Au-delà de la politique industrielle : l’économie du lien
Dans un article publié sur le site de Project Syndicate, Anne-Marie Slaughter et Elizabeth Garlow estiment que la redécouverte de la politique industrielle par les États-Unis revêt du potentiel, notamment en ce qu'elle insiste sur l'investissement public stratégique. Toutefois, ce cadre doit aller plus loin, en adoptant de nouveaux moyens de fabriquer les produits et de fournir les services, d'une manière qui place l'accent sur la valeur des relations et des économies locales saines.
Alors que la politique industrielle de l'administration américaine vise un investissement intensif dans la production énergétique nationale et la fabrication, dans la réalité, l'ensemble de la fabrication reposera sur une automatisation en augmentation constante, alimentée par l'intelligence artificielle, et risquant à long terme de laisser sur le bord du chemin plusieurs millions de travailleurs.
Un changement plus radical est nécessaire, soit un paradigme économique et social qui incorpore la valeur des relations interpersonnelles, et qui cherche à tirer parti de notre capacité à permettre à autrui de prospérer. Une telle approche serait également axée sur la production, mais ferait en sorte que les travailleurs soient connectés entre eux, avec ce qu'ils produisent, et avec l'écosystème plus large dont nous dépendons tous. Cette approche impliquerait également de réinventer l'économie de services. L'objectif consisterait à développer les emplois axés sur le lien – ceux qui dépendent de la nature et de la qualité de nos relations.
Plusieurs expérimentations en cours démontrent les bienfaits potentiels d'un cadre économique ancré dans le lien, la communauté, le soin et la participation. L'organisation Industrial Commons, basée à Morganton en Caroline du Nord, promeut par exemple un écosystème régional de fabrication textile par l'entremise d'un réseau intégré de coopératives industrielles appartenant aux employés et recourant à des technologies de pointe afin de réduire les déchets. Dans sa quête d'une prospérité locale à long terme, l'organisation entend développer des terrains destinés à des logements appartenant aux travailleurs, à des coopératives sociales, ainsi qu'à un « espace de création » fondé sur la communauté.
Autre expérimentation combinant les technologies innovantes avec la communauté, le lien et la participation, la Bronx Cooperative Development Initiative a créé un réseau d'organisations communautaires et professionnelles, d'établissements d'ancrage, et de petites entreprises axées sur l'innovation en matière de technologies de fabrication numérique. De même, plusieurs organisations locales à but non lucratif, telles que le Good Work Institute, basé dans la vallée de l'Hudson, dans l'État de New York, insistent sur la possibilité d'une « nouvelle voie » fondée sur « le soin, le lien et la gestion intelligente de nos ressources communes ». Ces initiatives locales bâtissent des modèles économiques fondés moins sur une production de masse que sur un lien personnalisé, développé à plus grande échelle au moyen de réseaux.
Dans un article publié sur le site de Project Syndicate, Anne-Marie Slaughter et Elizabeth Garlow estiment que la redécouverte de la politique industrielle par les États-Unis revêt du potentiel, notamment en ce qu'elle insiste sur l'investissement public stratégique. Toutefois, ce cadre doit aller plus loin, en adoptant de nouveaux moyens de fabriquer les produits et de fournir les services, d'une manière qui place l'accent sur la valeur des relations et des économies locales saines.
Alors que la politique industrielle de l'administration américaine vise un investissement intensif dans la production énergétique nationale et la fabrication, dans la réalité, l'ensemble de la fabrication reposera sur une automatisation en augmentation constante, alimentée par l'intelligence artificielle, et risquant à long terme de laisser sur le bord du chemin plusieurs millions de travailleurs.
Un changement plus radical est nécessaire, soit un paradigme économique et social qui incorpore la valeur des relations interpersonnelles, et qui cherche à tirer parti de notre capacité à permettre à autrui de prospérer. Une telle approche serait également axée sur la production, mais ferait en sorte que les travailleurs soient connectés entre eux, avec ce qu'ils produisent, et avec l'écosystème plus large dont nous dépendons tous. Cette approche impliquerait également de réinventer l'économie de services. L'objectif consisterait à développer les emplois axés sur le lien – ceux qui dépendent de la nature et de la qualité de nos relations.
Plusieurs expérimentations en cours démontrent les bienfaits potentiels d'un cadre économique ancré dans le lien, la communauté, le soin et la participation. L'organisation Industrial Commons, basée à Morganton en Caroline du Nord, promeut par exemple un écosystème régional de fabrication textile par l'entremise d'un réseau intégré de coopératives industrielles appartenant aux employés et recourant à des technologies de pointe afin de réduire les déchets. Dans sa quête d'une prospérité locale à long terme, l'organisation entend développer des terrains destinés à des logements appartenant aux travailleurs, à des coopératives sociales, ainsi qu'à un « espace de création » fondé sur la communauté.
Autre expérimentation combinant les technologies innovantes avec la communauté, le lien et la participation, la Bronx Cooperative Development Initiative a créé un réseau d'organisations communautaires et professionnelles, d'établissements d'ancrage, et de petites entreprises axées sur l'innovation en matière de technologies de fabrication numérique. De même, plusieurs organisations locales à but non lucratif, telles que le Good Work Institute, basé dans la vallée de l'Hudson, dans l'État de New York, insistent sur la possibilité d'une « nouvelle voie » fondée sur « le soin, le lien et la gestion intelligente de nos ressources communes ». Ces initiatives locales bâtissent des modèles économiques fondés moins sur une production de masse que sur un lien personnalisé, développé à plus grande échelle au moyen de réseaux.