Améliorer le succès de la commercialisation universitaire
Pourquoi certaines universités excellent-elles à traduire leurs recherches en retombées économiques alors que d’autres sont à la traîne? Un récent document de travail du National Bureau of Economic Research (NBER) explore les facteurs qui influencent la divergence des activités de commercialisation des universités. Les auteurs suivent les évolutions de carrière de 31 000 chercheurs dans 1 100 universités américaines et analysent comment la situation dans les différentes universités d’accueil a pu influencer l’augmentation ou la diminution des dépôts de demandes de brevet ultérieures de ces chercheurs et de la création d’entreprises.
Les auteurs présentent trois résultats clés :
- Premièrement, le fait de passer à une université dotée d’une infrastructure de commercialisation plus solide, comme une université dotée d’un bureau de transfert de technologie et d’un réseau de capital-risque, augmente de 15 à 25 % la probabilité que les recherches d’un universitaire conduisent à l’obtention de brevets et à la création d’entreprises. Cette augmentation laisse entendre que les universités jouent un rôle crucial dans la promotion de l’innovation et du transfert technologique.
- Deuxièmement, les universités gravitant au sein de grappes technologiques bénéficient de la proximité de ressources, de talents et de partenaires potentiels, ce qui renforce encore le potentiel de commercialisation.
- Troisièmement, l’étude montre des taux de réussite variables au sein des établissements, ce qui suggère que des départements ou des centres de recherche particuliers pourraient avoir des cultures ou des ressources uniques qui influencent leur succès en matière de commercialisation. Par exemple, la recherche et l’ingénierie biomédicales peuvent produire des innovations plus prêtes à être commercialisées que des découvertes dans des domaines tels que la chimie organique.
Les conclusions de l’article suggèrent que plusieurs interventions politiques potentielles au niveau de l’État et des établissements pourraient contribuer à augmenter les taux de commercialisation des universités :
- Augmenter les investissements dans les bureaux de transfert de technologie universitaires;
- Favoriser une culture de campus qui encourage et valorise la recherche ayant un potentiel commercial en offrant une formation pertinente, en reconnaissant ou en célébrant publiquement le succès, en récompensant l’activité de commercialisation dans le cadre des processus de titularisation et de congé sabbatique, et en soutenant les programmes de mentorat pour les professeurs souhaitant y participer;
- Encourager la communauté de recherche du campus à collaborer avec des partenaires industriels, des entreprises locales et d’autres instituts de recherche et à collecter des données sur l’incidence de ces efforts pour éclairer les stratégies futures;
- Mettre à jour les politiques de propriété intellectuelle pour un transfert de technologie plus efficace et un engagement accru de l’industrie;
- Élargir l’appui aux possibilités de commercialisation dans les écoles et les collèges où les voies de commercialisation sont moins susceptibles d’impliquer des brevets, par exemple par le biais des droits d’auteur, des droits numériques et des marques déposées;
- Investir dans des programmes financiers qui soutiennent la collaboration université-industrie en matière de recherche et de commercialisation;
- Recruter des professeurs qui s’intéressent à la commercialisation;
- Fournir aux membres du corps professoral qui s’intéressent à la commercialisation un accès pratique aux espaces d’incubation d’entreprises en démarrage et aux organisations de développement de capital-risque.
Pourquoi certaines universités excellent-elles à traduire leurs recherches en retombées économiques alors que d’autres sont à la traîne? Un récent document de travail du National Bureau of Economic Research (NBER) explore les facteurs qui influencent la divergence des activités de commercialisation des universités. Les auteurs suivent les évolutions de carrière de 31 000 chercheurs dans 1 100 universités américaines et analysent comment la situation dans les différentes universités d’accueil a pu influencer l’augmentation ou la diminution des dépôts de demandes de brevet ultérieures de ces chercheurs et de la création d’entreprises.
Les auteurs présentent trois résultats clés :
- Premièrement, le fait de passer à une université dotée d’une infrastructure de commercialisation plus solide, comme une université dotée d’un bureau de transfert de technologie et d’un réseau de capital-risque, augmente de 15 à 25 % la probabilité que les recherches d’un universitaire conduisent à l’obtention de brevets et à la création d’entreprises. Cette augmentation laisse entendre que les universités jouent un rôle crucial dans la promotion de l’innovation et du transfert technologique.
- Deuxièmement, les universités gravitant au sein de grappes technologiques bénéficient de la proximité de ressources, de talents et de partenaires potentiels, ce qui renforce encore le potentiel de commercialisation.
- Troisièmement, l’étude montre des taux de réussite variables au sein des établissements, ce qui suggère que des départements ou des centres de recherche particuliers pourraient avoir des cultures ou des ressources uniques qui influencent leur succès en matière de commercialisation. Par exemple, la recherche et l’ingénierie biomédicales peuvent produire des innovations plus prêtes à être commercialisées que des découvertes dans des domaines tels que la chimie organique.
Les conclusions de l’article suggèrent que plusieurs interventions politiques potentielles au niveau de l’État et des établissements pourraient contribuer à augmenter les taux de commercialisation des universités :
- Augmenter les investissements dans les bureaux de transfert de technologie universitaires;
- Favoriser une culture de campus qui encourage et valorise la recherche ayant un potentiel commercial en offrant une formation pertinente, en reconnaissant ou en célébrant publiquement le succès, en récompensant l’activité de commercialisation dans le cadre des processus de titularisation et de congé sabbatique, et en soutenant les programmes de mentorat pour les professeurs souhaitant y participer;
- Encourager la communauté de recherche du campus à collaborer avec des partenaires industriels, des entreprises locales et d’autres instituts de recherche et à collecter des données sur l’incidence de ces efforts pour éclairer les stratégies futures;
- Mettre à jour les politiques de propriété intellectuelle pour un transfert de technologie plus efficace et un engagement accru de l’industrie;
- Élargir l’appui aux possibilités de commercialisation dans les écoles et les collèges où les voies de commercialisation sont moins susceptibles d’impliquer des brevets, par exemple par le biais des droits d’auteur, des droits numériques et des marques déposées;
- Investir dans des programmes financiers qui soutiennent la collaboration université-industrie en matière de recherche et de commercialisation;
- Recruter des professeurs qui s’intéressent à la commercialisation;
- Fournir aux membres du corps professoral qui s’intéressent à la commercialisation un accès pratique aux espaces d’incubation d’entreprises en démarrage et aux organisations de développement de capital-risque.