Des hypothèses pour expliquer le ralentissement de la productivité manufacturière américaine
Un article de Noahpinion propose une série d’hypothèses pour expliquer l’évolution de la productivité manufacturière américaine, qui stagne depuis 2011. Certes, ce ralentissement du secteur manufacturier ne se reflète pas dans un ralentissement général de la productivité du travail dans l’ensemble de l’économie. Cela s’expliquerait par la forte hausse de la productivité de l’industrie des services au cours des 13 dernières années, qui aurait contribué à maintenir la croissance de la productivité du travail. Pour expliquer la situation dans le secteur manufacturier, l’article propose plusieurs hypothèses :
- Le faible investissement en capital : C’est l’explication la plus fréquente de la stagnation de la productivité du travail dans le secteur manufacturier américain. Apparemment, les investissements dans des biens d’équipement – et de tout autre type – ont chuté ces dernières années, et ce qu’on appelle « l’intensité capitalistique » – essentiellement le nombre de machines par travailleur – a augmenté plus lentement depuis la récession de 2009. En guise d’exemple, en 2021, la Chine avait installé 18 % de robots de plus par ouvrier manufacturier que les États-Unis. Cependant, étant donné l’écart salarial, la Chine avait l’équivalent d’un taux d’utilisation de robots dans le secteur manufacturier 12 fois plus élevé que les États-Unis.
- La concentration croissante de l’industrie américaine : Le manque de concurrence pourrait rendre les industries manufacturières américaines moins compétitives et plus complaisantes. Les données révèlent également que l’écart entre les fabricants américains les plus productifs et les moins productifs s’est considérablement accru depuis le tournant du millénaire. Cet écart est particulièrement marqué dans les secteurs à forte croissance de la productivité, comme l’électronique. Le plus grand écart de taux de croissance de la productivité entre les entreprises à la frontière technologique et leurs cohortes industrielles moins efficaces suggère que quelque chose a entravé les mécanismes de diffusion des innovations.
- La fragilité exportatrice des États-Unis : Selon les partisans de la politique industrielle, les activités de concurrence sur les marchés d’exportation obligent les entreprises à adopter les meilleures pratiques internationales, à ouvrir de nouveaux marchés, à inventer de nouveaux produits et à absorber les technologies étrangères. Cependant, bien que les biens manufacturés occupent une place importante dans la composition des exportations américaines, ils représentent un pourcentage plutôt faible de leur économie totale comparativement à d’autres pays avancés. Cela serait exacerbé par la possession d’une monnaie de réserve mondiale, ce qui accroît la demande de dollars et rend ainsi les exportations américaines non compétitives.
- L’inévitabilité du ralentissement : Les hypothèses précédentes étaient accompagnées de prescriptions politiques selon lesquelles les États-Unis pourraient inciter leurs entreprises manufacturières à investir davantage. Il se pourrait cependant qu’il y ait très peu de choses à faire contre le ralentissement de la productivité manufacturière – du moins à court terme, car celle-ci dépend d’un ensemble d’innovations clés – la vapeur, la chimie, les moteurs à combustion, l’électricité, l’informatisation et peut-être une ou deux autres – qui sont désormais pour la plupart pleinement exploitées.
Un article de Noahpinion propose une série d’hypothèses pour expliquer l’évolution de la productivité manufacturière américaine, qui stagne depuis 2011. Certes, ce ralentissement du secteur manufacturier ne se reflète pas dans un ralentissement général de la productivité du travail dans l’ensemble de l’économie. Cela s’expliquerait par la forte hausse de la productivité de l’industrie des services au cours des 13 dernières années, qui aurait contribué à maintenir la croissance de la productivité du travail. Pour expliquer la situation dans le secteur manufacturier, l’article propose plusieurs hypothèses :
- Le faible investissement en capital : C’est l’explication la plus fréquente de la stagnation de la productivité du travail dans le secteur manufacturier américain. Apparemment, les investissements dans des biens d’équipement – et de tout autre type – ont chuté ces dernières années, et ce qu’on appelle « l’intensité capitalistique » – essentiellement le nombre de machines par travailleur – a augmenté plus lentement depuis la récession de 2009. En guise d’exemple, en 2021, la Chine avait installé 18 % de robots de plus par ouvrier manufacturier que les États-Unis. Cependant, étant donné l’écart salarial, la Chine avait l’équivalent d’un taux d’utilisation de robots dans le secteur manufacturier 12 fois plus élevé que les États-Unis.
- La concentration croissante de l’industrie américaine : Le manque de concurrence pourrait rendre les industries manufacturières américaines moins compétitives et plus complaisantes. Les données révèlent également que l’écart entre les fabricants américains les plus productifs et les moins productifs s’est considérablement accru depuis le tournant du millénaire. Cet écart est particulièrement marqué dans les secteurs à forte croissance de la productivité, comme l’électronique. Le plus grand écart de taux de croissance de la productivité entre les entreprises à la frontière technologique et leurs cohortes industrielles moins efficaces suggère que quelque chose a entravé les mécanismes de diffusion des innovations.
- La fragilité exportatrice des États-Unis : Selon les partisans de la politique industrielle, les activités de concurrence sur les marchés d’exportation obligent les entreprises à adopter les meilleures pratiques internationales, à ouvrir de nouveaux marchés, à inventer de nouveaux produits et à absorber les technologies étrangères. Cependant, bien que les biens manufacturés occupent une place importante dans la composition des exportations américaines, ils représentent un pourcentage plutôt faible de leur économie totale comparativement à d’autres pays avancés. Cela serait exacerbé par la possession d’une monnaie de réserve mondiale, ce qui accroît la demande de dollars et rend ainsi les exportations américaines non compétitives.
- L’inévitabilité du ralentissement : Les hypothèses précédentes étaient accompagnées de prescriptions politiques selon lesquelles les États-Unis pourraient inciter leurs entreprises manufacturières à investir davantage. Il se pourrait cependant qu’il y ait très peu de choses à faire contre le ralentissement de la productivité manufacturière – du moins à court terme, car celle-ci dépend d’un ensemble d’innovations clés – la vapeur, la chimie, les moteurs à combustion, l’électricité, l’informatisation et peut-être une ou deux autres – qui sont désormais pour la plupart pleinement exploitées.