Après des années de croissance explosive, les investissements socialement responsables seraient en déclin
Un article du Fraser Institute commente la sous-performance des investissements socialement responsables, c’est-à-dire ceux qui tiennent compte à la fois de la rentabilité et de préoccupations environnementales, sociétales et de gouvernance (ESG).
Selon la théorie, les entreprises qui reçoivent de mauvaises notes de la part des agences de notation ESG devraient perdre des investissements. Cependant, cette affirmation semble avoir reçu très peu de soutien empirique de la part des études universitaires. En effet, selon une nouvelle étude publiée par l’Institut Fraser, qui a suivi 310 sociétés cotées à la Bourse de Toronto de 2013 à 2020, l’évolution de la notation ESG ne serait pas liée de manière statistiquement significative à la performance boursière des entreprises. De surcroît, la sortie des capitaux ESG serait massive.
Le Financial Times, commentant le caractère diviseur des fonds ESG dans l’opinion publique américaine, souligne que 40 milliards de dollars nets ont été retirés des fonds d’actions ESG jusqu’à présent cette année. The Globe and Mail ajoute qu’il s’agit de la première année où les flux des investissements, qui avaient toujours été positifs, se sont inversés. Apparemment, le seul mois d’avril a été marqué par un exode net record de 14 milliards de dollars.
Green Builder signale que la croissance explosive des fonds ESG observée entre 2018 et 2021 s’est arrêtée brutalement en 2022. Même si cette année-là s’est toujours soldée avec des flux nets positifs, on n’a réussi à attirer que 3,1 milliards de dollars de nouveaux actifs au lieu des 47 milliards de dollars récoltés en moyenne au cours des trois années précédentes.
Pour le Financial Times, la sortie des capitaux ESG est en partie due à la sous-performance de nombreux fonds ESG en 2022 et 2023. Le journal avance l’idée que malgré les tentatives des gestionnaires de fonds pour concevoir des solutions intelligentes, la flambée des prix du pétrole provoquée par la guerre russe en Ukraine a été trop forte.
De son côté, Green Builder met en relief divers facteurs derrière le déclin de la croissance des fonds ESG :
- les hausses des taux d’intérêt fédéraux;
- les problèmes persistants de chaîne d’approvisionnement provoqués par la COVID-19;
- la crainte d’une récession imminente.
En conséquence, les investisseurs ont retiré leurs fonds conventionnels du marché américain, avec des sorties d’environ 370 milliards de dollars.
Le déclin soudain des performances ESG s’expliquerait donc par les retraits massifs des fonds ESG et le discours anti-ESG qui s’est ensuivi, en plus de la politisation qu’ont connue ces fonds au quatrième trimestre de 2022.
Par rapport à la politisation des fonds ESG, le Financial Times indique que les actions des sociétés de défense ont initialement été exclues de la plupart de ces fonds, mais que le soutien à l’Ukraine et un large rassemblement autour du drapeau ont conduit à leur inclusion par certains gestionnaires de fonds – un changement qui a exposé l’investissement ESG aux moqueries de la droite et aux critiques de la gauche. Cela a poussé de nombreuses entreprises américaines à changer leur manière de parler des engagements ESG et de la carboneutralité.
Un article du Fraser Institute commente la sous-performance des investissements socialement responsables, c’est-à-dire ceux qui tiennent compte à la fois de la rentabilité et de préoccupations environnementales, sociétales et de gouvernance (ESG).
Selon la théorie, les entreprises qui reçoivent de mauvaises notes de la part des agences de notation ESG devraient perdre des investissements. Cependant, cette affirmation semble avoir reçu très peu de soutien empirique de la part des études universitaires. En effet, selon une nouvelle étude publiée par l’Institut Fraser, qui a suivi 310 sociétés cotées à la Bourse de Toronto de 2013 à 2020, l’évolution de la notation ESG ne serait pas liée de manière statistiquement significative à la performance boursière des entreprises. De surcroît, la sortie des capitaux ESG serait massive.
Le Financial Times, commentant le caractère diviseur des fonds ESG dans l’opinion publique américaine, souligne que 40 milliards de dollars nets ont été retirés des fonds d’actions ESG jusqu’à présent cette année. The Globe and Mail ajoute qu’il s’agit de la première année où les flux des investissements, qui avaient toujours été positifs, se sont inversés. Apparemment, le seul mois d’avril a été marqué par un exode net record de 14 milliards de dollars.
Green Builder signale que la croissance explosive des fonds ESG observée entre 2018 et 2021 s’est arrêtée brutalement en 2022. Même si cette année-là s’est toujours soldée avec des flux nets positifs, on n’a réussi à attirer que 3,1 milliards de dollars de nouveaux actifs au lieu des 47 milliards de dollars récoltés en moyenne au cours des trois années précédentes.
Pour le Financial Times, la sortie des capitaux ESG est en partie due à la sous-performance de nombreux fonds ESG en 2022 et 2023. Le journal avance l’idée que malgré les tentatives des gestionnaires de fonds pour concevoir des solutions intelligentes, la flambée des prix du pétrole provoquée par la guerre russe en Ukraine a été trop forte.
De son côté, Green Builder met en relief divers facteurs derrière le déclin de la croissance des fonds ESG :
- les hausses des taux d’intérêt fédéraux;
- les problèmes persistants de chaîne d’approvisionnement provoqués par la COVID-19;
- la crainte d’une récession imminente.
En conséquence, les investisseurs ont retiré leurs fonds conventionnels du marché américain, avec des sorties d’environ 370 milliards de dollars.
Le déclin soudain des performances ESG s’expliquerait donc par les retraits massifs des fonds ESG et le discours anti-ESG qui s’est ensuivi, en plus de la politisation qu’ont connue ces fonds au quatrième trimestre de 2022.
Par rapport à la politisation des fonds ESG, le Financial Times indique que les actions des sociétés de défense ont initialement été exclues de la plupart de ces fonds, mais que le soutien à l’Ukraine et un large rassemblement autour du drapeau ont conduit à leur inclusion par certains gestionnaires de fonds – un changement qui a exposé l’investissement ESG aux moqueries de la droite et aux critiques de la gauche. Cela a poussé de nombreuses entreprises américaines à changer leur manière de parler des engagements ESG et de la carboneutralité.