Zones d'innovation Québec
Une économie innovante, un Québec prospère
Dépôt légal, février 2020
Bibliothèque et Archives nationales du Québec ISBN : 978-2-550-85329-9
© Gouvernement du Québec, 2020
Le présent guide a été rédigé à l’intention des organisations désirant présenter un projet de zone d’innovation au ministre de l’Économie et de l’Innovation afin que ledit projet donne lieu à la désignation officielle d’une zone d’innovation par le gouvernement du Québec.
Les directions régionales (DR) du ministère de l’Économie et de l’Innovation (MEI) et d’Investissement Québec (IQ) conseillent ces demandeurs et leur offrent l’appui nécessaire.
Par la création de zones d’innovation, le gouvernement du Québec compte sur l’innovation comme facteur de croissance, de réussite et de prospérité, à l’instar de plusieurs économies florissantes dans le monde.
La création de zones d’innovation de calibre international est ainsi au cœur de sa vision économique, qui vise à augmenter la commercialisation des innovations, les exportations, les investissements locaux et étrangers ainsi que la productivité des entreprises. Territoires durables offrant des milieux de vie recherchés, les zones d’innovation sont mises en place pour développer de la main-d’œuvre qualifiée et attirer des talents et des entrepreneurs du Québec et d’ailleurs.
Elles s’appuient sur le pouvoir d’animation et d’influence que possèdent les acteurs locaux issus des milieux municipaux, de la recherche, de l’innovation, de l’industrie et de l’entrepreneuriat, ainsi que sur leur collaboration réciproque ou celle établie avec d’autres partenaires à l’échelle québécoise et mondiale.
Les zones d’innovation sont des territoires géographiques délimités (terrains limitrophes situés à l’intérieur d’une municipalité ou de plusieurs municipalités voisines) où des acteurs de la recherche, de l’innovation, de l’industrie et de l’entrepreneuriat sont regroupés et collaborent de manière à insuffler une culture d’innovation, tout en mettant en valeur les avantages concurrentiels durables de ces territoires ou régions.
Les zones d’innovation comptent sur les interactions entre acteurs et partenaires de même que sur la mise en commun de ressources afin de devenir des lieux d’expertise et d’expérimentation attractifs dans différents secteurs d’activité en misant sur des technologies de pointe.
En plus d’accueillir une concentration suffisante d’entreprises comme le font les parcs industriels ou technologiques, les zones d’innovation comprennent des infrastructures de recherche et d’innovation, des incubateurs et accélérateurs d’entreprises, des infrastructures de transport et de communication efficientes et évolutives favorisant les échanges à l’intérieur et à l’extérieur desdites zones de même que des milieux de vie attrayants (offre de logements et zones résidentielles, commerces, loisirs, arts et culture, espaces verts, etc.).
Au final, chaque zone d’innovation est adaptée aux réalités du territoire et des régions qui l’accueillent. Ainsi, elle s’appuie sur les atouts existants et font la promotion des réseaux de collaboration mis en place entre les acteurs de la recherche, de l’entrepreneuriat, du financement et des entreprises phares de divers secteurs économiques.
La création de zones d’innovation de calibre international au Québec a pour objectif de créer une prospérité nouvelle et des emplois de qualité au bénéfice de l’ensemble des Québécois. Elle vise aussi à procurer une marque de commerce spécifique au Québec, dans sa stratégie de prospection d’investissements directs étrangers et de talents d’ici et d’ailleurs.
Concrètement, les zones d’innovation doivent poursuivre l’objectif de répondre aux trois grands enjeux suivants :
Les zones d’innovation devront donc contribuer :
Le déploiement des zones d’innovation de calibre international s’inscrit dans une vision à long terme. Il s’étend de l’élaboration d’un projet à l’évaluation de ses résultats.
Les zones d’innovation sont avant tout amorcées par les acteurs locaux des secteurs privé et public. L’engagement des principaux acteurs – municipalités, territoires de communauté métropolitaine ou municipalités régionales de comté (MRC), organismes à vocation économique, entreprises, établissements de recherche et d’enseignement – doit se traduire dans une planification à longue portée.
Les DR du MEI et d’IQ assurent, pour leur part, un accompagnement continu auprès des demandeurs et des organisations participantes, et ce, aux diverses étapes de la réalisation de leur projet et dans l’ensemble des régions du Québec. Cet accompagnement consiste à fournir des conseils et des mesures de suivi personnalisés, tout en facilitant l’accès à l’expertise et aux programmes gouvernementaux ainsi qu’à d’autres ressources, afin de concevoir et de mettre en place les meilleures solutions et façons de faire pour la présentation et la réalisation de ce projet.
Plusieurs autres ministères et organismes, investisseurs et partenaires du gouvernement du Québec sont mis à contribution, selon les particularités de chaque projet.
