12 perturbations mondiales causées par la guerre en Ukraine
La guerre en Ukraine a des répercussions au niveau mondial. Un article publié par McKinsey rapporte que l’impact se fait ressentir dans plusieurs domaines.
- La crise humanitaire va au-delà des pays voisins de l’Ukraine. Le nombre de réfugiés ukrainiens à l’étranger est estimé à 6,4 millions. De ce nombre, 58 % vivent au-delà des pays voisins de l’Ukraine. Il y en a plus d’un million en Allemagne, environ 342 000 en République tchèque, 300 000 aux États-Unis, 235 000 au Canada, 203 000 au Royaume-Uni, 183 000 en Espagne, 182 000 en Italie… Dans certains pays, cela représente de 2 % à 4 %, ou plus, de la population existante. Cette situation pourrait engendrer des perturbations au niveau social.
- L’Europe diversifie ses sources d’énergie. En réponse à la réduction de l’approvisionnement en énergie provenant de la Russie, l’Europe a augmenté sa consommation de sources non russes de 72 milliards de mètres cubes, dont plus de 80 % de gaz naturel liquéfié. On constate en outre une diminution de la consommation de gaz naturel de 15 % dans les ménages et de 18 % dans les industries. Également, les prix élevés conduisent à une réduction de la consommation à tous les niveaux.
- Les dépenses en défense augmentent. On constate une augmentation des dépenses en sécurité, notamment pour les pays voisins de la Russie. On estime l’augmentation à 2 %. Toutefois, on constate que certains pays de l’OTAN moins proches de la guerre ont réduit leurs dépenses de défense d’environ 1,6 %.
- Les cyberattaques augmentent. Il semblerait que les attaques russes contre les utilisateurs ukrainiens ont augmenté de 250 % entre 2020 et 2022, et les attaques contre les pays de l’OTAN de plus de 300 %. Des logiciels malveillants sont utilisés de plus en plus par les Russes pour harceler et perturber leurs cibles.
- Des acteurs économiques se sont retirés de la Russie. De nombreuses entreprises ont abandonné ou réduit leur présence en Russie, notamment des entreprises provenant de pays comme l’Allemagne, le Japon et les États-Unis. Toutefois, les entreprises chinoises sont restées.
- La flambée des prix agricoles s’est atténuée et l’offre est restée stable. Au début de l’invasion, les prix de certains produits agricoles avaient augmenté de 20 % à 50 %. On constate cependant que les prix sont revenus à leur niveau d’avant-guerre. En revanche, l’inflation alimentaire est toujours en hausse, d’environ 5 % à l’échelle mondiale.
- Les prix des minéraux critiques sont revenus à leur niveau d’avant-guerre. L’Ukraine et la Russie sont des producteurs de plusieurs métaux et produits miniers. De ce fait, on a assisté à une hausse des prix due à l’incertitude quant à la guerre à ses débuts, mais les flux commerciaux mondiaux se sont ajustés. D’autres économies ont augmenté leur production pour compenser les baisses de production de la Russie et de l’Ukraine. De plus, certaines matières ont continué d’être acheminées de la Russie vers des pays qui n’avaient pas mis en place de restrictions commerciales.
- Les chaînes de valeur mondiales se sont adaptées. Malgré les perturbations, les systèmes de production de matières premières ont résisté, mais l’environnement a changé. Pendant que la production ukrainienne et russe a diminué pour certains produits, le reste du monde a compensé en augmentant la sienne. Par ailleurs, la Russie s’est trouvé d’autres acheteurs et a même réussi à augmenter sa production pour certains produits.
- La technologie comme vecteur de tensions géopolitiques. À la suite du retrait de nombreuses entreprises technologiques, la Russie, qui prônait depuis longtemps une approche nationaliste, a entrepris de remplacer certaines offres par des versions locales, notamment pour les plateformes de médias sociaux et de divertissement. Cependant, le pays est dépendant de la Chine et de l’Europe pour de nombreux types de biens de haute technologie.
- Le système financier s’adapte aux risques. L’invasion a créé des incertitudes, mais les effets vont au‑delà des répercussions directes de la guerre. En effet, l’inflation élevée et la hausse des taux d’intérêt créent des tensions et des incertitudes. Les clients dans la panique transfèrent leurs dépôts et les banques se retrouvent avec des problèmes de liquidités. En outre, le cours de leurs actions fluctue en fonction des bouleversements dans l’environnement mondial. En mars 2023, quatre banques ont fait faillite, soit une banque européenne et trois banques américaines. Le risque sera plus élevé et subsistera tant que la guerre se poursuivra.
- Les plus pauvres souffrent le plus. La guerre a un impact humain bien plus important que ce qui est visible. Les Européens à faible revenu sont plus touchés par l’inflation. La hausse des prix a entraîné une augmentation des dépenses consacrées aux produits de première nécessité. Il est estimé que les dépenses de logement, de nourriture, de transport, d’habillement, de santé et d’éducation ont augmenté de 9 % depuis l’invasion.
- L’incertitude. La guerre a pour conséquence de créer un environnement économique mitigé avec des cours boursiers volatils. L’environnement opérationnel est perturbé et le sentiment des consommateurs est éphémère.
