Certaines chaînes de cafés stimulent l’activité économique locale
Les sociologues ont avancé que les « tiers-lieux » comme les cafés, qui offrent aux individus des occasions de socialiser en dehors de la maison et du travail, améliorent la vie de quartier. Mais qu’en est-il de la relation entre ces lieux et l’activité économique?
Dans une étude récente publiée par le National Bureau of Economic Research, volet entrepreneuriat, des chercheurs utilisent les données sur les inscriptions d’entreprises aux États-Unis entre 1990 et 2022 du Startup Cartography Project pour examiner si l’ouverture d’un Starbucks dans un quartier où il n’y avait pas de café auparavant affecte l’entrepreneuriat local.
Les chercheurs émettent l’hypothèse que Starbucks peut stimuler l’entrepreneuriat par deux mécanismes :
- la création de réseaux;
- un effet de signalisation.
Le modèle économique de Starbucks, inspiré des cafés européens, offre un cadre social où les individus peuvent se rassembler, contrairement aux cafés américains typiques des années 1980, qui se concentraient principalement sur la vente de nourriture et de boissons.
De plus, l’ouverture d’un Starbucks peut signaler qu’une zone est prête à se développer, un phénomène que les professionnels de l’immobilier appellent l’« effet Starbucks » en raison de la tendance des prix de l’immobilier à augmenter dans les quartiers proches d’un nouveau Starbucks.
Les quartiers dans lesquels un Starbucks a ouvert ont connu une augmentation de 3,5 entreprises en démarrage supplémentaires par an au cours des sept années suivantes, soit une augmentation de 11,8 pour cent par rapport à ceux où un Starbucks avait été prévu, mais n’a pas ouvert. En comparant les lieux d’ouverture d’un Starbucks à tous les secteurs de recensement sans cafés auparavant, l’effet diminue à une augmentation de 1,1 entreprise.
Il est important de noter que lorsque Starbucks entre dans des quartiers avec des cafés existants, il n’y a pas d’effet significatif sur l’entrepreneuriat, ce qui suggère que l’impact est spécifique aux zones possédant peu de « tiers-lieux ». L’effet diminue également rapidement lorsqu’on tient compte de la distance par rapport à l’emplacement du Starbucks, ce qui implique un mécanisme de réseau localisé.
L’ouverture de cafés n’appartenant pas à la chaîne Starbucks dans des zones sans cafés existants ne montre que des effets faibles et éphémères sur l’entrepreneuriat. Les chercheurs montrent que les gens passent plus de temps au Starbucks qu’au Dunkin’ Donuts, qui ne propose pas toujours de café à la table et a tendance à manquer d’équipements encourageant les séjours prolongés.
Cependant, Caribou Coffee, une chaîne située principalement dans le Minnesota et le Wisconsin, suit un modèle de « tiers-lieu » similaire à celui de Starbucks et montre des effets comparables. Aux Caribou Coffee, les clients passent à peu près autant de temps par visite que chez Starbucks, ce qui renforce l’idée que les cafés ne stimulent l’activité économique que lorsqu’ils servent effectivement de « tiers-lieux ».
En poussant plus loin cette analyse vers d’autres « tiers-lieux » potentiels, l’étude ne constate aucune incidence des bars sur l’entrepreneuriat local, mais un effet positif des restaurants. Ce résultat est cohérent avec le mécanisme de réseautage, car partager des repas tout en menant des activités commerciales est une pratique courante.
Les sociologues ont avancé que les « tiers-lieux » comme les cafés, qui offrent aux individus des occasions de socialiser en dehors de la maison et du travail, améliorent la vie de quartier. Mais qu’en est-il de la relation entre ces lieux et l’activité économique?
Dans une étude récente publiée par le National Bureau of Economic Research, volet entrepreneuriat, des chercheurs utilisent les données sur les inscriptions d’entreprises aux États-Unis entre 1990 et 2022 du Startup Cartography Project pour examiner si l’ouverture d’un Starbucks dans un quartier où il n’y avait pas de café auparavant affecte l’entrepreneuriat local.
Les chercheurs émettent l’hypothèse que Starbucks peut stimuler l’entrepreneuriat par deux mécanismes :
- la création de réseaux;
- un effet de signalisation.
Le modèle économique de Starbucks, inspiré des cafés européens, offre un cadre social où les individus peuvent se rassembler, contrairement aux cafés américains typiques des années 1980, qui se concentraient principalement sur la vente de nourriture et de boissons.
De plus, l’ouverture d’un Starbucks peut signaler qu’une zone est prête à se développer, un phénomène que les professionnels de l’immobilier appellent l’« effet Starbucks » en raison de la tendance des prix de l’immobilier à augmenter dans les quartiers proches d’un nouveau Starbucks.
Les quartiers dans lesquels un Starbucks a ouvert ont connu une augmentation de 3,5 entreprises en démarrage supplémentaires par an au cours des sept années suivantes, soit une augmentation de 11,8 pour cent par rapport à ceux où un Starbucks avait été prévu, mais n’a pas ouvert. En comparant les lieux d’ouverture d’un Starbucks à tous les secteurs de recensement sans cafés auparavant, l’effet diminue à une augmentation de 1,1 entreprise.
Il est important de noter que lorsque Starbucks entre dans des quartiers avec des cafés existants, il n’y a pas d’effet significatif sur l’entrepreneuriat, ce qui suggère que l’impact est spécifique aux zones possédant peu de « tiers-lieux ». L’effet diminue également rapidement lorsqu’on tient compte de la distance par rapport à l’emplacement du Starbucks, ce qui implique un mécanisme de réseau localisé.
L’ouverture de cafés n’appartenant pas à la chaîne Starbucks dans des zones sans cafés existants ne montre que des effets faibles et éphémères sur l’entrepreneuriat. Les chercheurs montrent que les gens passent plus de temps au Starbucks qu’au Dunkin’ Donuts, qui ne propose pas toujours de café à la table et a tendance à manquer d’équipements encourageant les séjours prolongés.
Cependant, Caribou Coffee, une chaîne située principalement dans le Minnesota et le Wisconsin, suit un modèle de « tiers-lieu » similaire à celui de Starbucks et montre des effets comparables. Aux Caribou Coffee, les clients passent à peu près autant de temps par visite que chez Starbucks, ce qui renforce l’idée que les cafés ne stimulent l’activité économique que lorsqu’ils servent effectivement de « tiers-lieux ».
En poussant plus loin cette analyse vers d’autres « tiers-lieux » potentiels, l’étude ne constate aucune incidence des bars sur l’entrepreneuriat local, mais un effet positif des restaurants. Ce résultat est cohérent avec le mécanisme de réseautage, car partager des repas tout en menant des activités commerciales est une pratique courante.