Des experts internationaux peuvent également contribuer aux travaux, incluant l’évaluation de projets, afin de partager leurs connaissances et leur expérience de manière à maximiser les résultats des zones d’innovation du Québec à toutes les échelles (régionale, canadienne et internationale).
Toute organisation, entreprise ou regroupement d’organisations et d’entreprises peut présenter une demande de désignation de zone d’innovation au ministre de l’Économie et de l’Innovation dans la mesure où la totalité des documents énumérés à la section 3.3 sont remis. Ainsi, le demandeur doit :
Les projets admissibles sont ceux qui répondront aux six critères de réussite établis (grille d’évaluation 1).
Les projets admissibles devront également répondre de façon satisfaisante aux trois critères de sélection fixés (grille d’évaluation 2). Les demandeurs devront démontrer de quelle façon leur projet y répond.
L’atteinte des critères sera évaluée à la fois en fonction des caractéristiques actuelles du territoire visé et de la description du projet présentées par le demandeur (voir section 3.3).
Les critères de réussite sont éliminatoires. Par conséquent, si le projet ne présente pas une description valable du projet pour chacun de ces critères, ce dernier obtiendra un avis défavorable du comité interministériel.
Critères | Description |
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Industriel |
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Entrepreneurial |
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De savoir |
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Connecté |
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Collaboratif |
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Durable |
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Critères | Description |
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Qualité du projet |
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Pertinence du projet (capacité à répondre aux grands enjeux et objectifs) |
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Gouvernance et continuité du projet |
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Tel qu’il est exposé sommairement à la partie 2, tout demandeur doit présenter son projet de zone d’innovation au ministre de l’Économie et de l’Innovation, par l’entremise des DR du MEI et d’IQ.
Les projets de zone d’innovation soumis seront tous analysés et commentés par une instance d’examen du gouvernement du Québec, le comité interministériel sur les zones d’innovation, lorsque l’ensemble des documents requis aura été fourni par le demandeur. Ce comité sera composé de représentants des ministères partenaires déterminés par le MEI. Des représentants d’organisations locales ou régionales, notamment les municipalités, pourront également être interpellés afin de collaborer à cette analyse.
Le ministre rendra sa décision à la lumière de l’avis du comité.
Il n’y a pas de période spécifique de mise en candidature ou de réception de dossiers. Les projets seront reçus et analysés en continu, selon leur niveau d’avancement.
Le demandeur doit déposer un dossier complet comprenant les huit sections suivantes :
Sur la base de l’avis du comité interministériel et suivant son propre examen, le ministre de l’Économie et de l’Innovation sélectionne les projets retenus et désigne les zones d’innovation correspondantes. Les zones d’innovation ainsi créées et les parties prenantes peuvent, de ce fait, bénéficier des programmes généraux d’aide financière et fiscale du gouvernement du Québec et d’appuis additionnels décrétés exceptionnellement dans ce contexte.
Le gouvernement du Québec peut contribuer financièrement à la réalisation des études requises pour le dépôt des documents nécessaires à la présentation d’un projet de zone d’innovation. Cette contribution est assujettie à des normes particulières, notamment une participation financière de partenaires privés.
Pour ce qui est de la contribution financière du gouvernement du Québec à la création et au développement de zones d’innovation, celle-ci peut varier d’un projet à l’autre, selon la taille, le type de projet particulier et les formes d’appui pertinentes.
Certaines aides peuvent provenir des mesures et des programmes existants des différents ministères et organismes du gouvernement du Québec relatifs à l’innovation, à l’immigration, à l’investissement, au développement local et régional, au développement de marchés, à l’entrepreneuriat, à la main-d’œuvre ou au développement régional.
Des mesures additionnelles peuvent également être mises en place afin de favoriser l’atteinte des objectifs d’un projet de zone d’innovation. Ainsi, à titre d’exemples, des investissements additionnels peuvent être engagés pour l’acquisition, la mise à niveau ou la construction d’infrastructures stratégiques.
Enfin, l’aide accordée fait l’objet d’une convention d’aide financière qui précise les obligations de chacune des parties ainsi que les modalités de versement.
L’appui du gouvernement du Québec peut aussi prendre d’autres formes, telles qu’un processus accéléré et simplifié pour l’obtention d’autorisations ou de permis, ou l’accompagnement par l’entremise d’un guichet unique. Pour ce faire, les DR du MEI et d’IQ et le comité interministériel sur les zones d’innovation sont mis à contribution.
Un cadre d’évaluation permettra de mesurer les réalisations et les retombées de chacune des zones d’innovation. La réalisation du plan de développement prévu pour la zone d’innovation et l’atteinte des cibles établies serviront de référence lors de la reconduction de la reconnaissance de la zone d’innovation.