La guerre en Ukraine a des répercussions au niveau mondial. Un article publié par McKinsey rapporte que l’impact se fait ressentir dans plusieurs domaines.
- La crise humanitaire va au-delà des pays voisins de l’Ukraine. Le nombre de réfugiés ukrainiens à l’étranger est estimé à 6,4 millions. De ce nombre, 58 % vivent au-delà des pays voisins de l’Ukraine. Il y en a plus d’un million en Allemagne, environ 342 000 en République tchèque, 300 000 aux États-Unis, 235 000 au Canada, 203 000 au Royaume-Uni, 183 000 en Espagne, 182 000 en Italie… Dans certains pays, cela représente de 2 % à 4 %, ou plus, de la population existante. Cette situation pourrait engendrer des perturbations au niveau social.
- L’Europe diversifie ses sources d’énergie. En réponse à la réduction de l’approvisionnement en énergie provenant de la Russie, l’Europe a augmenté sa consommation de sources non russes de 72 milliards de mètres cubes, dont plus de 80 % de gaz naturel liquéfié. On constate en outre une diminution de la consommation de gaz naturel de 15 % dans les ménages et de 18 % dans les industries. Également, les prix élevés conduisent à une réduction de la consommation à tous les niveaux.
- Les dépenses en défense augmentent. On constate une augmentation des dépenses en sécurité, notamment pour les pays voisins de la Russie. On estime l’augmentation à 2 %. Toutefois, on constate que certains pays de l’OTAN moins proches de la guerre ont réduit leurs dépenses de défense d’environ 1,6 %.
- Les cyberattaques augmentent. Il semblerait que les attaques russes contre les utilisateurs ukrainiens ont augmenté de 250 % entre 2020 et 2022, et les attaques contre les pays de l’OTAN de plus de 300 %. Des logiciels malveillants sont utilisés de plus en plus par les Russes pour harceler et perturber leurs cibles.
- Des acteurs économiques se sont retirés de la Russie. De nombreuses entreprises ont abandonné ou réduit leur présence en Russie, notamment des entreprises provenant de pays comme l’Allemagne, le Japon et les États-Unis. Toutefois, les entreprises chinoises sont restées.
- La flambée des prix agricoles s’est atténuée et l’offre est restée stable. Au début de l’invasion, les prix de certains produits agricoles avaient augmenté de 20 % à 50 %. On constate cependant que les prix sont revenus à leur niveau d’avant-guerre. En revanche, l’inflation alimentaire est toujours en hausse, d’environ 5 % à l’échelle mondiale.
- Les prix des minéraux critiques sont revenus à leur niveau d’avant-guerre. L’Ukraine et la Russie sont des producteurs de plusieurs métaux et produits miniers. De ce fait, on a assisté à une hausse des prix due à l’incertitude quant à la guerre à ses débuts, mais les flux commerciaux mondiaux se sont ajustés. D’autres économies ont augmenté leur production pour compenser les baisses de production de la Russie et de l’Ukraine. De plus, certaines matières ont continué d’être acheminées de la Russie vers des pays qui n’avaient pas mis en place de restrictions commerciales.
- Les chaînes de valeur mondiales se sont adaptées. Malgré les perturbations, les systèmes de production de matières premières ont résisté, mais l’environnement a changé. Pendant que la production ukrainienne et russe a diminué pour certains produits, le reste du monde a compensé en augmentant la sienne. Par ailleurs, la Russie s’est trouvé d’autres acheteurs et a même réussi à augmenter sa production pour certains produits.
- La technologie comme vecteur de tensions géopolitiques. À la suite du retrait de nombreuses entreprises technologiques, la Russie, qui prônait depuis longtemps une approche nationaliste, a entrepris de remplacer certaines offres par des versions locales, notamment pour les plateformes de médias sociaux et de divertissement. Cependant, le pays est dépendant de la Chine et de l’Europe pour de nombreux types de biens de haute technologie.
- Le système financier s’adapte aux risques. L’invasion a créé des incertitudes, mais les effets vont au‑delà des répercussions directes de la guerre. En effet, l’inflation élevée et la hausse des taux d’intérêt créent des tensions et des incertitudes. Les clients dans la panique transfèrent leurs dépôts et les banques se retrouvent avec des problèmes de liquidités. En outre, le cours de leurs actions fluctue en fonction des bouleversements dans l’environnement mondial. En mars 2023, quatre banques ont fait faillite, soit une banque européenne et trois banques américaines. Le risque sera plus élevé et subsistera tant que la guerre se poursuivra.
- Les plus pauvres souffrent le plus. La guerre a un impact humain bien plus important que ce qui est visible. Les Européens à faible revenu sont plus touchés par l’inflation. La hausse des prix a entraîné une augmentation des dépenses consacrées aux produits de première nécessité. Il est estimé que les dépenses de logement, de nourriture, de transport, d’habillement, de santé et d’éducation ont augmenté de 9 % depuis l’invasion.
- L’incertitude. La guerre a pour conséquence de créer un environnement économique mitigé avec des cours boursiers volatils. L’environnement opérationnel est perturbé et le sentiment des consommateurs est éphémère.