De nouvelles données montrent que le capital-risque s’éloigne des États-Unis
Selon un article publié sur le site de la Information Technology & Innovation Foundation (ITIF), il y a vingt ans, près de 80 % du capital-risque mondial était investi dans des entreprises ayant leur siège social aux États-Unis. Mais cette époque est désormais révolue. En 2022, un peu moins de 46 % des investissements mondiaux en capital-risque étaient destinés à des entreprises basées aux États-Unis, selon les dernières données disponibles de la National Science Foundation (NSF).
Alors, où sont passés les investissements en capital-risque? Une part substantielle est allée à la Chine – en particulier entre 2015 et 2020 –, et même si la part de la Chine a chuté ces dernières années par rapport à son point culminant, la part globale des États-Unis a continué de baisser.
ll est intéressant de noter que la part du capital-risque chinois dans le capital-risque mondial a culminé en 2016 à près de 39 pour cent, puis a diminué régulièrement les années suivantes pour atteindre 16 pour cent en 2022. On ne sait pas si cela est dû à des phénomènes cycliques ou structurels. Cela pourrait refléter les récentes difficultés financières chinoises. Ou bien, il se pourrait que la Chine ait investi massivement dans les années 2000 pour lancer un grand nombre d’entreprises technologiques qui ont désormais atteint le stade des marchés publics des capitaux et que, par conséquent, le capital-risque ait diminué pour atteindre des chiffres plus stables. Seul le temps nous le dira.
Pendant ce temps, la part de l’Inde dans les investissements mondiaux en capital-risque a augmenté d’environ 4 points de pourcentage au cours des 20 dernières années pour atteindre 4,4 % en 2022, et le reste de l’Asie a vu sa part passer de presque rien à 4,9 %.
L’une des raisons pour lesquelles la part non américaine des investissements mondiaux en capital-risque a continué à augmenter, même si celle de la Chine a considérablement diminué ces dernières années, est que les investissements en capital-risque ont augmenté dans l’Union européenne et au Royaume-Uni. En conséquence, l’Europe en tant que bloc représentait près d’un cinquième des investissements en capital-risque en 2022, tandis que l’Asie en tant que bloc en représentait plus du quart.
Il y a plusieurs raisons qui expliquent ces tendances. Premièrement, les occasions d’investissement en capital-risque se multiplient dans de nombreux pays du monde, alors que de plus en plus de pays se concentrent sur une croissance axée sur la technologie. En effet, de nombreux pays ont fait du développement de l’entrepreneuriat de haute technologie un objectif national majeur. Beaucoup d’entre eux bénéficient par exemple de crédits d’impôt généreux pour la recherche et développement. Deuxièmement, la Chine a investi des dizaines de milliards de dollars américains de fonds publics pour subventionner ses sociétés de capital-risque.
Les États-Unis sont désormais confrontés à une concurrence sérieuse de la part de rivaux ambitieux. L’évolution des parts mondiales du capital-risque suggère que la complaisance n’est pas une option pour eux. Ce serait faire fi de l’expérience que de croire que la part des États-Unis ne diminuera pas encore davantage au cours de la prochaine décennie.
Selon un article publié sur le site de la Information Technology & Innovation Foundation (ITIF), il y a vingt ans, près de 80 % du capital-risque mondial était investi dans des entreprises ayant leur siège social aux États-Unis. Mais cette époque est désormais révolue. En 2022, un peu moins de 46 % des investissements mondiaux en capital-risque étaient destinés à des entreprises basées aux États-Unis, selon les dernières données disponibles de la National Science Foundation (NSF).
Alors, où sont passés les investissements en capital-risque? Une part substantielle est allée à la Chine – en particulier entre 2015 et 2020 –, et même si la part de la Chine a chuté ces dernières années par rapport à son point culminant, la part globale des États-Unis a continué de baisser.
ll est intéressant de noter que la part du capital-risque chinois dans le capital-risque mondial a culminé en 2016 à près de 39 pour cent, puis a diminué régulièrement les années suivantes pour atteindre 16 pour cent en 2022. On ne sait pas si cela est dû à des phénomènes cycliques ou structurels. Cela pourrait refléter les récentes difficultés financières chinoises. Ou bien, il se pourrait que la Chine ait investi massivement dans les années 2000 pour lancer un grand nombre d’entreprises technologiques qui ont désormais atteint le stade des marchés publics des capitaux et que, par conséquent, le capital-risque ait diminué pour atteindre des chiffres plus stables. Seul le temps nous le dira.
Pendant ce temps, la part de l’Inde dans les investissements mondiaux en capital-risque a augmenté d’environ 4 points de pourcentage au cours des 20 dernières années pour atteindre 4,4 % en 2022, et le reste de l’Asie a vu sa part passer de presque rien à 4,9 %.
L’une des raisons pour lesquelles la part non américaine des investissements mondiaux en capital-risque a continué à augmenter, même si celle de la Chine a considérablement diminué ces dernières années, est que les investissements en capital-risque ont augmenté dans l’Union européenne et au Royaume-Uni. En conséquence, l’Europe en tant que bloc représentait près d’un cinquième des investissements en capital-risque en 2022, tandis que l’Asie en tant que bloc en représentait plus du quart.
Il y a plusieurs raisons qui expliquent ces tendances. Premièrement, les occasions d’investissement en capital-risque se multiplient dans de nombreux pays du monde, alors que de plus en plus de pays se concentrent sur une croissance axée sur la technologie. En effet, de nombreux pays ont fait du développement de l’entrepreneuriat de haute technologie un objectif national majeur. Beaucoup d’entre eux bénéficient par exemple de crédits d’impôt généreux pour la recherche et développement. Deuxièmement, la Chine a investi des dizaines de milliards de dollars américains de fonds publics pour subventionner ses sociétés de capital-risque.
Les États-Unis sont désormais confrontés à une concurrence sérieuse de la part de rivaux ambitieux. L’évolution des parts mondiales du capital-risque suggère que la complaisance n’est pas une option pour eux. Ce serait faire fi de l’expérience que de croire que la part des États-Unis ne diminuera pas encore davantage au cours de la prochaine décennie.