Bienvenue dans l’économie de la longévité
Selon une analyse du New York Times, les pays et les entreprises font face à une crise du vieillissement, et les experts affirment que les décideurs politiques et les chefs d'entreprise doivent repenser la façon dont ils traitent les travailleurs âgés.
Dans les pays les plus riches, plus de la moitié des enfants de 5 ans d'aujourd'hui vivront jusqu'à au moins 100 ans, selon le Stanford Center on Longevity. Mais une société pleine de centenaires pose un défi de taille aux économies avancées et à bon nombre de ses entreprises : comment s'adapter à un monde plus âgé et faire face à l'inévitable bombe à retardement des retraites lorsque cette cohorte de super-âgés approchera de l'âge de la retraite?
À l'instar de ce que l'on observe en Chine et en France, l'agence de notation de crédit S&P Global est d'avis que des taux de fécondité plus faibles, des finances publiques semées d'embûches et des taux d'intérêt en hausse combinés à une espérance de vie plus longue créeront une « crise mondiale du vieillissement ». À moins que les pays n'entament une « action politique sérieuse pour réduire les dépenses liées à l'âge », deux analystes de Standard & Poor's ont écrit dans une note qu'une avalanche potentielle de notations de catégorie spéculative alimentées par la longévité suivra, augmentant les coûts pour les générations futures.
Dans la nouvelle « économie de la longévité », le perfectionnement et la reconversion professionnelle deviendront impératifs, une obligation d'investissement qui devra être partagée par les employés, les employeurs et les gouvernements. Le Forum économique mondial calcule qu'en améliorant l'accès à la requalification et à l'apprentissage tout au long de la vie, la productivité sur le lieu de travail augmenterait et ajouterait 8,3 billions de dollars US au produit intérieur brut mondial d'ici 2030.
Selon la professeure Lynda Gratton, donner aux travailleurs la possibilité de travailler bien au-delà de l'âge de la retraite et les ressources associées est bon pour la société et les entreprises.
« On sait que lorsque les gens arrêtent de travailler au début de la soixantaine, leur capital social et leurs réseaux se détériorent. Ils ne sont pas aussi actifs sur le plan cognitif. De plus, un séjour plus long sur le lieu de travail aiderait leurs finances personnelles, ce qui allégerait la pression sur le système de retraite. La discrimination fondée sur l'âge est de plus en plus répandue dans le monde de l'entreprise, et cela pourrait affecter la productivité des entreprises. Celles-ci devraient être tenues responsables de la discrimination fondée sur l'âge, comme elles le sont pour toute autre forme de discrimination. Les entreprises devraient déclarer combien de personnes sont employées à différents âges. Une telle mesure inciterait la direction à recruter à partir d'un vivier de talents plus vaste. Et les entreprises verraient les avantages de bâtir des lieux de travail multigénérationnels. »
Selon une analyse du New York Times, les pays et les entreprises font face à une crise du vieillissement, et les experts affirment que les décideurs politiques et les chefs d'entreprise doivent repenser la façon dont ils traitent les travailleurs âgés.
Dans les pays les plus riches, plus de la moitié des enfants de 5 ans d'aujourd'hui vivront jusqu'à au moins 100 ans, selon le Stanford Center on Longevity. Mais une société pleine de centenaires pose un défi de taille aux économies avancées et à bon nombre de ses entreprises : comment s'adapter à un monde plus âgé et faire face à l'inévitable bombe à retardement des retraites lorsque cette cohorte de super-âgés approchera de l'âge de la retraite?
À l'instar de ce que l'on observe en Chine et en France, l'agence de notation de crédit S&P Global est d'avis que des taux de fécondité plus faibles, des finances publiques semées d'embûches et des taux d'intérêt en hausse combinés à une espérance de vie plus longue créeront une « crise mondiale du vieillissement ». À moins que les pays n'entament une « action politique sérieuse pour réduire les dépenses liées à l'âge », deux analystes de Standard & Poor's ont écrit dans une note qu'une avalanche potentielle de notations de catégorie spéculative alimentées par la longévité suivra, augmentant les coûts pour les générations futures.
Dans la nouvelle « économie de la longévité », le perfectionnement et la reconversion professionnelle deviendront impératifs, une obligation d'investissement qui devra être partagée par les employés, les employeurs et les gouvernements. Le Forum économique mondial calcule qu'en améliorant l'accès à la requalification et à l'apprentissage tout au long de la vie, la productivité sur le lieu de travail augmenterait et ajouterait 8,3 billions de dollars US au produit intérieur brut mondial d'ici 2030.
Selon la professeure Lynda Gratton, donner aux travailleurs la possibilité de travailler bien au-delà de l'âge de la retraite et les ressources associées est bon pour la société et les entreprises.
« On sait que lorsque les gens arrêtent de travailler au début de la soixantaine, leur capital social et leurs réseaux se détériorent. Ils ne sont pas aussi actifs sur le plan cognitif. De plus, un séjour plus long sur le lieu de travail aiderait leurs finances personnelles, ce qui allégerait la pression sur le système de retraite. La discrimination fondée sur l'âge est de plus en plus répandue dans le monde de l'entreprise, et cela pourrait affecter la productivité des entreprises. Celles-ci devraient être tenues responsables de la discrimination fondée sur l'âge, comme elles le sont pour toute autre forme de discrimination. Les entreprises devraient déclarer combien de personnes sont employées à différents âges. Une telle mesure inciterait la direction à recruter à partir d'un vivier de talents plus vaste. Et les entreprises verraient les avantages de bâtir des lieux de travail multigénérationnels. »