Comment les relations hostiles entre les États-Unis et la Chine nuisent à la science
L’escalade des tensions politiques entre les États-Unis et la Chine freine les échanges de recherche scientifique et rend plus difficile pour les États-Unis d’attirer et de retenir des chercheurs chinois talentueux, selon une nouvelle étude co-écrite par Britta Glennon, professeure de gestion à la Wharton School de l’Université de Pennsylvanie, dont une synthèse se trouve sur le site Knowledge at Wharton.
Lorsque des pays sont en guerre, les blessures que subit la science sont évidentes :
- la collaboration s’arrête;
- les dépenses diminuent;
- les scientifiques étrangers sont souvent expulsés, et certains sont même tués.
Mais l’effet d’une guerre froide sur la science est moins bien compris. C’est ce que l’équipe de recherche a voulu explorer.
Les chercheurs ont analysé les CV de plus de 800 000 diplômés américains et chinois en science, technologie, ingénierie et mathématiques pour déterminer comment leur carrière s’est déroulée depuis 2016, alors que les relations entre les États-Unis et la Chine ont connu un déclin marqué suite à l’élection présidentielle et à l’intensification des poursuites contre les chercheurs chinois dans le cadre de ce qui a été plus tard connu sous le nom de « China Initiative ». Ils ont également examiné le nombre de recherches publiées provenant des deux groupes depuis lors.
Les résultats étaient triples :
- Mobilité : Entre 2016 et 2019, les étudiants diplômés d’origine chinoise ont eu 16 % moins de chances de suivre un programme de doctorat aux États-Unis, et ceux qui l’ont fait étaient 4 % moins susceptibles de rester aux États-Unis après l’obtention de leur diplôme. Dans les deux cas, ces étudiants étaient plus susceptibles de déménager dans un pays anglophone non américain, comme le Canada ou l’Australie.
- Recherche : On a constaté une forte baisse de l’utilisation par les Chinois de la science américaine, telle que mesurée par les citations. Mais il n’y a pas eu de baisse similaire dans la propension des scientifiques américains à citer la recherche chinoise.
- Productivité : Une baisse de l’utilisation par les Chinois de la science américaine ne semble pas affecter la productivité des chercheurs basés en Chine, telle que mesurée par les publications. Mais le sentiment anti-chinois accru aux États-Unis semble avoir réduit la productivité des scientifiques d’origine chinoise aux États-Unis de 2 à 6 %.
Les chercheurs ont déclaré comprendre que la sécurité nationale et la prospérité économique sont les objectifs principaux des États-Unis. Cependant, ils s’inquiètent de l’effet paralysant des politiques actuelles sur le type de collaboration scientifique qui conduit à des avantages plus larges pour les États-Unis et au-delà.
« De nombreuses recherches montrent un lien étroit entre les immigrants et l’innovation », déclare Britta Glennon. Lorsque l’immigration est plus importante, l’innovation augmente considérablement. Non seulement les immigrants déposent plus de demandes de brevets, publient plus et créent plus de jeunes pousses, mais ils poussent aussi les Américains à innover plus.
L’escalade des tensions politiques entre les États-Unis et la Chine freine les échanges de recherche scientifique et rend plus difficile pour les États-Unis d’attirer et de retenir des chercheurs chinois talentueux, selon une nouvelle étude co-écrite par Britta Glennon, professeure de gestion à la Wharton School de l’Université de Pennsylvanie, dont une synthèse se trouve sur le site Knowledge at Wharton.
Lorsque des pays sont en guerre, les blessures que subit la science sont évidentes :
- la collaboration s’arrête;
- les dépenses diminuent;
- les scientifiques étrangers sont souvent expulsés, et certains sont même tués.
Mais l’effet d’une guerre froide sur la science est moins bien compris. C’est ce que l’équipe de recherche a voulu explorer.
Les chercheurs ont analysé les CV de plus de 800 000 diplômés américains et chinois en science, technologie, ingénierie et mathématiques pour déterminer comment leur carrière s’est déroulée depuis 2016, alors que les relations entre les États-Unis et la Chine ont connu un déclin marqué suite à l’élection présidentielle et à l’intensification des poursuites contre les chercheurs chinois dans le cadre de ce qui a été plus tard connu sous le nom de « China Initiative ». Ils ont également examiné le nombre de recherches publiées provenant des deux groupes depuis lors.
Les résultats étaient triples :
- Mobilité : Entre 2016 et 2019, les étudiants diplômés d’origine chinoise ont eu 16 % moins de chances de suivre un programme de doctorat aux États-Unis, et ceux qui l’ont fait étaient 4 % moins susceptibles de rester aux États-Unis après l’obtention de leur diplôme. Dans les deux cas, ces étudiants étaient plus susceptibles de déménager dans un pays anglophone non américain, comme le Canada ou l’Australie.
- Recherche : On a constaté une forte baisse de l’utilisation par les Chinois de la science américaine, telle que mesurée par les citations. Mais il n’y a pas eu de baisse similaire dans la propension des scientifiques américains à citer la recherche chinoise.
- Productivité : Une baisse de l’utilisation par les Chinois de la science américaine ne semble pas affecter la productivité des chercheurs basés en Chine, telle que mesurée par les publications. Mais le sentiment anti-chinois accru aux États-Unis semble avoir réduit la productivité des scientifiques d’origine chinoise aux États-Unis de 2 à 6 %.
Les chercheurs ont déclaré comprendre que la sécurité nationale et la prospérité économique sont les objectifs principaux des États-Unis. Cependant, ils s’inquiètent de l’effet paralysant des politiques actuelles sur le type de collaboration scientifique qui conduit à des avantages plus larges pour les États-Unis et au-delà.
« De nombreuses recherches montrent un lien étroit entre les immigrants et l’innovation », déclare Britta Glennon. Lorsque l’immigration est plus importante, l’innovation augmente considérablement. Non seulement les immigrants déposent plus de demandes de brevets, publient plus et créent plus de jeunes pousses, mais ils poussent aussi les Américains à innover plus.