Comment bénéficier des avantages associés à des paiements plus rapides
Une étude de l’Institut C.D. Howe calcule les gains d’efficacité associés à l’introduction d’un système de paiement rapide en temps réel (PTR) au Canada. Dans un scénario de référence, les auteurs estiment que ces gains s’élèveront à 3,24 milliards de dollars canadiens au cours des cinq premières années suivant la mise en place du système.
Ces gains proviendront principalement :
- Du remplacement des moyens de paiement inefficaces tels que les chèques et, dans une certaine mesure, de l’argent liquide, ce qui réduira les coûts opérationnels globaux des paiements de détail;
- De l’élimination des retards dans le traitement des paiements, qui font en sorte que les consommateurs et les entreprises n’ont pas accès aux fonds pendant un certain temps.
Ces gains devraient plus que compenser les coûts supplémentaires que devront assumer les fournisseurs de services de paiement pour ajuster leurs systèmes et se connecter au PTR, d’autant plus que son infrastructure sera construite en tirant parti du système de virement électronique Interac existant.
Ces gains augmentent considérablement dans un scénario optimiste, dans lequel une adoption plus forte du PTR par les consommateurs et les entreprises entraînerait des gains beaucoup plus importants, soit 7,01 milliards de dollars sur cinq ans. Dans un scénario pessimiste, où l’adoption du PTR est plus faible, les gains sont moindres, à 1,65 milliard de dollars. Cependant, le PTR fera plus que simplement introduire des paiements plus rapides et permettre des paiements riches en données. Son introduction catalysera la concurrence et l’innovation grâce à de nouveaux entrants, qui viendront s’ajouter aux efforts déjà en cours du côté des opérateurs historiques.
Les auteurs ont identifié trois moyens clés pour accélérer l’introduction et l’adoption du PTR :
- Premièrement, l’opérationnalisation du moteur de règlement en temps réel doit être prioritaire.
- Deuxièmement, il faut faciliter la contestation des méthodes de paiement en place en promouvant des conditions de concurrence équitables entre elles. Pour faciliter davantage la concurrence, il est à espérer que le PTR incitera les commerçants à être plus transparents quant aux prix affichés des différentes méthodes de paiement. À défaut de cela, les régulateurs devraient envisager de réglementer les frais d’interchange liés aux transactions par carte de crédit. Le résultat de ces deux dynamiques concurrentielles redistribuera les revenus vers les utilisateurs finaux des systèmes de paiement de détail.
- Troisièmement, le ministère des Finances devrait veiller à ce que le programme PTR progresse avec une approche réglementaire claire et globale des systèmes de paiement de détail.
Un premier pas vers l’idée de faire du PTR la pièce maîtresse pour créer une concurrence et de l’innovation a déjà été franchi, avec l’Énoncé économique de l’automne 2023 annonçant l’intention du gouvernement fédéral d’ouvrir un accès direct au système de paiement de détail aux nouveaux prestataires de services de paiement et aux coopératives de crédit locales.
Une étude de l’Institut C.D. Howe calcule les gains d’efficacité associés à l’introduction d’un système de paiement rapide en temps réel (PTR) au Canada. Dans un scénario de référence, les auteurs estiment que ces gains s’élèveront à 3,24 milliards de dollars canadiens au cours des cinq premières années suivant la mise en place du système.
Ces gains proviendront principalement :
- Du remplacement des moyens de paiement inefficaces tels que les chèques et, dans une certaine mesure, de l’argent liquide, ce qui réduira les coûts opérationnels globaux des paiements de détail;
- De l’élimination des retards dans le traitement des paiements, qui font en sorte que les consommateurs et les entreprises n’ont pas accès aux fonds pendant un certain temps.
Ces gains devraient plus que compenser les coûts supplémentaires que devront assumer les fournisseurs de services de paiement pour ajuster leurs systèmes et se connecter au PTR, d’autant plus que son infrastructure sera construite en tirant parti du système de virement électronique Interac existant.
Ces gains augmentent considérablement dans un scénario optimiste, dans lequel une adoption plus forte du PTR par les consommateurs et les entreprises entraînerait des gains beaucoup plus importants, soit 7,01 milliards de dollars sur cinq ans. Dans un scénario pessimiste, où l’adoption du PTR est plus faible, les gains sont moindres, à 1,65 milliard de dollars. Cependant, le PTR fera plus que simplement introduire des paiements plus rapides et permettre des paiements riches en données. Son introduction catalysera la concurrence et l’innovation grâce à de nouveaux entrants, qui viendront s’ajouter aux efforts déjà en cours du côté des opérateurs historiques.
Les auteurs ont identifié trois moyens clés pour accélérer l’introduction et l’adoption du PTR :
- Premièrement, l’opérationnalisation du moteur de règlement en temps réel doit être prioritaire.
- Deuxièmement, il faut faciliter la contestation des méthodes de paiement en place en promouvant des conditions de concurrence équitables entre elles. Pour faciliter davantage la concurrence, il est à espérer que le PTR incitera les commerçants à être plus transparents quant aux prix affichés des différentes méthodes de paiement. À défaut de cela, les régulateurs devraient envisager de réglementer les frais d’interchange liés aux transactions par carte de crédit. Le résultat de ces deux dynamiques concurrentielles redistribuera les revenus vers les utilisateurs finaux des systèmes de paiement de détail.
- Troisièmement, le ministère des Finances devrait veiller à ce que le programme PTR progresse avec une approche réglementaire claire et globale des systèmes de paiement de détail.
Un premier pas vers l’idée de faire du PTR la pièce maîtresse pour créer une concurrence et de l’innovation a déjà été franchi, avec l’Énoncé économique de l’automne 2023 annonçant l’intention du gouvernement fédéral d’ouvrir un accès direct au système de paiement de détail aux nouveaux prestataires de services de paiement et aux coopératives de crédit locales.