De meilleures politiques pour faire évoluer nos PME
L'immense avantage en matière de productivité du travail dont jouissent les États-Unis par rapport au Canada s'explique en partie par le fait que seulement 47 % des travailleurs américains du secteur privé travaillent dans des PME, contre 90 % au Canada.
Les économies d'échelle sont essentielles pour que les entreprises atteignent de manière fiable les marchés au-delà des frontières nationales. Or, seulement 2 % des entreprises canadiennes de taille moyenne deviennent des entreprises de plus de 500 employés. Comment créer les conditions d'une plus grande expansion des PME? Un article publié sur le site de l'Institut C.D. Howe nous en donne les clefs :
Premièrement, nous devons identifier pourquoi nous rencontrons les problèmes que nous rencontrons. Il y a deux raisons principales pour lesquelles les entreprises ambitieuses ne se développent pas :
- Elles peuvent manquer de soutien financier ou d'accès au capital;
- Elles peuvent manquer de compétences importantes, par exemple en matière de gestion.
Dans la plupart des cas, il existe probablement une combinaison des deux facteurs, ce qui rend intéressante l'étude des obstacles et des solutions politiques aux deux problèmes. En ce qui concerne les compétences, les preuves suggèrent que :
- Les grandes entreprises ont des scores de gestion (qualité de la gestion) plus élevés que les petites entreprises;
- Les PME canadiennes se classent mieux que celles de nombreux pays de l'OCDE en matière de gestion;
- Cependant, elles sont en retard sur les États-Unis, et ce, dans toute la distribution.
En ce qui concerne l'accès au capital, les PME canadiennes font face à des marges de taux d'intérêt extrêmement élevées par rapport aux grandes entreprises. Il faut ajouter à cela une pénurie de solutions de rechange, par exemple la rareté des investisseurs privés au Canada pour des transactions de 2 à 5 millions de dollars.
Plant (2017) constate, dans son étude comparant des entreprises technologiques similaires qui ont reçu un financement en capital de risque aux États-Unis et au Canada, que les entreprises canadiennes attendent plus longtemps avant de commencer à collecter des fonds, le font moins souvent et amassent moins d'argent au fil du temps.
Howell (2022) a effectué un examen approfondi des politiques américaines existantes, et l'une de ses principales conclusions est que « la conception des programmes peut être plus importante que le montant du financement ». En utilisant cette philosophie, voici cinq initiatives qui pourraient stimuler la croissance des PME :
- Émuler le US Small Business Jobs Act, qui exonère d'impôt les plus-values réalisées sur la vente de certaines actions de petites entreprises détenues pendant au moins cinq années consécutives;
- Suivre l'exemple d'Israël en permettant aux PME qui ont obtenu une opération financière réussie (par exemple une introduction en bourse) de réinvestir ces recettes dans l'innovation sans impôt sur les gains en capital si cela est fait dans un délai de deux ans;
- Subventionner les services de conseil aux jeunes PME comme moyen de renforcer les compétences en gestion;
- S'engager à faire décoller le système bancaire ouvert;
- Rechercher des moyens d'accroître la participation des investisseurs institutionnels dans le secteur du capital de risque.
L'immense avantage en matière de productivité du travail dont jouissent les États-Unis par rapport au Canada s'explique en partie par le fait que seulement 47 % des travailleurs américains du secteur privé travaillent dans des PME, contre 90 % au Canada.
Les économies d'échelle sont essentielles pour que les entreprises atteignent de manière fiable les marchés au-delà des frontières nationales. Or, seulement 2 % des entreprises canadiennes de taille moyenne deviennent des entreprises de plus de 500 employés. Comment créer les conditions d'une plus grande expansion des PME? Un article publié sur le site de l'Institut C.D. Howe nous en donne les clefs :
Premièrement, nous devons identifier pourquoi nous rencontrons les problèmes que nous rencontrons. Il y a deux raisons principales pour lesquelles les entreprises ambitieuses ne se développent pas :
- Elles peuvent manquer de soutien financier ou d'accès au capital;
- Elles peuvent manquer de compétences importantes, par exemple en matière de gestion.
Dans la plupart des cas, il existe probablement une combinaison des deux facteurs, ce qui rend intéressante l'étude des obstacles et des solutions politiques aux deux problèmes. En ce qui concerne les compétences, les preuves suggèrent que :
- Les grandes entreprises ont des scores de gestion (qualité de la gestion) plus élevés que les petites entreprises;
- Les PME canadiennes se classent mieux que celles de nombreux pays de l'OCDE en matière de gestion;
- Cependant, elles sont en retard sur les États-Unis, et ce, dans toute la distribution.
En ce qui concerne l'accès au capital, les PME canadiennes font face à des marges de taux d'intérêt extrêmement élevées par rapport aux grandes entreprises. Il faut ajouter à cela une pénurie de solutions de rechange, par exemple la rareté des investisseurs privés au Canada pour des transactions de 2 à 5 millions de dollars.
Plant (2017) constate, dans son étude comparant des entreprises technologiques similaires qui ont reçu un financement en capital de risque aux États-Unis et au Canada, que les entreprises canadiennes attendent plus longtemps avant de commencer à collecter des fonds, le font moins souvent et amassent moins d'argent au fil du temps.
Howell (2022) a effectué un examen approfondi des politiques américaines existantes, et l'une de ses principales conclusions est que « la conception des programmes peut être plus importante que le montant du financement ». En utilisant cette philosophie, voici cinq initiatives qui pourraient stimuler la croissance des PME :
- Émuler le US Small Business Jobs Act, qui exonère d'impôt les plus-values réalisées sur la vente de certaines actions de petites entreprises détenues pendant au moins cinq années consécutives;
- Suivre l'exemple d'Israël en permettant aux PME qui ont obtenu une opération financière réussie (par exemple une introduction en bourse) de réinvestir ces recettes dans l'innovation sans impôt sur les gains en capital si cela est fait dans un délai de deux ans;
- Subventionner les services de conseil aux jeunes PME comme moyen de renforcer les compétences en gestion;
- S'engager à faire décoller le système bancaire ouvert;
- Rechercher des moyens d'accroître la participation des investisseurs institutionnels dans le secteur du capital de risque.