, la croissance de la productivité dans les pays industrialisés a été décevante. Dans une nouvelle recherche sur cet enjeu, des experts du MIT et de l’Université de Chicago soutiennent que les progrès dans un secteur dépendent de l’avancement simultané des fournisseurs de ce secteur.
Lorsque l’innovation est concentrée dans certaines industries, les retardataires créent des goulots d’étranglement et il n’y a pas de gains de productivité globaux. Par exemple, les percées dans la fabrication de voitures ne peuvent pas être réalisées uniquement avec des améliorations des logiciels de gestion du moteur et des capteurs, mais nécessitent également des améliorations du stockage de l’énergie, des transmissions et des pneus.
En utilisant des données sur les brevets, la croissance de la productivité totale des facteurs et les liens entrées-sorties entre les industries, les auteurs constatent que lorsque la variance de la croissance de la productivité des fournisseurs d’intrants double dans une industrie, la croissance de la productivité dans ce secteur ralentit de 0,9 point de pourcentage.
Les auteurs considèrent leur recherche comme une première étape dans l’étude théorique et empirique de la nature interdépendante de l’innovation dans tous les secteurs. Sur la base des résultats ci-dessus, de nombreux domaines de recherche semblent fructueux. Premièrement, l’hypothèse soulève une question théorique critique : la direction endogène du progrès technologique tendra-t-elle à éliminer les goulots d’étranglement de la productivité, ou le mécanisme du marché pourrait-il exacerber les déséquilibres? Deuxièmement, ces données initiales mettent en évidence la nécessité de stratégies empiriques supplémentaires pour explorer les dépendances entre les secteurs innovants et les innovations générées par leurs fournisseurs. Troisièmement, un autre contexte intéressant à explorer est le rôle des chaînes d’approvisionnement mondiales dans les goulots d’étranglement de la productivité. D’une part, l’importation de produits intermédiaires et de technologies peut atténuer les goulots d’étranglement intérieurs. D’autre part, les chaînes d’approvisionnement mondiales peuvent introduire des dépendances technologiques plus étendues, ce qui pourrait intensifier les goulots d’étranglement si ces canaux commerciaux deviennent limités.
Quatrièmement, il serait utile d’étudier l’hypothèse du goulot d’étranglement à l’aide de données historiques, en se concentrant, par exemple, sur les avancées technologiques majeures de la première moitié du XXe siècle.
Enfin, les chercheurs font une prédiction forte, voire irréfléchie, dont la vérification attend le passage du temps : si et quand les industries à la traîne finiront par accélérer le rythme de l’innovation et de la productivité, une reprise rapide de la productivité globale devrait s’ensuivre.
Bien que les dernières décennies aient vu des progrès rapides dans la technologie et l’électronique, la croissance de la productivité dans les pays industrialisés a été décevante. Dans une nouvelle recherche sur cet enjeu, des experts du MIT et de l’Université de Chicago soutiennent que les progrès dans un secteur dépendent de l’avancement simultané des fournisseurs de ce secteur.
Lorsque l’innovation est concentrée dans certaines industries, les retardataires créent des goulots d’étranglement et il n’y a pas de gains de productivité globaux. Par exemple, les percées dans la fabrication de voitures ne peuvent pas être réalisées uniquement avec des améliorations des logiciels de gestion du moteur et des capteurs, mais nécessitent également des améliorations du stockage de l’énergie, des transmissions et des pneus.
En utilisant des données sur les brevets, la croissance de la productivité totale des facteurs et les liens entrées-sorties entre les industries, les auteurs constatent que lorsque la variance de la croissance de la productivité des fournisseurs d’intrants double dans une industrie, la croissance de la productivité dans ce secteur ralentit de 0,9 point de pourcentage.
Les auteurs considèrent leur recherche comme une première étape dans l’étude théorique et empirique de la nature interdépendante de l’innovation dans tous les secteurs. Sur la base des résultats ci-dessus, de nombreux domaines de recherche semblent fructueux. Premièrement, l’hypothèse soulève une question théorique critique : la direction endogène du progrès technologique tendra-t-elle à éliminer les goulots d’étranglement de la productivité, ou le mécanisme du marché pourrait-il exacerber les déséquilibres? Deuxièmement, ces données initiales mettent en évidence la nécessité de stratégies empiriques supplémentaires pour explorer les dépendances entre les secteurs innovants et les innovations générées par leurs fournisseurs. Troisièmement, un autre contexte intéressant à explorer est le rôle des chaînes d’approvisionnement mondiales dans les goulots d’étranglement de la productivité. D’une part, l’importation de produits intermédiaires et de technologies peut atténuer les goulots d’étranglement intérieurs. D’autre part, les chaînes d’approvisionnement mondiales peuvent introduire des dépendances technologiques plus étendues, ce qui pourrait intensifier les goulots d’étranglement si ces canaux commerciaux deviennent limités.
Quatrièmement, il serait utile d’étudier l’hypothèse du goulot d’étranglement à l’aide de données historiques, en se concentrant, par exemple, sur les avancées technologiques majeures de la première moitié du XXe siècle.
Enfin, les chercheurs font une prédiction forte, voire irréfléchie, dont la vérification attend le passage du temps : si et quand les industries à la traîne finiront par accélérer le rythme de l’innovation et de la productivité, une reprise rapide de la productivité globale devrait s’ensuivre.